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Cultiver l’aubergine au potager

par | 22 Nov 2021 | Expériences croisées, La culture des légumes | 14 commentaires

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L’aubergine est une culture qui enchante le potager. Elle est synonyme de ratatouille maison, de barbecue, d’huile d’olive, de couleurs et saveurs au potager et surtout de plein été ! Oh oui, elle fait partie de ces cultures qui adorent se dorer sous le plein soleil et qui font vite grise mine sitôt un manque de chaleur.

Antoine, Olivier, vous le raconteront. Dans leurs régions au sud, chaque saison ils “cartonnent” avec ce légume. Mais rien n’est impossible pour les autres climats. Guillaume obtient en effet de très belles récoltes à 500m d’altitude dans le centre France. Il nous détaillera son expérience. Et Mélanie, en Belgique, qui galère toujours à réussir cette culture, n’a pas dit son dernier mot.

Nous verrons qu’avec les bonnes clés de fertilités, de bonnes variétés, des bonnes pratiques, tout jardinier pourra aspirer à de belles et bonnes récoltes, et enfin réussir la culture de l’aubergine.

Choisir sa variété d’aubergine

Vous ne vous en doutez peut-être pas, mais le choix de la variété est important en ce qui concerne l’aubergine.

Une variété adaptée à votre goût et à votre jardin

Une bonne variété, c’est une variété qui vous plaira visuellement, gustativement, et qui arrivera à temps à maturité, notamment dans les climats les plus frais. Ces variétés sont nombreuses, plus d’une centaine si vous parcourez les sites Web de semenciers.

Vous en trouverez de plusieurs couleurs, blanches, vertes, marbrées, zébrées, de tailles et formes variables et de précocité différentes. Et justement, faites bien attention à ce dernier paramètreLa précocité de vos variétés est un critère clé si vous habitez dans un climat frais, comme celui de Denis à Strasbourg ou Maud en moyenne montagne. Souvent, quand on débute on y porte peu attention. Et pourtant, on se retrouve au final avec des plants qui n’ont pas eu le temps de produire avant l’arrivée du froid en arrière-saison.

Guillaume nous raconte son expérience : “En ce qui me concerne en Corrèze à 500 m d’altitude, je cultive exclusivement des variétés précoces. Ma préférée : la slim Jim. Je cultive aussi de l’aubergine ‘barbentane’ sous serre. Niveau goût, la ‘Blanche longue de Dourga’ est délicieuse, conseillée par une lectrice de ma revue.

Nos conseils de variétés

Voici quelques variétés précoces que nous avons testées avec succès : 

La Slim Jim, Olivier la cultive chaque saison tellement elles sont mignonnes en plus d’être précoces ! Avec son petit calibre, la variété arrive vite à maturité, tôt dans la saison. Originale, elle se cueille par grappes et tient dans le creux d’une main. Vous vous en régalerez, coupée en fines lamelles au barbecue, ou à la poêle tout simplement. Il faudra la récolter très régulièrement, sinon la peau durcit de trop.

La barbentane, très jolie, allongée. Elles marchent évidemment tout aussi bien en climat chaud. Olivier et Maud, la cultive avec régal chaque saison malgré leur différence de climat. Elle est bien adaptée au potager de montagne.

La Black Beauty, somptueuse, son effet miroir est parfois juste bluffant. Elle arrivera à maturité dans la plupart des régions, et plus tôt encore si vous la taillez.

La little Finger, semée par Denis à Strasbourg, plus fine et plus petite que la plupart des aubergines, elle arrive vite à maturité et est une référence niveau goût.

aubergine barbentane
La Barbentane
aubergine black beauty
La Black Beauty
aubergine slim jim
La Slim Jim

D’autres variétés coup de cœur

La long green, très surprenante d’aspect. Elle vous changera des aubergines monotones que l’on trouve sur les étals des supermarchés. Sa chair blanche est bien plus douce que de nombreuses autres variétés et cerise sur le gâteau, elle contient peu de graines pour laisser toute la place à la dégustation de la chair.

La Lisatada da Gandia : marbrée, sublime, avec une chair ferme d’excellente qualité.

La F1 Bonica : Antoine la cultive chaque saison pour une productivité folle. Des gros fruits ovales, violets, bien charnus et nombreux sur chaque plant. Si vous cherchez à optimiser votre rendement, foncez sur cette variété !

aubergine long green
Aubergine Long Greeen
lisatada aubergine
La Lisatada da Gandia, prête à être récoltée !

Le sol de prédilection et comment s’y adapter, l’enrichir.

Une plante gourmande

L’aubergine, en plus d’être frileuse, requiert un sol potager de qualité. Il lui faut le gîte et le couvert et plutôt une prestation 3 étoiles !

En tant que culture gourmande, elle apprécie un sol bien amendé, et même fertilisé si vous souhaitez optimiser le nombre de fruits par plant. Elle pousse parfaitement dans de la matière organique pure, pour peu qu’il y ait de l’eau.

Plusieurs options s’offrent à vous :

  • Vous pouvez par exemple apporter 2 kilos de compost (voire plus) au mètre carré et de la tonte à la plantation.
Compost aubergine
Le compost offre une richesse au sol incomparable, encore plus lorsqu’il est fait maison.

• Vous pouvez également faire un apport de 2 kg de fumier frais à l’automne, ou au printemps (compostez alors votre fumier quelques mois avant l’apport) par mètre carré cultivé. Si vous sentez que votre sol ne va pas offrir suffisamment de fertilité à vos aubergines (manque de vie biologique pour décomposer le fumier, manque d’humidité…), il est possible d’ajouter du guano, des fientes de poules, à la plantation et un nouvel apport un mois et demi plus tard. Vous pouvez également ajouter une petite poignée de cendres de bois ou de patenkali (engrais naturel riche en potasse) un mois après la plantation, lorsque les fleurs commencent à se montrer (à éviter en sol calcaire).

cendre aubergine
La cendre est riche en potassium et est utile pour les légumes fruits en particulier au moment de la fructification.

Ces apports lui iront très bien en complément d’un sol meuble et aéré. Le mélange parfait pour que ses racines puissantes s’épanouissent sur plusieurs dizaines de centimètres et puissent facilement prospecter les alentours à la recherche de nutriments disponibles. Alors, prenez le temps d’observer votre sol, le ressentir. Parfois la vie biologique est si foisonnante que vous n’aurez aucun travail mécanique à réaliser pour l’oxygéner. Parfois, faute de texture idéale, de vie biologique trop peu présente, il vous faudra user de la grelinette, du croc, du râteau pour aérer votre structure de sol et permettre un développement optimal du réseau racinaire.

Denis : “ Mon sol est amendé de compost, au moins 2 kilos au mètre carré avant le repiquage et je rajoute un apport de fumier en granulés que je trouve en jardinerie. Une poignée au m² à la plantation et une bonne poignée encore au moment des premières fleurs.

Antoine : À la plantation, je positionne un tuteur d’un mètre et je paille avec un bon bac de tonte par mètre carré

Les sols à éviter

Les sols à éviter sont les sols tassés, trop argileux, gorgés d’eau, lourds… Si vous cultivez vos aubergines sur ce type de sol, pensez à décompacter, drainer le sol comme vous le pouvez. Quitte à passer un bon coup de grelinette. L’idée est de faire rentrer de l’air, d’ameublir, d’oxygéner votre sol. Elles vous remercieront.

Si votre sol semble inadapté, de nombreuses solutions s’offrent à vous.

Cultivez sur bâche d’ensilage pour limiter l’excès d’eau et réchauffer le sol.

Cultivez sur buttes de terre, en bacs, ou encore sous serre à l’abri d’un excès d’humidité. 

 • Vous pouvez aussi créer du sol via des buttes lasagnes, couches de différentes matières organiques carbonées et azotées. Vous aurez un substrat hyper oxygéné qui comportera le risque de parfois s’assécher trop vite. Olivier, dans le sud, évite en effet cette solution, sauf dans les parties les plus ombragées de son potager.

• Autre solution encore, créer tout simplement du sol grâce à l’apport de bonne terre. Vous en trouverez en sablière en grande quantité ou en jardinerie bien plus chère, mais en petit conditionnement. 

• Enfin vous pouvez aussi vous dépanner en terreau, mélange de matières organiques très compostées, qui offrent un substrat à la fois léger et rétenteur d’eau, de minéraux, garant d’un bon développement de la culture. La contrainte majeure étant un coût conséquent à s’en procurer de grandes quantités et tout de même une tendance à se dessécher bien plus vite que de la terre naturelle. La tourbe qu’ils contiennent souvent est, de plus, une ressource non renouvelable…

Vous n’êtes pas tout seul ! 

Nous avons quelques-unes de nos expériences à vous raconter.

Olivier au sujet de son sol “Je me souviens il y a des années, planter des aubergines dans un sol extrêmement argileux, caillouteux, sans porter trop d’attention à la texture, l’humidité, la richesse minérale du sol. Impressionnant de voir comme les plants n’ont pas grandi. Manque d’eau, manque d’aération, manque de nutriments, contraintes trop sévères pour les racines… Évidemment, à trop s’éloigner des clés de fertilité, on a tout de suite la productivité qui chute…

Antoine nous raconte : “ Mon potager est à la base sur un sol extrêmement argileux et hydromorphe. Je cultive dans des bacs remplis de compost de déchets verts, de terre végétale et paillés avec tout ce que mon grand jardin de 3000m² peut fournir. Dans ces bacs posés à même cette terre qui retient très bien l’eau, les plantes ne manquent de rien malgré un seul arrosage par semaine. »

Le climat et les températures idéales de l’aubergine

L’aubergine, en bonne culture estivale, est la plante « lézard » par excellence du potager.

Températures idéales

Plus que les tomates, elle apprécie un environnement bien chaud. Son idéal de croissance se situe aux alentours de 25°C la journée et 18°C la nuit, c’est pour vous dire.

Dès que les températures descendent sous les 14/15 degrés, la croissance en pâtit. Sous la barre des 9/10 degrés, cette dernière s’arrête. Vous comprenez pourquoi elles ont autant de mal à s’épanouir dans nos climats les plus frais. Heureusement, elle produira quand même si vous ne lui offrez pas autant de chaleur, mais en moindres quantités… 😉

Chez Mélanie, avec un climat humide et frais, les aubergines sont cultivées uniquement sous serre et ne produisent pas énormément. Tandis qu’à Béziers, chez Olivier, malgré son sol argileux défavorable, les résultats sont très positifs. Un climat idéal, un sol amélioré, enrichi, allégé avec tous ses apports d’amendement depuis de nombreuses années, lui permettent de réussir tous les ans cette culture sans problème. Chez Guillaume, avec son sol léger qui se réchauffe vite au printemps, les aubergines poussent très bien, mais manquent parfois de nutriments qui se lessivent avec des pluies hivernales et un sol qui a du mal à retenir les minéraux essentiels.

Et si l’on n’a pas le climat idéal ?

La serre pour réussir la culture de l’aubergine

Logiquement, une serre améliorera vos chances de réussite, comme pour la plupart des légumes.

La plante aura un ressenti différent des températures et aucun vent pour la stresser (elle y est très sensible). Même Olivier dans le Sud en cultive une partie dans sa serre en verre, elles s’y régalent. L’excès de chaleur qu’il y a parfois est compensé par une protection au vent qui leur va si bien. Mais il ne faudra pas pour autant oublier de ventiler dès que les températures monteront trop.

aubergine serre
Dans une serre, les aubergines seront au paradis. À condition que le thermomètre n’explose pas de trop !

Les haies et les voiles de forçage pour créer un cocon

« J’aime bien cette idée de cocon pour nos légumes, l’idée de choyer ses plantes et leur offrir un environnement sympa dans lequel pousser. » s’amuse Guillaume. 

On peut en effet jouer sur le climat et le vent grâce aux haies autour du potager et/ou en utilisant un voile de forçage par-dessus les plants. Vous gagnerez jusqu’à 10 degrés en journée avec ce dernier, et offrirez une protection supplémentaire contre les petites rafales. Sans parler du fait que sous un voile, le sol se réchauffe à vitesse grand V. De quoi activer la vie microbienne qui va mieux encore transformer tous nos apports de richesses organiques en minéraux essentiels pour notre culture d’aubergines.

voile forcage P17 aubergine
Le voile de forçage est une alternative moins coûteuse qu’une serre, pour des résultats épatants. Ici, les deux ont été combinés pour une meilleure efficacité.

Culture précédente, succession et enchaînement de cultures

L’aubergine étant très gourmande en nutriments (besoins précis dans le tableau), n’imaginez pas cultiver des courges (cultures très gourmandes) et venir ensuite mettre des aubergines l’année suivante sans prendre la peine de nourrir le sol via des amendements ou engrais biologiques. Vos résultats pourraient être décevants. Le sol serait trop épuisé, comme un frigo vide face à un ogre affamé. 

Concernant les cultures qui la précèdent, on pourra cultiver des laitues ou des radis au printemps et venir implanter les aubergines à la mi-mai au milieu des cultures encore en place. On appelle cette méthode la contre-plantation : on plante des légumes sur une surface déjà occupée avant que celle-ci ne soit libérée.

contre plantation
La contre-plantation est efficace pour gagner du temps lors de vos successions de culture. Ces choux ont donnés des pommes d’un bon kilo après avoir récolté les épinards.

Une fois les dernières cultures récoltées, on pourra ajouter un bon bac de tonte au mètre carré ou du fumier, bref, ce que vous avez à disposition pour nourrir votre culture.

Il est aussi possible de semer un engrais vert à l’automne sur la planche destinée à les accueillir et le broyer (ou simplement le faucher, le “rouler au sol”) un bon mois avant la plantation des jeunes plants d’aubergines. Vous pouvez semer un mélange vesce/seigle en automne, ou de la moutarde fin février/début mars que vous pourrez broyer vers la fin du mois d’avril. Le mélange d’automne est quand même plus bénéfique, car il aura plus de temps pour s’installer.

engrais vert avant aubergine
Les engrais verts offrent des minéraux essentiels aux cultures suivantes

La destruction de l’engrais vert ne suffira pas toujours à le tuer. Pour éviter les repousses, un bon paillage supplémentaire à la plantation vous aidera, en plus d’améliorer les résultats de la culture. La tonte conviendra parfaitement.

Enfin, la méthode la plus simple si vous ne manquez pas de place ou que vous ne faites pas de potager d’hiver : amendez le sol en automne avec ce que vous trouverez. Broyat, paille, foin, feuilles mortes ou fumier, à raison de quelques kilos par mètre carré : de quoi recouvrir le sol de 5/10 cm de matière. Vous pourrez ensuite attendre mi-mai pour y installer vos plants avec un peu d’engrais organiques en complément si vous souhaitez garantir une disponibilité maximale en minéraux essentiels.

Concernant les cultures qui lui succèdent : l’aubergine résiste bien aux maladies, et est généralement arrachée tard, en octobre. Il sera possible de semer un engrais vert (mélange vesce/seigle par exemple) en octobre une fois la production terminée. On peut aussi enchainer dans le sud sur le semis des pois et des fèves.

On pourra aussi également planter de l’ail ou des oignons à l’ancien emplacement des aubergines. Dans ce cas, il suffira de couper vos plants à la base au sécateur fin octobre, en laissant les racines dans le sol, et y planter l’ail directement.

Vous pouvez découper vos plants au sécateur et les laisser sur la planche. L’ail arrivera facilement à trouver son chemin pour traverser les résidus de culture, mais vous n’êtes pas obligé de les laisser, vous pouvez tout à fait les écarter de la planche et planter l’ail tel quel. En sol suffisamment drainant, un paillage sera intéressant.

Les associations possibles

Avec l’aubergine, on peut associer plusieurs cultures, mais des plantes de cycle court : les plants finiront par occuper tout l’espace si vous les plantez à la bonne densité.

Chez Guillaume, ce sont parfois des radis, des laitues ou encore quelques betteraves précoces qui viennent occuper les bords des planches dès la plantation des aubergines, voire avant, au début du printemps. Les derniers légumes sont récoltés en juin/juillet, et l’aubergine continue de croître sans problème. C’est de la place de gagnée et des récoltes supplémentaires : le pied ! 

Olivier aime bien raisonner en cultures hautes, cultures basses, plus que parler d’associations de familles de légumes. Souvent il fait courir ses patates douces ou ses courges sous les plants d’aubergines. Avec un sol riche de toutes les fertilités, ça se passe très bien et les cultures basses offrent comme un paillage au sol. 

Si la fertilité est bonne, on peut facilement densifier les cultures

Une dernière idée : associer sa culture d’aubergine avec du maïs, il montera facilement au-dessus des plants pour capter la lumière.

Tutoriel de semis

Faire ses plants

Cette méthode n’est pas très pratiquée par les jardiniers. La majeure partie préfère directement acheter des plants dans le commerce. Et pour cause, faire ses propres plants, c’est du matériel, du temps, du terreau, des bonnes graines, de l’attention pour parfois élever des plants qui n’auront pas trop réussi : déception ! Mais faire ses plants permet aussi de semer des variétés que vous ne trouverez jamais dans le commerce sous forme de plant. 

Si vous avez la chance d’avoir une installation type véranda, hors gel, vous êtes gâtés

plants aubergine
Un plant d’aubergine, 6 semaines avant la plantation.

Autrement, l’élevage des plants demandera un peu de manutention (déplacer les plants régulièrement entre intérieur la nuit et extérieur la journée). 

Autre solution, se fabriquer une installation type culture d’intérieur avec des panneaux LED pour recréer la lumière du jour sans les températures glaciales qui sévissent à l’extérieur de la maison. Antoine, qui fait ses plants dans un meuble à semis de ce type, nous parlera de son installation.  

La méthode de Guillaume, véranda simple vitrage + tapis chauffant

• Je sème mes aubergines début février dans une terrine à 25°C minimum. On peut poser la terrine sur une planche fine en bois ou du carton, sur un radiateur par exemple. Attention tout de même à enlever la terrine du radiateur dès la germination des plantules, car la chaleur sèche pourrait nuire aux plantules.

• Une dizaine de jours après la levée, lorsque les cotylédons sont bien sortis et étalés, je repique chaque plant individuellement jusqu’aux feuilles dans des petits godets 7×7 cm. Je les dépose ensuite dans ma véranda (plein sud, lumière du matin au soir), dans un petit bac que je peux fermer la nuit. J’ai mis un tapis chauffant sous le sable qui recouvre le sol du bac. Ça me permet de garder une température agréable la nuit. À ce propos, essayez de faire en sorte que la température nocturne ne descende pas sous les 15 degrés pour que les plants se sentent à l’aise, 10 degrés au plus bas. La journée, une température entre 20 et 25 degrés sera idéale.

• Soignez vos plants ainsi durant plusieurs semaines. Il sera possible, à mi-chemin, de rempoter les aubergines dans des godets un peu plus grands, des 10×10 cm par exemple, ou des pots ronds.

plant aubergine et poivron
Le bac une fois fermé permet de limiter les déperditions de chaleur la nuit.

Ça se passe généralement en avril, en début de mois. Je le fais systématiquement pour ne pas risquer un retard dans la croissance, mais vous pouvez juger de l’utilité de la méthode en regardant le développement des racines (que vous pourrez inspecter en sortant quelques plants de leur pot). N’hésitez pas à sortir vos plants à l’extérieur la journée dès le mois d’avril, dès que les températures sont douces. Protégez tout de même les plants des vents dominants pour leur éviter du stress.

• Durant toute la croissance, évitez d’arroser avec de l’eau trop froide. Une eau entre 15 et 18 degrés permettra aux plants de ne pas être stressés.

plant aubergine et poivron
Le rempotage dans des pots plus grands permet de ne pas freiner les plants de légumes. Ce jeune poivron se sentait un peu serré dans ce petit godet 7×7 cm.

Pour cela, n’hésitez pas à remplir vos arrosoirs la veille pour le lendemain et les mettre dans la maison pour que l’eau chauffe un peu.

• Une fois la date de plantation arrivée, soit en avril sous serre (auquel cas je ne rempote pas mes aubergines deux fois), soit en mai en extérieur, il ne vous restera plus qu’à les installer avec soins à leur emplacement définitif 😉  

La méthode d’Olivier, véranda sans chauffage

Ici je m’y prends aussi dans ma véranda dès la mi-février. Les autres jardiniers le font à d’autres dates, on vous l’explique dans notre calendrier des semis.

C’est le meilleur endroit qui propose un bon ratio lumière/douceur de température. Il fait encore bien trop froid dans ma serre extérieure et la chauffer à cette période de l’année générerait un coût bien trop conséquent. Je sème en barquette et je repique en godet individuel au mois de mars. Pour les saisons suivantes, j’aimerais me fabriquer un meuble à semis avec des lumières LED pour accélérer bien plus encore la croissance des plants. En février / mars, les journées sont courtes et les plants mettent un temps fou à se développer. Quand je vois Antoine avec son meuble à semis, il a dès la fin avril des plants d’aubergine qui sont énormes, cela grâce à la lumière artificielle qu’il apporte en complément. Alors qu’ici, j’arrive tout juste à avoir des beaux plants pour la mi-mai/fin-mai. Je pense vraiment me tourner vers cette solution avec un coût d’éclairage très faible au final.

plant aubergine veranda
Les plants se plaisent bien dans une veranda

La méthode d’Antoine : le placard à semis LED

J’utilise un meuble à semis, une étagère avec 4 rampes LED en lumière blanche qui éclairent 14h par jour. Un radiateur soufflant branché sur thermostat garantit une température minimale de 18°. Un tapis chauffant sous les semis d’aubergines particulièrement délicats sur la température vient ajouter les quelques degrés qui manquent encore. Avec deux épaisseurs de rideau tapissés de mylar réfléchissant, je conserve chaleur et lumière pour les semis.

LED plant aubergine
Le placard LED d’Antoine. Tout est maitrisé !

Je sème dès la fin janvier et récolte mes premières aubergines dès la mi-juillet. En effet, les plants sont énormes dès début mai et je gagne ainsi quelques semaines de précocité. Pour cela, je sème en terrine, je repique une première fois en godet de 7×7 cm, et juste avant que les racines occupent toute la place, je rempote une deuxième fois dans des pots de 1L. Cela permet de donner aux plants plus de capacité à pousser et à s’exprimer.

La méthode Élodie : LED pour le lancement, intérieur de la maison par la suite !

Je commence par semer mes aubergines en terrine dans un terreau à semis classique du commerce. Je sème vers début mars pour planter mi-juin seulement. Avant, j’ai toujours peur d’un risque de gel tardif. Je mets la terrine sur tapis chauffant dans un coin du salon. Quand les plantules ont pris, je mets la terrine dans le meuble à semis sous LEDs avec lumière 12h/j minimum. Quand les plantules ont leurs deux premières feuilles, hop, repiquage dans de costauds godets P11. Je les laisse dans le meuble sur tapis jusqu’à ce qu’elles n’y rentrent plus. Puis je les sors et les mets devant une grande fenêtre, pas trop loin du radiateur, à 18/20 degrés. Tout le long du processus, je veille à une humidité constante du terreau. 

Si je vois que le temps ne permet pas de planter, j’apporte un peu d’azote, purin d’orties ou urine diluée. C’est la ressource qui aide la culture à bien croître dans ses premières semaines. Je tourne également mes plants de temps en temps, car ils ont tendance à chercher la lumière. Et je veux que la plante pousse bien droite.

Acheter ses plants

La méthode simplifiée pour cultiver ses aubergines : acheter des plants directement sur le marché ou en jardinerie. Vous vous épargnez alors des heures de travail. Une fois vos plants achetés, il vous suffira de venir les planter lorsque les dernières gelées seront passées. 

Un choix limité, mais tout de même présent

Vous aurez forcément moins de possibilités qu’en faisant vos plants vous-même, mais les jardineries et les producteurs jouent le jeu et proposent aussi parfois des variétés intéressantes.

Vous aurez le choix entre des plants F1 et non F1. Ceux F1, hybridés, ont souvent une capacité à produire plus abondamment et sont souvent plus résistants aux maladies. Les non F1 sont parfois plus goûteux, moins destinés à la performance de production. 

Des plants greffés pour les petits espaces…ou pas !

Autre alternative encore, l’achat de plants greffés. Et là, vous pouvez vous attendre à des records de productivité avec parfois 9/10 kg d’aubergines au mètre carré si votre climat s’y prête et si votre sol est enrichi, à l’image d’un frigo plein. Néanmoins, comme souvent, ce n’est pas une science exacte. 

Guillaume a essayé cette dernière saison un plant greffé d’aubergine et pour reprendre ses mots : « J’ai planté sur un sol damé : nous venions de terrasser l’emplacement de la serre. J’ai un peu décompacté quand même et amené ce qu’il fallait en matière organique. Mais mince, je m’attendais à mieux que ça. On m’avait promis des plants d’1,80m, couverts de fruits et j’ai tout juste eu mieux que des plants non greffés. Je retente l’an prochain, mais je sens qu’il faut vraiment un sol de compétition pour qu’elles offrent le meilleur d’elles-mêmes »

Dans tous les cas, l’alternative plants greffés mérite qu’on s’y attarde, surtout dans les petits jardins, car elles produisent plus au mètre carré.

plant aubergine greffé
Les plants greffés se trouvent en jardinerie

La plantation 

Pas grand-chose à dire ici, vous avez les infos sur l’espacement et la manière de planter directement en vidéo dans notre calendrier des semis interactif 😉

Pour l’emplacement, privilégiez un endroit avec le plus de soleil possible.

Si vous êtes dans un climat frais et que vous souhaitez augmenter vos chances de réussite, un voile de forçage peut être installé sur les plants avec des arceaux, et ce jusque fin juin par exemple. Cela permet de créer un microclimat durant la fin du printemps, vos aubergines ne s’en porteront que mieux. Vous trouverez ces voiles de forçage dans toute bonne jardinerie ou sur internet, sur le site Jardinet par exemple. Antoine en parle très bien dans cette vidéo :

La taille

La taille des aubergines se pratique très bien et améliore la précocité. À noter que comme souvent, il n’y a pas de vérités établies au potager et qu’on peut très bien cultiver nos aubergines sans taille. Tout est question de contexte, de variétés et de finalités du jardinier. Voyons justement quelques contextes et méthodes racontés :

La méthode pas ou peu de taille d’Olivier

Ici je ne taille quasiment pas, si ce n’est d’enlever quelques gourmands trop nombreux pour laisser le plant sur 3 branches maximum. Avec la chaleur du sud, de belles variétés, chaque plant peut offrir facilement une bonne dizaine d’aubergines. À noter qu’il existe des variétés F1, très productives, qui sont étudiées pour fructifier à la folie, sans taille, et peuvent générer jusqu’à 20 aubergines par plant ! »

La méthode taille limitée de Guillaume

Je taille généralement les aubergines en supprimant les départs (gourmands) et en gardant mes plants sur 2 à 3 branches principales. Courant juin, je supprime tous les gourmands/feuilles sous les 2 branches, et je laisse mes plants finir de pousser tels quels. Cela fonctionne assez bien sans pour autant devoir y passer trop de temps. Il est aussi possible de ne rien tailler, mais vous perdrez en précocité »

Maud, une taille salvatrice en climat frais

« À mes débuts, je ne taillais rien, mais en climat frais, on est gagnant à tailler (fruits plus gros, récoltes plus précoces, etc…). Maintenant, je taille tout le monde (tomates, aubergines, poivrons, piments, concombres, melons, courges, tout le monde y passe) Pour en parler avec des jardiniers du Nord, je sais que souvent ils taillent les rameaux pour ne laisser qu’une fleur par rameaux pour que l’énergie se concentre sur un minimum de fruits (2 à 4 par plants maximum) alors qu’ici, je laisse 2, 3, 4 fleurs par rameaux, sans souci. »

Aller plus loin sur la taille :

Le tuteurage

Si vous avez respecté les nombreuses clés de fertilité, eau, amendement, température, bon timing de semis et plantation, sol meuble, fertile, votre plant d’aubergine va se régaler, va se goinfrer de bonne nourriture, minéraux, eau et grandir jour après jour. Parfois il dépassera facilement un bon mètre de hauteur (jusqu’à 1,80 mètre pour les plants greffés !). Mais dans la plupart des cas, un tuteur qui dépasse d’un mètre suffira. Attention tout de même à ce qu’il soit bien enterré alors que les fruits pèsent lourd et tirent fort.

Il est donc fortement conseillé de lui offrir un tuteurage, de quoi l’accrocher et éviter toute cassure sous l’effet du vent ou sous son simple poids qui le ferait se coucher sur le sol.

aubergine tuteur
Voilà à quoi on s’expose si les plants ne sont pas tuteurés… Ce plant a cédé sous son propre poids.

Roseau, bambou, fer à béton, branchage épais, poteau, toute solution rigide fera l’affaire. Ces dernières saisons, Olivier utilise beaucoup des roseaux ou des bambous qui sont parfaitement adaptés à cet usage. L’avantage, c’est que ça ne coûte rien si ce n’est un peu de temps.

tuteur aubergine

L’irrigation

Les arrosages doivent être réguliers et en petite quantité, car l’aubergine est sensible à l’asphyxie racinaire. Olivier nous parle souvent d’une sensation d’éponge essorée pour décrire l’humidité optimale d’un sol. 

Dès lors que les premiers fruits se forment, l’aubergine demandera davantage d’eau. Eh oui, plus de 80% du poids des aubergines n’est ni plus ni moins que de l’eau ! Vous pourrez arroser un peu plus (jusqu’à 6L au m² par jour dans les conditions les plus chaudes et sans paillage) et pensez aussi à l’importance d’un sol humide dans son ensemble pour préserver les mécanismes de fertilité biologique. Si vous avez la possibilité, rappelez-vous que n’importe quel paillage aura l’avantage de vous faire économiser de l’eau. Et l’eau devient de plus en plus précieuse… 

Les maladies et les ravageurs

L’aubergine est victime de plusieurs ravageurs et maladies, mais rien d’insurmontable, rassurez-vous ! Par rapport à sa cousine la tomate, elle est beaucoup moins fragile, notamment sur le mildiou et les maladies cryptogamiques.

Pour commencer, en préventif : favorisez la biodiversité au jardin. Plus vous aurez d’insectes différents chez vous, plus vous leur offrirez des espaces pour se reproduire et passer l’hiver, moins vous aurez de problèmes sur vos cultures. Un sol vivant vous évitera également de nombreux problèmes, car la plante sera en meilleure santé et plus apte à se défendre elle-même des agressions.

Mais bon, malgré toutes les précautions du monde, vous serez sans doute ennuyé par quelques maladies ou ravageurs, ça ne serait pas drôle sinon 😉

Les doryphores

Ce n’est pas le plus courant, mais parfois les doryphores s’attaquent aux aubergines. Denis l’a encore subi la saison dernière :

« Cette année, alors que je ramassais tous les jours quelques doryphores sur les pommes de terre, il ne m’est jamais venu à l’idée de surveiller les aubergines… Ils s’en sont donné à cœur joie ! »

Le moyen le plus simple et le plus naturel pour limiter les attaques est de procéder à un ramassage manuel et une destruction systématique et quasi quotidienne des œufs et des adultes. On les écrase entre les doigts : si vous êtes sensible, prenez des gants ou faites autrement…

Voici à quoi ressemble un doryphore – photo : sternbea

Les acariens

Les plus courants dans nos potagers amateurs sont les acariens, les fameuses araignées rouges.

Un acarien – photo : Myriams-Fotos

En préventif :

• n’ayez pas peur d’arroser les feuilles de vos aubergines. Ces acariens détestent l’humidité provoquée par l’aspersion du feuillage.

• paillez le sol avec des matériaux humides comme la tonte et les restes de cuisine (végétaux).

En curatif :

• arroser les feuilles méticuleusement avec un spray ou votre tuyau d’arrosage. C’est la méthode la plus douce.

• un spray à l’huile (2 C. à soupe d’huile de colza, 2 C. à soupe de savon noir dans 1L d’eau tiède) pourra les étouffer, mais vous risqueriez de tuer aussi les prédateurs de ces acariens.

• leurs prédateurs sont en effet en partie d’autres acariens. Mais aussi les larves de chrysope. On peut acheter des acariens en magasin, mais nous n’avons pas recours à cette méthode… Néanmoins, c’est à chacun de juger en fonction du degré d’attaque, de son contexte et de sa sensibilité.

Les pucerons

Pour gérer les pucerons sur votre culture d’aubergine, les auxiliaires seront les plus efficaces pour vous aider à en venir à bout. Évitez les surfertilisation en azote : cela rend les plants appétents et attire les pucerons notamment. Pour cela, on évite de mettre par exemple trop de sang séché, ou autres engrais riche en azote. Pour ce dernier, une poignée au mètre carré suffira amplement.

En dernier recours, un spray à base d’huile de colza et de savon noir permettra d’étouffer les pucerons, mais vous étoufferez également des auxiliaires comme les larves de coccinelles qui auraient pu travailler à votre place… À vous de voir selon le degré d’attaque.

Les punaises

Elles sont parfois un problème, et si celui-ci devient ingérable et que vous ne pouvez plus faire de ramassage manuel, vous pourrez faire un grand ménage et installer un voile anti insecte pour les empêcher de piquer le feuillage et les fruits. Le problème, c’est que l’on en oublie souvent et qu’elles prospèrent alors sous le voile… Cela aura tout de même le mérite de limiter les dégâts. 

Les champignons : botrytis, mildiou…

Pour éviter l’arrivée des champignons :

• aérez les abris si vous cultivez sous serre, et arrosez le matin si possible.

• éviter les arrosages excessifs.

• préférez arroser avec un système de goutte-à-goutte ou localement à l’arrosoir, plutôt que par de grandes aspersions sur toute la plante. Néanmoins l’aspersion permet de lutter contre les acariens notamment, alors vous devrez réaliser un arbitrage en fonction des problèmes que vous aurez… 😉 Dans tous les cas, évitez les arrosages le soir qui laissent le feuillage mouillé toute la nuit. Évitez également les arrosages en pleine chaleur, qui peuvent stresser la plante et même parfois brûler les feuilles.

Récolte

L’aubergine se récolte si possible légèrement avant la pleine maturité. Le fruit a atteint sa taille normale, il est bien luisant et sa chair est encore bien ferme. C’est à la cuisson qu’elle se ramollit. Récoltez au sécateur ou au couteau pour ne pas abîmer les tiges. On peut faire une récolte hebdomadaire, voire plus régulière encore. Attention aux épines ! 

récolte aubergine
Après l’effort, le réconfort de la récolte !

Conservation

La conservation va dépendre des variétés, mais un fruit récolté et stocké dans un endroit bien frais pourra se conserver jusqu’à 2 semaines sans être trop dégradé. 

Faire ses graines

La culture s’hybride facilement entre plusieurs variétés d’aubergines. Alors si vous souhaitez faire vos propres semences d’aubergine et récolter des graines pour les semer la saison suivante, il vous faudra ne cultiver qu’une variété pour éviter les hybridations. Vous pourrez sinon “isoler” un porte-graine, protéger les fleurs avec des petits sachets avant qu’elles ne s’ouvrent, mais honnêtement c’est très contraignant et peu évident. Sinon, vous acceptez le risque d’hybridation et vous aurez des graines qui vous donneront les saisons suivantes des résultats aléatoires, même si ce sont parfois de belles surprises…

graines aubergines production
Les graines de l’aubergine, quand elles sont bien mûres.

La culture en pot

Vous êtes très nombreux à jardiner sur balcon, terrasse, carré potager. L’aubergine peut très bien se cultiver dans ces différents contextes. Élodie, familiarisée avec le potager en carré, vous raconte son expérience à ce sujet dans tous les détails :

J’utilise des pots de 40cm de diamètre minimum (des pots de 30L environ) avec une belle couche de billes d’argile au fond pour bien drainer le substrat composé d’1/3 de terreau des pots de l’année dernière et de 2/3 de compost bien mûr. Avec cet apport, la culture trouvera à manger pour les semaines, les mois à venir. 

Pour l’arrosage qui est délicat dans ces contenants, j’ai remarqué que le mieux est de mettre un oya par pot et de laisser les plantes s’abreuver selon leurs besoins. Si vous n’avez pas d’oyas sous la main, arrosez de façon à maintenir le terreau comme une éponge essorée. Paillez de matières végétales en surface pour préserver cette humidité, foin, paille ou même résidus grossiers de cuisine, de tailles de fleurs, etc… 

Quand les plants commencent à fleurir, je passe à la fertilisation au potassium. J’utilise des granulés organiques à base de vinasse de betterave, mais je voudrais passer exclusivement à la macération de peaux de bananes. 

C’est à ce moment-là également que je commence à tailler. J’élimine toutes les feuilles sous la première fleur et je taille chaque rameau après la 2ème fleur pour concentrer l’énergie sur 2 aubergines par rameau. J’expose au plein soleil et contre un mur pour avoir un maximum d’accumulation de chaleur.

Mes plants ont toujours bien donnés sous le climat parisien, 6/7 fruits par plant. photo aubergine en pot

À vous de jouer !

Bonne chance dans vos cultures d’aubergine 😉

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14 Commentaires

  1. Vous êtes tous formidables !
    Merci ! Personnellement, j’aime beaucoup cultiver les aubergines.
    Je n’ai jamais eu de problème de punaises mais par contre, des doryphores, oui, ils en a très facilement.
    Ça me tarde déjà le mois de février pour commencer à semer des aubergines.
    Joyeuses fêtes de Noël !

    Réponse
    • Merci Marie-Louise pour vos encouragements !
      Joyeuses fêtes à vous aussi. Elles approchent vite !

      Réponse
  2. Cette série d’article “expériences croisées” est vraiment passionnante, merci

    Réponse
  3. Merci pour ce panel de conseille sa donne envie de persister

    Réponse
  4. Merci pour votre article qui permet de comprendre mes erreurs ! J’aimerais faire un meuble à semis comme Antoine ! Tuto? Info sur les led, tapis chauffants ou se fournir? Merci.

    Réponse
  5. passionant! vous avez mis le doigt sur une chose importante: croiser les expériences! Merci

    Réponse
  6. Bonjour a tous
    pour les punaises j’avais vu un tuto afin de confectionner un piège. j’avoue ne pas avoir encore eu besoin de l’utiliser mais c’est si simple a faire et si peu onéreux que je vous poste le lien cela dépannera peut être certains d’entre vous.
    bonne continuation a vous
    Tof

    Réponse
  7. Je vais suivre ces conseils pour mes futures aubergines et je pense les cultiver dans ma serre pour optimiser l’apport en chaleur si nécessaire pour ce légume.

    Réponse
  8. Hâte de faire comme vous. Je ne réussissais pas bien jusqu’à présent en Normandie. Je vais m’équiper de leds et tapis de chauffe que je vais installer dans une étagère serre dans ma véranda non chauffée. Je fais mes semis de beaucoup de plantes depuis longtemps mais sans chaleur ni éclairage suffisant, donc pas mal de ratages. Je pense que ça vaut le coup d’investir un peu et si je réussi bien je suis certaine que collègues, famille et amis en seront friands aussi !
    Je n’amendais pas suffisamment par rapport à ce que vous expliquez surtout pour ces gourmandes d’aubergines.
    Grand merci à tous pour ces expériences qui vont me faire gagner du temps et j’espère éviter des déconvenues décourageantes.

    Réponse
  9. Pouvez-vous m’expliquer ce qu’est un plant greffé ? Merci !

    Réponse
    • Bonjour Marie Noelle, le greffage des aubergines permet de les greffer sur un porte greffe avec plus de vigueur que l’aubergine franche (des tomates il me semble?). C’est le même fonctionnement que pour les arbres fruitiers : on greffe par exemple une variété gustativement intéressante, sur une variété vigoureuse (dans le sol).

      Réponse
  10. Comme Élodie je les cultives en pots .

    Apres plusieurs échecs , même dans la serre du a l’humidité et au délicat climat belge j’étais près a abandonné cette culture.

    Un peu par hasard , j’ai constaté qu’elles se développaient mieux en pots le long d’un mur bien orienté , abrité du vent et de la pluie.
    j’ai donc affiné ma technique en les semant très top (mi-janvier) je réalise 2 a 3 rempotages pour les plus beaux spécimens. toujours dans un terreau de top qualité avec un apport régulier d’engrais naturel (consoude, ortie)
    je les garde bien au chaud et prennent leurs appartements d’été mi-mai début juin.
    Avec leurs stades bien avancés la floraison et la fructification ne tardent pas .
    Et Vu que la belle saison est plus courte en Belgique de cette façon , je mange mes premières aubergines dés la mi-aout .
    mes variétés de prédilection sont la BLack Beauty , la Dourga , l’Obsidien ,et la longue Hative.
    Même avec la saison 2021 catastrophique j’ai pu réaliser une correcte récolte d’aubergines de cette façon.
    Bon jardinage a tous

    Réponse

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