Le compost, souvent appelé l’or noir du jardinier, est un formidable atout pour améliorer significativement votre terre. Nous verrons qu’il est capable d’agir sur la fertilité physique, mais aussi sur les fertilités biologiques et chimiques de votre sol. Comme souvent il faudra aussi nuancer les vérités.
Parfois le compost ne sera pas nécessaire, parfois il sera mieux de l’utiliser grossier, non entièrement décomposé. Parfois nous prendrons tout simplement ce qu’il y a de disponible localement, ce qui est déjà un avantage précieux.
Voyons ensemble les différents composts, leurs points communs, leurs spécificités et comment maîtriser la pratique du compostage 😉
Sommaire
Le compost au potager : un amendement et non pas un engrais ?
Un compost est un amendement parce qu’il a une forte proportion de carbone. On peut retenir le « C » de carbone comme le « C » de compost. Et s’il est composé de carbone, cela signifie que c’est organique, que les molécules sont complexes, qu’il a de la structure, du corps, qu’il est solide et qu’on peut le prendre à pleine main. Rien que ça !
Les engrais, pauvres en carbone, mais riches en minéraux
Le compost est donc à l’opposé des engrais qui, eux, contiennent très peu de carbone.
Ces engrais ont peu ou pas de structure et sont composés avant tout de minéraux essentiels pour les cultures, que ce soit azote, phosphore, potassium. La différence avec le compost est de taille avec une incidence quasi nulle sur la fertilité physique de nos sols. Vous n’irez pas améliorer un sol avec un engrais comme la poudre d’os, l’urine, le sang séché. Tout simplement parce qu’ils manquent de carbone. Mais au contraire, ces engrais étant concentrés en minéraux, ils auront un tout autre rôle en donnant un coup de boost aux cultures.
Ils apporteront rapidement une richesse en minéraux : de l’azote (sang séché, urine), du phosphore (poudre d’os), etc.
Les composts, riches en carbone
Dans le compost, c’est totalement différent. Tout est lié au carbone. Les molécules sont beaucoup plus complexes, stables, durables. Cela a une première conséquence forte : le compost va jouer sur la fertilité physique. Grâce à sa structure et au fait qu’elle ait du corps, cette matière organique carbonée va alléger les sols lourds. Au contraire elle va alourdir les sols légers. Elle va engendrer une meilleure oxygénation de votre sol. Elle va permettre une meilleure rétention d’eau, comme une éponge capable de se gorger d’humidité.
Autre incidence d’une forte présence de carbone, on peut en mettre à la folie au potager. On peut y aller quasiment en brouettes par 10m². Et j’exagère tout juste. Non seulement parce que les minéraux sont peu concentrés, mais aussi parce que les minéraux sont très fortement retenus par le carbone. On parle de biodisponibilité lente des minéraux, en premier lieu de l’azote. Ainsi, les risques de pollution de nappes phréatiques ou de surdose pour vos cultures sont quasi nuls.
Aller plus loin : Quelle quantité de compost au m² ?
La biodisponibilité des minéraux dans le compost ?
La biodisponibilité des minéraux est leur capacité à être assimilée par les plantes. C’est la vie du sol qui, généralement, rend ces minéraux « biodisponibles » pour les plantes.
Par exemple, l’azote contenu dans une poignée de compost est très complexe, organique. Il va mettre plusieurs semaines, plusieurs mois, plusieurs années à se libérer dans le sol (variable selon l’humidité, la température et l’activité biologique), et à se rendre disponible pour nos cultures. Comparons avec le sang desséché qui libère son azote en une à deux semaines ! Vous vous rendez compte de la différence.
Compost et engrais n’ont pas la même fonction : l’un nourrit le sol et les plantes, l’autre nourrit principalement les plantes
C’est pourquoi d’ailleurs, dans mon potager, souvent je mixe ces 2 apports pour avoir à la fois comme des sucres rapides et des sucres lents.
Les sucres rapides peuvent être apportés par les engrais naturels (par exemple lors d’un gros effort demandé au sol, lorsqu’une culture gourmande est en place et demande des minéraux à la folie), les sucres lents avec les composts.
Les engrais ne sont pas obligatoires. Si vous arrivez à gravir une montagne sans besoin de sucres rapides, dites-vous que votre potager peut très bien arriver à produire sans avoir recours aux engrais, et juste avec des composts. C’est simplement ma méthode, que j’applique au potager, mais nombreux sont les jardiniers qui ne jurent que par l’amendement et le compost, en se passant totalement d’engrais biologiques.
Voyons ensemble les différents types de composts que l’on peut utiliser au potager.
(Si vous vous demandez comment faire du compost, mettez-vous cet article de côté : “La recette pour un compost réussi” 😉 Bonne lecture !)
Le compost ménager : recycler ses restes de cuisine.
Une ressource précieuse pour le potager
Le compost le plus couramment utilisé sera celui qui vient de nos déchets quotidiens. Enfin, on enlève vite ce mot « déchet » de notre vocabulaire quand on fait du compost.
Ce sont avant tout des ressources. Ici à la maison je ne supporte pas de voir un reste quelconque de cuisine aller autre part qu’au compost. On récupère tout, les épluchures, les restes de repas, marc de café, coquilles d’œufs, sachets de thé… On récupère aussi tout ce qui est carton, essuie-tout, mouchoir, un peu de cendres pour ceux qui se chauffent au bois.
L’essentiel, nous l’avons vu, c’est qu’il faut du carbone pour faire du compost. Et le carbone se trouve avant tout dans les matières rigides, solides, ligneuses, sèches. Il faudra donc constamment équilibrer nos apports humides, trop humides, avec des matières plus sèches.
Le seul inconvénient de ce compost ménager, et de taille, c’est que bien souvent on en manque. On a beau recycler tous nos restes de cuisine, dans le meilleur des cas nous aurons une ou deux brouettes de compost sur l’année. Quand on a un potager grandissant aussi vite que notre passion, ça ne suffit pas. C’est pourquoi on pourra se tourner vers d’autres composts…
Le compostage de surface des déchets ménagers ?
Le compostage de surface est d’une méthode efficace pour recycler ses déchets ménagers : on jette tous nos déchets sur le sol, sous un paillage si possible. C’est une seconde façon de valoriser ses déchets ménagers.
Antoine : ici, j’ai tendance à voir chacun de mes bacs de culture destinés aux cultures de gros plants de légumes d’été (solanacées et cucurbitacées) comme un grand composteur.
Ainsi, je ne composte pas dans un tas séparé. Toutes les matières organiques (déchets de cuisine, restes de culture non malades, feuilles mortes, tontes, broyat) partent directement dans les plates-bandes. J’essaie de casser et couper un peu les déchets les plus gros comme les restes de plants, mais à peine. Je les mets dans les bacs paillés et je cache les déchets les moins esthétiques sous le paillage.
Cette méthode a le mérite de la simplicité : vous minimisez les interventions et retirez un maximum de votre matière organique. En effet, les éléments compostent alors directement en place en nourrissant directement la vie du sol là où je cultive. Les jus de compost très riches en éléments partent bien dans les zones de culture. Et on perd moins de carbone en CO2, car on n’a pas la montée en température que l’on a dans un tas.
En revanche, forcément, on n’a pas d’hygiénisation du tas de compost par cette montée en température. À noter aussi que si vous avez des problèmes de rongeurs, c’est une pratique à éviter car vous nourrissez le problème. Au sens propre.
Aller plus loin : le compostage de surface, guide complet
Le compost de fumier d’animaux
Deuxième compost grandement utilisé dans les potagers, le compost de fumier d’animaux.
Ce compost, c’est la décomposition des déjections d’animaux que l’on mélange avec la litière des animaux. Cette litière peut être du foin, de la paille, des copeaux, du broyat. Toujours cet équilibre de matières sèches et de matières humides. En apportant ce compost de fumier à votre sol, vous allez le rendre plus fertile parce qu’il sera plus oxygéné, plus humide, mieux structuré.
Il sera plus enclin à héberger la vie du sol, friande d’oxygène, d’humidité et de molécules organiques.
C’est capital parce que c’est la vie du sol qui décompose tous nos autres apports, notamment les paillages. Si vous paillez un sol mort, sec, tassé, compacté, il ne se passera pas grand-chose en dessous. Si vous paillez un sol composté, meuble, humide, vivant, votre paillage sera bien plus optimisé et valorisé par votre sol.
Autrement dit, le compost aide à bonifier tous vos autres apports au potager, surtout si vous avez un sol de départ très capricieux.
Faites attention au compost de fumier de poules (et autres volailles) qui est bien plus riche que les autres composts de fumier animal. Utilisées pures, les fientes sont même un engrais. On préfèrera alors en mettre 1 kilo au m² plutôt que 3 à 5 kilos pour les autres. La dose dépendra aussi de vos sources d’approvisionnement…
Aller plus loin avec notre article sur le fumier au potager
Témoignages sur le compost au potager
Olivier : J’utilise le fumier de mes poules que je composte. C’est simplement la litière du poulailler que je récupère et que j’amoncèle dans un composteur. Comme le compost de cuisine, j’en manque cruellement. J’en ai tout juste une ou deux brouettes par an avec mes 3 poules. Pour cette raison, je me dépanne d’un fumier composté d’âne et de cheval d’un domaine voisin. À noter que ces composts sont utilisés au potager de façon plus ou moins grossière. J’aime bien que la vie du sol ait encore de quoi se « casser les dents » sur quelque chose de consistant. Le compost totalement mûr est certes plus stable, plus durable, mais beaucoup moins attirant pour la vie biologique.
Élodie : En plus du potager parisien, j’ai la chance d’avoir une maison familiale en Bourgogne avec 3ha de terrain dont deux grands champs en friche. Un voisin agriculteur y fait ses foins et en échange, il me livre le fumier de ses bêtes, un mélange d’ovins, bovins et chevaux. En plus, il travaille en bio ! C’est donc une montagne de fumier que j’ai à disposition. Et je ne lésine pas sur les quantités.
J’y vais cash, en étalant ça directement sur ma terre, en couche de 15cm au moins, idéalement pendant l’automne et l’hiver. Ce fumier de deux ans a déjà perdu quelques minéraux, mais il structurera mon sol, nourrira la faune qui s’y trouve (ça pullule de vers rouges là-dedans), le protègera du froid et du gel, et diffusera lentement son azote à mes cultures. J’en mets partout. Dans les pots et les carrés également. Je le couvre de feuilles mortes, compost de feuilles ou foin et le tour est joué.
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Le compost végétal : un bon amendement pour le potager
Le troisième compost est celui issu à 100% du monde organique végétal. Vous pourrez en utiliser du fait-maison, ou vous approvisionner en station de compostage.
Le compost fait maison
Il est vrai qu’il y a de quoi faire puisqu’on y retrouve tout un ensemble de matières organiques à la fois humides et sèches, à la fois carbonées et moins carbonées.
Il suffira par exemple de mélanger des tontes fraiches, humides avec du broyat sec. Ou encore de mélanger des feuilles assez vertes avec de la paille. Ou sinon de tout simplement se servir d’un peu de déchets de cuisine pour faire un mix de compost ménager parfois trop humide avec un compost végétal parfois trop sec.
Ce compost, j’en fais un peu sur mon terrain en broyant les tailles de mes haies puis en mélangeant mes tontes avec ce broyat. J’en fais aussi en récupérant des feuilles mortes que je prends soin de laisser dans un bon taux d’humidité pour qu’elles se décomposent plus rapidement. Mais c’est beaucoup, voire énormément de temps que de broyer et comme toujours, au final, ce sont de petites quantités que l’on obtient. Là aussi une brouette ou deux sur l’année.
Le compost de déchetterie
Le fait maison ne suffit pas toujours. Alors pour répondre à mon besoin constant et conséquent de compost, je vais chercher du compost végétal. J’ai la chance d’en avoir gratuitement à la déchetterie de la commune.
Bon c’est gratuit à l’achat, mais non gratuit en logistique, en énergie, en effort, en temps. Il faut des bras, un véhicule, idéalement une remorque, du transport, ou sinon, vous pouvez aussi vous faire livrer. De nombreuses entreprises ou sablières proposent ces services. C’est un compost avec la même richesse en minéraux que le compost ménager.
Olivier : D’en avoir à la folie, j’en ramène vraiment 2 à 3 remorques par an et j’en mets sur la grande majorité de mes parcelles, une bonne brouette pour 10 m². Comme tous les autres composts, je l’intègre légèrement aux 10 premiers centimètres du sol à l’aide d’un croc. Toujours dans cette optique d’améliorer mon sol, augmenter sa fertilité physique. Mais aussi à terme, la fertilité biologique et chimique avec un milieu meuble, humide, riche de matières organiques.
La clé de voute du potager d’Antoine
Le compost de déchets verts de plateforme, j’en use et j’en abuse. C’est la béquille de fertilité qui vient compléter les apports en matières organiques fraiches que j’arrive à obtenir par ailleurs dans mon jardin et par le voisinage (tontes, feuilles mortes, broyat).
C’est une ressource abordable (quelques centimes le litre) et qu’on peut parfois se faire livrer chez soi si on en commande des gros volumes. Pour la qualité du compost, la présence de plastiques, l’incorporation des boues de station d’épuration ou non (à éviter pour les polluants et les métaux lourds qu’elles apportent), le prix, le calibrage.
Il est préférable de les mettre au jardin 3 mois minimum avant de cultiver le temps de faire passer les éventuelles faims d’azote. À noter aussi que ce sont des matières très séchantes qui vont nécessiter de bien arroser (idéalement installer un arrosage automatique). Comme ce sont des matières déjà compostées, vous apportez avec ces composts les minéraux qu’ils contiennent ainsi que du carbone qui pourra former de l’humus. En revanche, vous ne nourrirez que peu votre vie du sol.
À noter que contrairement à ce que beaucoup pensent, parce qu’ils contiennent pas mal de carbonates, ces composts sont souvent basiques et non acides, quand bien même ils ont été faits avec beaucoup de résineux.
Un des soucis principaux de cette ressource, c’est son bilan carbone. Elle est constituée de matières organiques drainées de toute la région et amenées à la plateforme une à une par les particuliers et les travailleurs communaux avec véhicules et carburant.
Enfin, c’est une ressource très pratique pour démarrer un potager, notamment en bacs. On peut aisément cultiver dans le compost pur les solanacées et cucurbitacées. Car elles sont des plantes fortement mycorhizées et trouvent à se nourrir dans cette matière. Pour les autres familles de légumes, les résultats sont beaucoup moins probants.
Gare aux refus de criblage
Guillaume : pour rebondir sur les plastiques présents dans les composts, évitez d’acheter ce qu’on appelle les « refus de criblage » vous y trouverez énormément de plastique. J’ai retrouvé de tout là-dedans : cubis de vin, couverts plastiques… C’est vraiment dommage. Mais ces déchets sont produits, c’est la réalité du monde à laquelle on se confronte, pas toujours facile à digérer.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les stations de compostages, Antoine a réalisé une vidéo sur le sujet : https://www.youtube.com/watch?v=CkWenL0kfro
Quand utiliser ces composts au potager, et quelle quantité ?
Vous l’avez compris, ces composts sont peu concentrés en minéraux et avec une biodisponibilité lente. Alors vous pourrez en utiliser toute l’année. On conseille souvent de mettre des composts en automne pour qu’ils aient le temps d’agir dans le sol. Vous pouvez en mettre 3 à 5 kilos au m² sans aucun problème, surtout si votre sol est très pauvre et que vous n’avez pas de bons résultats. Pour les jardins avec une terre fertile, on peut se contenter d’apporter du compost, à la même dose, tous les 2, 3 ans (avant les cultures les plus gourmandes). Cela suffit amplement !
Si vous devez raisonner en priorité d’épandage faute d’en avoir assez, mettez-en donc en priorité sur les parcelles qui recevront des cultures gourmandes. Notamment les cultures estivales, courgette, tomates, aubergines, concombres, les choux aussi. Vous pourrez tout aussi bien en mettre au printemps en sachant qu’il mettra du temps à jouer son rôle de richesse minérale.
Il jouera néanmoins son rôle à court terme en rendant le sol meuble, aéré, humide, propice à un bon développement racinaire des plants. Et plus encore si vous avez la motivation de l’incorporer au sol, surtout dans les sols lourds.
Un potager sans compost ?
Se contenter d’amender
Il est possible de jardiner sans compost. Par exemple si vous avez une très belle terre de départ, déjà bien meuble, bien texturée, bien vivante. Vous pourrez alimenter votre sol en matières grossières, en broyats, en fumier frais, en paillage plutôt qu’avec du compost. C’est un peu le raisonnement que l’on pourrait comparer avec un nourrisson.
Si vous avez un sol tout jeune, sans vie, mort, compact, sans estomac, offrez-lui du compost, similaire à de la compote pour un nourrisson.
Une fois que vous avez un sol adulte, développé, mature, vivant, oxygéné, grouillant de micros et macroorganismes, vous pouvez continuer à apporter du compost, mais apportez aussi du grossier pour nourrir au mieux ce sol adulte via des résidus organiques, paillages, broyats, du compost de surface en déposant tout simplement vos matières organiques non compostées en surface.
Les macroorganismes présents dans votre sol réclameront autre chose que de la compote. Ils veulent du costaud maintenant qu’ils habitent dans votre potager ! Mais essayez toujours de privilégier des apports équilibrés entre matière humide et matière sèche.
Tout comme vous : vous aimez avoir toujours des repas différents et diversifiés dans votre assiette.
Avoir recours aux engrais naturels
Enfin, pour ceux qui n’ont pas la logistique, le temps, la ressource, la force, l’envie de jardiner avec des composts, vous avez la solution des engrais naturels qui vont nourrir plus spécifiquement vos cultures. Vous n’améliorerez pas votre sol, car ces apports manquent de carbone, manque de structure.
Mais vous allez nourrir vos cultures. Vous avez ici de nombreux exemples d’engrais naturels que vous pouvez faire maison ou que vous trouverez dans toutes les jardineries (1). Là aussi, comme tout dans la vie, il est de bon ton de les diversifier, de les compléter les uns aux autres pour avoir une belle diversité de richesse dans notre sol.
1 : Poudre d’os, sang desséché, guano, fientes déshydratées, tourteau de ricin, vinasse de betterave, urine, corne broyée, farine de poisson, cendres
Bon compostage à vous, et à bientôt !
Aller plus loin
Sur ces 3 composts en images :
Sur l’utilisation des compost et fumiers de volaille et de lapin au potager avec Maud :
Nos autres articles sur les différents moyens de composter :
• le compostage en silo, en bac
• Mettre du compost à l’automne au potager
• La bonne recette pour réussir son compost
Apprenez à récolter toute l’année
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Bonjour à tous,
Je suis super contente de trouver cet article qui a l’air très intéressant, mais avant de le lire je vais aller soigner (nourrir) mes lapins. Ce sont de bons producteurs de futur compost et amendement ! La nuit tombe vite, il n’est que 17 heures, il fait très sombre et je dois aller fermer les poules, il y en a 5, ce sont nos ouvrières pour transformer le fumier en compost, elles remuent le tas régulièrement. Je dois aussi rentrer les moutons qui eux aussi sont une bonne source de fumier. Lorsque je nettoie leur étable, c’est assez fatiguant, mais ça donne un bon tas de fumier qui, composté avec celui des poules et des lapins, donne un excellent terreau ! Je n’achète jamais de terreaux pour mes semis et mes plantations, j’ai tout sur place. C’est génial !
Très bon article ! Merci.
Attention toutefois avec l’analogie des sucres lents/rapides. Cette notion de sucres lents/rapides est fausse physiologiquement et d’ailleurs plus du tout utilisée par les spécialistes depuis plusieurs années. (Mais bon, on est sur un site de jardinage, alors on ne peut pas vous reprocher une coquille dans un autre domaine :D)
Concernant les feuilles de platanes (qui abondent chez moi), peut-on les mettre dans le composteur ? Mes voisins m’assurent que c’est mauvais, mais je ne vois pas bien pourquoi.
Merci d’avance !
Florian
bonjour Florian, ce serait bien de développer vos propos. Le compost, avec encore bien des études récentes, montre une libération de l’azote organique qu’il contient sous 2 années environ. et rien que pour cela, la comparaison avec un sucre lent comparé à l’urine par exemple, qui libère son azoté sous 10 jours, semble pouvoir tenir place. Et le fait que TERRA soit un site de jardinage, au contraire, nous faisons tout pour apporter ici des propos plus que sérieux hors de démagogie qu’on peut entendre sans sources scientifiques ou expérimentalement prouvées. Au plaisir
Bonjour à tous, merci pour cet article.
Olivier, je vais t’embêter un peu, et peut être que quelqu’un l’a déjà relevé mais ici tu notes “Ayez toujours en tête 1/3 de sec pour 2/3 d’humide”. Je suis plutôt d’accord en revanche et regardant ta vidéo “3 composts différents pour améliorer votre sol potager (5 années en image)” tu dis 1/3 d’humide pour 2/3 de sec (5min43 et 6min07). J’ai un peu de mal à m’y retrouver, de mon côté sur le ressenti, je suis plutôt sur 1/3 sec pour 2/3 humide.
Alors, quel est le bon rapport ? 😉
Pour ma part je procède ainsi pour amender mes parcelles à l’automne :
Pour environ 3 à 5 m2 : Une brouette de fumier frais, une brouette de compost végétal, j’incorpore le tout à l’aide d’un crocs sur les premiers cm puis une bonne épaisseur de paillage et plus qu’a attendre le printemps =). La méthode est bonne ?
Article génial, super travail ! =D
Jérémy
Mais oui Jéremy, carrément, juste tu risques presque d’être en excès d’azote pour les légumes racines ! TU verras bien. Ou aussi pour les ails, oignons, qui n’aiment pas trop les apports de matières fraiches. Mais sinon, tout ce qui est estival, tomates, courges, etc… ça devrait donner à fond.
Et dernière chose, si tu as un sol de malade sous tes apports, limite le croc ne sert à rien. Ici je m’en sers aussi du croc, sol trop hard en dessous. Bonne saison encore
Bonjour à tous les heureux Terra-potagistes !
Bravo pour cet article fort bien documenté, (comme le reste du site, au demeurant)
Outre un compost ” standart”, la déchetterie d’une commune voisine met à disposition gratuitement, un compost incinéré dont je ne sais trop quoi penser : certes les virus, champignons et autres maladies sont détruits, mais sans doute par la même occasion, tous les bons éléments nutritifs qui vont bien et pour tout dire l’odeur de terreau calciné est particulièrement désagréable ( peut être y a t’il aussi des résidus de plastique incinérés !!?? ) Pour le coup , c’est beaucoup de carbone …quid des qualités nutritives pour le sol ?!!
Bref, ça ne donne pas trop envie …sans doute à proscrire …?? Quelqu’un a t’il déjà employé ce type de terreau ? Qu’en avez-vous pensé ?
Merci par avance pour vos réponses
Olivier
oui je connais bien ce genre de compost. En effet il ne faut pas compter grand chose niveau fertilité biologique.
Après si, vous avez quand même du NPK (très faible dose, moins de 1%), qui apportera un peu richesse à votre sol dans les mois, années à venir.
Niveau carbone aussi pour la fertilité physique mais ça reste assez maigre. Perso j’en prends parfois mais à grandement diversifier avec bien d’autres apports.
Souvent ce compost fond, se minéralise, sans vraiment améliorer grandement le sol. Il faut le jumeler à des apports plus grossiers, plus frais.
Surtout si votre sol est déjà bien vivant.
Bonjour a tous.
Vous avez bien de la chance d’avoir du compost gratuit ici c’est 40 € la tonne.(Béziers).
les tontes du printemps vont directement en paillage.
Pas de tonte l’été: trop sec et une petite a l’automne qui part au bac celle la(tonte très sèche) et les déchets de cuisine vont pour la plupart au poules..
Le compost maison est très pauvre en apport humide rapport 1/10 chez moi. Moins d’une demi brouette (utiliser dans les jardinières)
Pour ma part j’utilise 3 type d’apport aux potager:
– Une petite remorque de fumier de cheval du centre équestre :gratuit ( du pain sec et un petit panier de legumes si je peux au mois de septembre.)
– Du fumier de poule ( j’en ai 4) utilisé pur au mois novembre décembre lors que je rase le potager été une pelle par m². + Une poignet dans un arrosoir 11l debut juillet pour les cultures gourmandes. c’est le seul engrais au jardin …
-Enfin le pipi dans l’arrosoir très bon pour les légumes feuilles..
++
Bonjour a tous.
Vous avez bien de la chance d’avoir du compost gratuit ici c’est 40 € la tonne.(Béziers).
les tontes du printemps vont directement en paillage.
Pas de tonte l’été: trop sec et une petite a l’automne qui part au bac celle la(tonte très sèche) et les déchets de cuisine vont pour la plupart au poules..
Le compost maison est très pauvre en apport humide rapport 1/10 chez moi. Moins d’une demi brouette (utiliser dans les jardinières)
Pour ma part j’utilise 3 type d’apport aux potager:
– Une petite remorque de fumier de cheval du centre équestre :gratuit ( du pain sec et un petit panier de legumes si je peux au mois de septembre.)
– Du fumier de poule ( j’en ai 4) utilisé pur au mois novembre décembre lors que je rase le potager d’été une pelle par m². + Une poignet dans un arrosoir 11l debut juillet pour les cultures gourmandes. c’est le seul engrais au jardin …
-Enfin le pipi dans l’arrosoir très bon pour les légumes feuilles..
++
Bonsoir ! Merci beaucoup pour cet article.
Petite question : pensez-vous qu’il faut retourner régulièrement son compost ? Personnellement, je le faisais régulièrement à la fourche jusqu’à aujourd’hui où j’ai remarqué qu’il était habité par des hérissons qui y hibernent. Je me dis que je vais laisser tout ça tranquille jusqu’au début du printemps du coup.
Bon week-end à tout le monde
S’il est bien équilibré de lui-même entre matières sèches et matières humides (au moins 1/3 de sec), c’est presque inutile de le mélanger.
Disons que ça accélèrerait plus encore la décomposition en brassant de l’air, en créant un milieu + aérobie encore.
Mais aucune obligation, surtout s’il héberge des hérissons !
C’est surtout quand le compost est trop humide, qu’il manque d’air, qu’il faut le remuer un peu.
Bonjour, suite à l’utilisation du compost de déchèterie j’ai remarqué que mes plants avaient tendance à être brûlé. Avez-vous une solution ?
Bonjour,
C’est très étonnant parce que ce compost est assez pauvre. Ou alors c’est dû à une dessèchement ? Ce substrat sèche assez vite.
Ici je diversifie avec bien d’autres apports quoi qu’il en soit car il serait trop difficile de jardiner dedans uniquement.
bonjour,
merci pour cet article très riche d’infos.
Lors d’un atelier sur le compost, on m’avait dit 1/3 d’humide et 2/3 de sec, est ce le cas? car vous écrivez 2 poignées d’humide pour 1 poignée de sec…et dans une vidéo vous dîtes l’inverse. que faut il donc?
J’aurai une autre question: lorsque l’on met du fumier à l’automne, peut on le recouvrir de paille ou foin?
merci beaucoup et bon dimanche
c’est plutôt 1/3 de sec pour 2/3 d’humide, j’avais en effet fait l’erreur dans une vidéo de dire l’inverse.
C’est bien oui de recouvrir le fumier, ça empêche une déperdition d’azote par volatilisation.
Bonne saison
merci beaucoup pour la réponse
je vais en apporte en plus de mon compost
bonne fin de journée
Bonjour,
quelle est la meilleure période pour épandre le compost dans le potager? automne? printemps?juste avant de planter ?
Est ce qu’il vaut mieux le mettre sur toute la surface du potager ou cibler et le mettre dans les trous de plantation?
Merci de votre aide
on peut en mettre à toute période. C’est bien oui de privilégier les trous de plantation, les racines adoreront, surtout les cultures les plus gourmandes.
Bonne saison
Encore une fois, merci pour tous ces partages ! J’en apprends un peu plus à chaque lecture, c’est un régal !
Merci Ophélie
Merci pour cet article, personnellement je viens de démarrer il y a +/- 4 mois un composte issu de mes toilettes sèches et restes alimentaires. Il me faudra 3 ans avant de l’utilisé. Je compte aussi mettre en place un composte végétal dans l’avenir pour l’utiliser plus rapidement.
Oui c’est bien de laisser du temps à du compost issue de toilettes sèches. Avec notre régime carnivore, il faut + de temps pour assainir et composter.
Bonne saison
Bonjour, j’ai la possibilité d’avoir du compost de lisier agricole (surtout bovins). C’est du lisier qui a était pressé puis composter.
Est ce bien pour le potager et comment l’utiliser svp
Merci
Bonjour Gaetan, du compost de lisier ? Le lisier c’est assez liquide non ? j’ai du mal à l’imaginer composté ?
Ou alors en l’additionnant avec de la paille, fourrage ?
Bon sinon, quoi qu’il en soit, si c’est bien composté, ça peut le faire au potager.
Pour l’utiliser, c’est difficile sans connaître sa richesse en minéraux.
ça peut aller de quelques pelletées au m² à une poignée si c’est très concentré.
Mais je pense que c’est assez peu concentré, vous pouvez mettre 2 ou 3 pelletées au m².
Bonne saison
Merci de votre réponse Olivier.
La fermier me dit que le lisier est pressé pour extraire le jus. Le reste est mis en tas pour le laisser chauffer. Cela ressemble à un compost, très émietté, encore chaud.
Et comme je ne connais pas sa richesse, je ne veux pas en mettre trop au risque de polluer mon sol.
On va tester et nous verrons bien.
Merci pour tout vos conseils et bonne saison.
Bonjour
Merci pour cet article.
Petite question, peut on mettre les crottes et litière de chat dans le composte ? Cela va t’il se décomposé ?
merci par avance
En théorie on pourrait, mais en pratique je ne le fais pas. Les crottes de chat sont peu recommandables au compost.
Guillaume
Merci pour cet article ! Y a-t-il une incompatibilité à faire composter son fumier avec son compost végétal ? Faut-il séparer compost végétal et composte de fumier (et si oui, pourquoi) ? Depuis quelques mois que j’ai mes 2 poulettes, j’ai pris l’habitude de mélanger leur fumier dans mon composteur avec mes déchets de cuisine et de jardin (par simplicité et manque de place) mais je vois qu’on parle toujours des 2 séparément. Merci par avance pour votre réponse et pour ce que vous faites
Absolument pas, vous pouvez mélanger tous vos composts 😉