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Cultiver la courgette au potager

par | 24 Nov 2021 | Expériences croisées, La culture des légumes | 12 commentaires

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La vache laitière du potager ! La courgette produit, peut-être même parfois trop si l’on en a planté plus que de raison. Un seul plant pourra vous offrir huit, dix, douze kilos… Et chaque saison, l’histoire se répète. Le mois d’août arrive, le garde-manger déborde de courgettes alors que les pieds en sont encore couverts. Passage obligé en cuisine pour transformer tout cela en ratatouille, tians, conserve, congélation ou simplement donner, offrir, partager.

Alors tous les ans, on ressort les godets et c’est reparti pour un tour ! Des courgettes bien jeunes, croquantes, vitaminées, en direct du potager : hors de question d’y échapper.

Au vu de la productivité, 3 à 4 plants suffisent largement pour toute une famille. 1 à 2 plants pour une personne seule ou un couple sans enfant, à moins d’adorer particulièrement ce légume ou d’en transformer, d’en offrir.

Partons à la découverte de cette culture au travers de nos savoirs, nos expériences. Nous allons essayer de vous donner toutes nos astuces et plus encore, de vous donner envie de semer, planter et récolter cette culture avec nous. En avant !

Les différentes variétés/bien choisir vos variétés

Les variétés de courgettes sont très nombreuses, plusieurs dizaines sur les sites de semenciers.

On finit toujours par en préférer une ou deux qui deviennent nos favorites. Les goûts varient, mais c’est surtout le sol et les soins que vous apporterez à ce dernier qui fera de vos courgettes de bons et beaux légumes.

Nos variétés testées et approuvées

Guillaume : « je cultive souvent la ‘Striato d’Italia’, la courgette striée de Naples. Elle me convient niveau goût et production. Contrairement à ce que son origine indique, elle pousse très bien sûr ma colline à 500 m d’altitude ! »

Olivier : « Ma préférée, la courgette ‘Gold Rush’, un condensé de goût et de productivité. Jaune, éclatante, croquante, je la fais quasiment toutes les saisons. La ‘verte des maraîchers’, beaucoup plus “standard”, mais elle assure un rendement de base. Parfois, voir le potager comme une ressource première de nourriture, c’est bien aussi. Une variété originale qui m’a marquée, la ‘jaune à col croocknek’. En forme de poire, à peau rugueuse, très originale, une autre raison de faire du potager en allant à la rencontre de variétés introuvables ailleurs. »

courgette crockneck
La jaune à col croocknek
courgette striée d'italie
La striée d’Italie
gold rush
La Gold Rush

Maud : « J’apprécie beaucoup la courgette verte non coureuse d’Italie avec ses belles rayures. Pour farcir, je cultive régulièrement la très classique, mais toujours sympathique courgette ronde de Nice. »

Denis : «  J’ai 3 variétés coup de cœur : La Gold Rush, la verte non-coureuse et l’Alberello. Toutes sont des variétés non F1. Inutile d’aller choisir des F1 tellement les variétés non-F1 sont déjà largement assez productives. Elles permettent si besoin de faire ses propres semences par la suite. Je sème pour avoir 4 plants sur la saison. »

Antoine : «  Sans parler de variétés précises, je fais en sorte de ne choisir que des variétés non coureuses pour un gain de place. Déjà que celles-ci prennent presque 1 m², les coureuses en prennent encore plus ! Pensez à ce critère. »

Des alternatives aux courgettes « classiques »

On peut aussi remplacer la courgette par des courges comme la ‘Longue de Nice’ : cette courge coureuse pourra être cultivée en hauteur, faisant ainsi gagner de la place au sol. On récoltera les jeunes courges Longue de Nice de la même manière que les courgettes. Dès la fin juillet, on pourra laisser grossir quelques-unes d’entre elles, que l’on gardera tout l’hiver. Deux cultures en une : courgette, et courge !

Les pâtissons sont également des courgettes à la base, ils se cultivent de la même manière et se consomment durant les mêmes périodes.

Le pâtisson est une courgette à la forme un peu particulière…!

Des variétés…sans pollinisation !

Enfin, certaines variétés F1 sont assez intéressantes, car ayant comme particularité d’être parthénocarpiques. Cela signifie que les fleurs n’ont pas besoin d’être fécondées : la plante fait quand même des fruits, même en l’absence de pollinisation. Pratique en début de saison quand les pollinisateurs ne sont pas encore trop présents 😉 Et cela vous évite de le faire à la main !

Une variété : ‘Partenon F1’

Le climat et les températures idéales de cette culture

De la chaleur

La courgette apprécie les climats relativement chauds : sa température idéale de croissance tourne autour des 25°C. C’est une plante gélive, qu’il faudra veiller à ne pas planter trop tôt malgré l’impatience qu’elle nous témoigne parfois, lorsque les racines débordent des godets !

La courgette aime donc la chaleur et s’arrête de pousser sous les 8°C. « Si les températures ne décollent pas, je mets un voile de forçage sur les courgettes pour créer un microclimat, mais c’est pénible de gérer ces voiles, alors j’évite de les planter tant que les températures ne sont pas clairement remontées » raconte Guillaume.

Gagner en précocité implique de l’organisation : cette courgette est plantée le 5 avril devant un bac rempli d’eau qui joue le rôle de masse thermique, le tout recouvert d’un voile la nuit pour protéger le jeune plant.

Olivier : Je tente toujours des plantations précoces quitte à perdre un plant ou deux à cause d’une gelée tardive. Mi-avril c’est parti pour les premiers plants en extérieur avec des récoltes espérées dès la fin juin. Concernant l’exposition, même si elle aime la chaleur, ici dans le sud elle se plaît sous des canisses qui apportent une ombre partielle (50% d’occultation des rayons du soleil). Sans quoi les feuilles majestueuses tombent vite en berne sous le trop fort soleil. Je me souviens encore du record de chaleur de l’été 2019 avec plus de 45°. C’était impressionnant de voir les plants comme fondre sous le plein soleil (je n’avais pas ombragé à l’époque). Non vraiment, le besoin de transpiration des feuilles est conséquent alors par ici ce n’est pas plus mal de les ombrager partiellement.

Maud : Comme Olivier, je mets mes plants plutôt à mi-ombre. Contrairement à leur réputation, je constate qu’elles n’aiment pas trop le plein soleil.

Culture sous serre

Sous serre, la courgette se plaira encore mieux. Pas de vents, de la chaleur, tout ce qu’elle aime ! Mais on aura parfois des problèmes de pollinisation, car les butineurs ne pensent pas toujours à venir voir ce qu’il se passe sous cette chapelle en plastique… Alors, pensez à installer des fleurs aux abords des tunnels, cela leur montrera le chemin… 😉

courgette sous serre
Sous serre, les courgettes s’en donnent à cœur joie ! La même qu’au dessus, le 9 mai, 1 mois et 1 semaine après la plantation.

Le sol de prédilection et la fertilisation

Une plante qui s’adapte tant que le frigo est plein

L’avantage de la courgette, c’est qu’elle s’adapte très bien à tous types de sols. Mais si vous voulez réussir la culture, il sera important de ne pas la planter dans un sol compacté, pauvre en matière organique. Si vous êtes dans cette situation, il faudra bien décompacter l’emplacement destiné à recevoir le plant de courgette sur une zone de 50×50 cm minimum tellement les racines peuvent parcourir de longues distances. La fertilité de votre sol, elle, sera essentielle pour nourrir cette culture gourmande. Voyons comment faire pour que nos plants s’expriment du mieux possible.

sol adapté courgette
Une zone propre et enrichie pour la courgette : compost, déchets vert et foin par dessus.

Amender à l’automne

Peu importe votre type de sol, il faudra remplir le frigo ! Une première fois à l’automne si vous le pouvez, à moins que vous ne cultiviez quelque chose sur la planche : une culture ou un engrais vert. Cet apport d’automne sera diversifié ou non, selon vos moyens et vos sources d’approvisionnement. À cette saison, on dépose plutôt des amendements au sol : broyat de végétaux, foin, paille, feuilles mortes, composts, fumier frais…

3/4 kilos de matière organique par mètre carré seront suffisants, de quoi recouvrir le sol d’une bonne couverture pour passer l’hiver.

Si vous n’avez pas de matière organique, tant pis : essayez quand même de sustenter un minimum les besoins du sol avec ce que vous trouverez, et rendez-vous au printemps pour enrichir votre sol à la plantation avec des engrais organiques, du fumier déshydraté, de l’urine… C’est naturel, biologique et cela permet de ne pas laisser sur le bord de la route les jardiniers qui n’ont pas accès à du compost, du fumier ou encore divers paillages.

Vous pouvez, à titre d’exemple, donner à votre plant une poignée de sang séché/corne broyée, et une autre de cendre. Veillez simplement à ne pas trop charger en azote (sang séché par exemple ou fientes de poules). Si vous êtes trop gourmands et que la courgette se prend un « shoot » d’azote trop important, vous risquez :

• de la voir couverte de pucerons.

• de la voir produire énormément de végétation et peu de fruits, les fleurs pourront « couler » c’est-à-dire tomber sans être pollinisées …

N’hésitez pas en cours de culture à apporter un léger supplément : urine diluée à 10% ou une nouvelle petite poignée de cendres. Quoi qu’il en soit, ne négligez pas la fertilisation. Comme dit Antoine : « Il faut bien insister sur la fertilité pour cette culture. Ici je n’hésite pas à la cultiver quasiment que dans du compost pur. »

Mais il existe bien d’autres façons de faire !

Nos expériences racontées

Guillaume nous raconte : « La courgette, lorsque j’ai envie de bien faire, je la cultive comme cela : à l’automne j’apporte un paillage sur mon sol, de la paille ou des feuilles mortes, avec un peu de déchets de cuisine en dessous pour raviver les papilles des habitants du sol. Ensuite, au moment de planter, je décompacte un peu mon sol si besoin. Je mets quelques granules de sang séché autour de la plante et sous le plant pour l’aider à bien démarrer. Un peu de cendre récupérée de mon poêle… Pour finir, je mets l’équivalent d’un bac de tonte par plant, en laissant un petit cercle vide autour du plant pour ne pas griller la jeune courgette. Et c’est parti pour toute la saison ! En plein été, si je vois que la couche de tonte a bien fondu, j’en rajoute une petite couche. Sinon je mets un paillage supplémentaire pour garder l’humidité. Et surtout : je lui donne de l’eau ! »

Olivier : « Comme souvent je raisonne par une double vision d’amendements naturels et engrais naturels. À l’automne, je dépose sur mon sol un max de composts en tout genre, compost de fumier, compost végétal, compost maison (qui manque toujours en quantité). J’essaie de mettre facilement 2 à 3 kilos par m² pour les zones qui recevront des cultures gourmandes comme la courgette. Au printemps, je veille visuellement. Si les plants sont magnifiques, je n’ajoute rien. Si je ressens un manque de vigueur (parfois la vie biologique ne valorise pas au mieux nos apports de composts, paillages), je réagis avec des engrais rapidement assimilables. Urine diluée en première partie de culture, cendres ou patenkali en deuxième partie de culture pour la fructification. Mais bien souvent pour cette culture, les seuls amendements répandus à l’automne suffisent. »

Denis : « Pour chaque plant, au repiquage en pleine terre, j’apporte une bonne pelletée de compost mélangée avec une poignée de fumier en granulés. J’effectue un second apport d’une poignée de granulés de fumier au moment de l’apparition des premières fleurs. »

Mélanie : « Les courgettes n’ont pas toujours été une franche réussite chez moi en Belgique. Parfois un excès d’eau, les premières saisons un sol beaucoup trop compacté pour ne pas dire asphyxié entre manque d’air et excès d’humidité. Mais j’apprends à vitesse grand V de mes erreurs et pour cette prochaine saison, je compte bien récolter l’abondance. J’incorpore 10 cm de compost bien mûr à mon sol terriblement argileux. J’utilise exceptionnellement un motoculteur pour ce travail besogneux, ce sera la seule et unique fois ! Ensuite je paille abondamment de résidus végétaux du jardin. En avril, je verrai ce qu’il reste du paillage et j’étendrai un peu de fumier de cheval bien décomposé avec aussi un fumier de poules lui aussi précieusement composté. J’en mettrai à bien plus petite dose (300g/m²) vu sa richesse 4x plus importante que le fumier de cheval (1kg par m²). »

Culture précédente, succession et enchaînement de cultures

Avant la culture

La courgette étant dans la catégorie des plantes gourmandes, il faudra éviter de la cultiver après d’autres voraces, sauf si vous enrichissez copieusement votre sol.

Concernant les cultures qui la précèdent, on peut cultiver des laitues ou des radis au printemps et venir implanter les courgettes à la mi-mai dans les cultures encore en place.

Mais pas toujours dans tous les climats. S’il fait chaud chez vous, vous pourrez tenter des plantations précoces, intéressantes à tester, quitte à prendre le risque que les plants gèlent.

Olivier : Ici j’implante relativement tôt les courgettes, mi-avril pour espérer des récoltes dès la fin mai. Et tant pis si une gelée tardive arrive. C’est très rare et j’ai toujours un ou deux plants en secours au cas où. Du coup, je n’ai guère le temps de faire des cultures auparavant.

Il est aussi possible de semer un engrais vert (à l’automne c’est le mieux, même si vous pouvez semer de la moutarde fin février/début mars sur la planche destinée à les accueillir) et le broyer 3 semaines avant la plantation des jeunes plants de courgettes.

engrais vert avant courgette

Que planter après les courgettes ?

Concernant les cultures qui lui succéderont, il sera possible de semer un engrais vert en octobre une fois la production terminée.

Mais vous pouvez également semer/planter une nouvelle culture pour prendre le relai. Un petit centimètre de compost sur toute la zone nettoyée et c’est parti pour installer quelques caïeux d’ail, d’oignon ou autre.

Vous pourrez également, si vous le pouvez, mettre un bon matelas de matière organique de votre choix et laisser le sol « se reposer ».

Concernant les plants, vous pourrez les découper et les mettre au compost ou sous un fruitier pour éviter que les spores d’oïdium ne soient en surnombre dans votre compost. Vous pouvez aussi les mettre à un emplacement qui ne recevra pas de courgettes ou de courges l’an prochain.

Olivier : Les plants de courgettes ont du mal à traverser l’été, il fait si chaud… C’est pour cela que j’étale mes plantations, les premières en avril (2 plants) , les dernières en juillet (2 plants). Ainsi, mes plants de courgettes plantés en avril arrivent à bout de souffle au mois d’août. Cela me laisse le temps d’enchaîner avec d’autres cultures d’arrières saisons, que ce soit choux, navets, épinards, radis noirs, laitues, ou même betterave et carottes pour des récoltes d’automne.

Les associations possibles (et pertinentes)

Avec la courgette, difficile d’associer beaucoup de cultures ! Le moindre plant, pour peu qu’il soit bien vigoureux, va vous prendre un bon mètre carré et accaparer toute la lumière du ciel, toute l’énergie du sol. Voici nos expériences sur le sujet 😉

Denis : ” L’affaire est vite réglée avec les associations pour la courgette : pas d’associations ! Je trouve que le développement est trop rapide et la moindre culture voisine serait vite étouffée.

Olivier : ” J’ai essayé des betteraves sous les feuilles de courgettes, mais sans succès. Sûrement un manque de richesse dans le sol pour satisfaire tout le monde et/ou un manque de lumière. Il faut dire que j’ai des plants d’une vigueur folle et les feuilles font parfois 4 ou 5 x la grandeur de ma main ! Par contre, les aromatiques se régalent à l’ombre de ces si grandes feuilles. Basilic, ciboulette, c’est marrant d’en dissimuler par-ci par-là. Sinon je préfère jouer du floral, de la diversité ou encore implanter des godets d’engrais verts que j’ai semés auparavant sous abri. De la moutarde, du sarrasin, de la phacélie. Ils montent vite au-dessus des feuilles et n’ont pas besoin de beaucoup de minéraux. De quoi enjoliver le potager, attirer les pollinisateurs et ne gêner en rien la culture de la courgette.

Guillaume : ” Pour ma part, je mets parfois des plants de maïs à côté des courgettes. Ils montent rapidement et arrivent à capter suffisamment de lumière pour offrir de beaux épis. En tout début de culture, des plants de laitues bien développés, plantés en même temps que les courgettes, auront le temps d’être récoltés avant que ces dernières occupent tout l’espace. On gagne alors une culture supplémentaire sur la zone !

association de culture courgette
Laitues prêtes à être récoltée. Et il est temps : les courgettes commencent à les gêner

Maud : ” Pour les associations, comme Guillaume, j’aime bien mettre du maïs entre les pieds. Cela leur fait une ombre légère. L’un étant au sol l’autre en hauteur, ils ne se gênent pas. Par contre, inutile de préciser qu’il faut un sol bien riche de toutes les fertilités, nutriments, sol aéré et eau ! Sur ce dernier point, j’ai la chance d’avoir un climat assez humide, même en plein été. Je souhaite finir en insistant sur un point pour les débutants : la place que le plant va occuper ! Je ne dois pas être la seule à avoir vu des cultures installées un peu trop près complètement englouties par les pieds de courgettes… Alors, soyez vigilant et au moment de la plantation, prenez conscience que votre plant va occuper quasiment 1 m².

Tutoriel de plantation/semis

Faire ses plants

Faciles à réaliser

Honnêtement, même si ce n’est pas votre « truc », vous pouvez tout à fait réaliser vos plants de courgettes ! Pour la simple et bonne raison que la durée d’élevage est très courte : 1 mois suffira la plupart du temps. La période de semis arrive en plus à un moment où la lumière naturelle est suffisante, les températures aussi, souvent, même s’il faudra rentrer vos plants le soir si vous les sortez pour éviter les gelées.

Se lancer et réaliser ses plants 

On pourra semer ses graines de courgettes la dernière semaine d’avril, dans des godets 8×8 cm.

La graine, comment on la met ?

Comme vous voulez ! Certaines la mettent pointe vers le bas pour aider la graine à sortir, d’autres la mettent à plat. L’important, c’est de l’enfoncer sur deux fois sa hauteur environ. Pour éviter qu’elle ne sèche si vous arrosez un peu trop tard votre semis.

Il faudra les laisser dans la maison le temps de la germination, sur un radiateur ou bien au chaud dans une mini serre. Dès que les graines sortent du terreau, on pourra les enlever du radiateur.

mini serre
Les mini serres comme celle-ci maintiennent une bonne humidité et de la chaleur dès que le soleil les touche. Parfait pour une bonne germination !

Voici les températures « repères » pour ne pas se tromper :

germination : 21 à 25 degrés

• croissance du jeune plant : 20 degrés au début, et entre 15 et 20 degrés les dix derniers jours avant la plantation. N’hésitez pas à les sortir dehors dès que possible durant les 10 derniers jours. Ils s’habitueront aux températures extérieures.

Nos façons de faire

Maud : J’ai eu quelques difficultés les premières saisons en voulant suivre les indications des sachets de graines qui disent de semer en mars, voire avant. Avec un peu d’expérience, on se rend vite compte que trois semaines suffisent pour avoir un plant prêt à être planté. Je sème donc dans la deuxième quinzaine d’avril pour planter après les dernières gelées, donc après la mi-mai. En semant à partir de mi-avril, même avec mon climat assez frais, je peux m’installer en extérieur sous serre froide. Les gelées à partir de mi-avril sont rarement des grosses gelées fatales. Je fais un deuxième semis vers fin juin, pour prendre le relais des plants de printemps qui commencent à fatiguer dans le courant de l’été. Le deuxième semis permettra d’échelonner la production jusqu’aux gelées.

Denis : À la mi-avril, je réalise mes semis en godets sous abri froid. Au cas où il subsiste quelques nuitées trop fraîches, les voiles P17 sont à portée de main pour couvrir les semis au cas où…  Repiquage à la mi-mai, voire fin mai après les derniers risques de gels. Une vigilance s’impose tout de même avec les gastéropodes très friands des jeunes plantules et encore très actifs à cette saison… Dans ce cas, je n’hésite pas à faire un rempotage intermédiaire en pots plus gros pour avoir des plants bien plus vigoureux, bien plus développés et du coup, bien moins sensibles aux baveuses avec des chances de survie démultipliées ! Je réalise un second semis entre début juin et mi-juin pour la production de la seconde partie de saison.  

Antoine : Un semis pas si facile qu’on pourrait le dire ! La plante a tout de même besoin de chaleur pour germer (21°+) et ce n’est pas forcément une température courante quand on sème vers mi-avril. Elle germera tout de même s’il fait un peu moins chaud, mais prendra bien plus de temps. Et attention aux limaces comme le dit Denis, elles adorent les plantules de courgettes. Je ne vous parle pas non plus des rongeurs qui viennent manger les graines ! Alors ici quand je sème en pleine terre, je protège mon semis avec une demi-bouteille enterrée pour éviter trop de désillusions…

Mélanie : « Quand je plante une courgette, je mets une graine à côté dans le sol, au cas où le plant se ferait grignoter, j’aurais une nouvelle courgette qui prendra vite le relais. Si le plant part correctement, je sectionne la plantule issue de mon semis. »

Olivier : Faire ses plants de courgette est assez simple. Dès la première année je me souviens les réussir et je crois ne jamais les avoir loupés ! Je sème sur 2 créneaux, mi-mars pour avoir mes premiers plants mi-avril et fin mai pour avoir des plants fin juin. Mi-mars je me mets dans la serre extérieure, il commence à y faire bon et les journées rallongent. De quoi offrir une belle lumière. Le chauffage électrique est là pour se déclencher si les nuits sont trop froides. Une graine par godet de 10 cm et 3 semaines à un mois plus tard me voilà avec des superbes plants en respectant toujours les mêmes clés de réussite: humidité permanente du terreau, lumière, douceur de température autour des 20° et une attention du jardinier jour après jour pour veiller à ce que tout se passe pour le mieux.

Acheter ses plants

Acheter ses plants reste la méthode la plus simple. Vous récolterez vos 10 kilos par plants sans effort, juste une petite heure de préparation du sol, quelques euros d’engrais ou autre, et un arrosage régulier.

Semer directement en terre

Une dernière façon de faire : semez vos graines directement en pleine terre. Vous aurez du retard dans la production, comparé à un plant semé en godet puis planté.

Cela dit, comme vous l’ont témoigné Antoine, Denis, attention aux limaces ! Entre nous, n’hésitez pas à semer par poquet de 3 graines : vous aurez plus de chance qu’il en reste un une fois les limaces venues. Quelques granulés d’anti-limace peuvent aussi vous éviter bien des déboires… À vous de voir sur ce dernier point… !

La plantation

Lorsque les dernières gelées sont passées et que du beau temps est annoncé passé le 15 mai, on pourra alors planter. À moins d’être dans une région particulièrement froide, où on pourra plutôt commencer les semis début mai, et planter fin mai voire début juin.

Irrigation

Un point important que nous avons tous en commun sur notre façon de conduire la courgette : un arrosage régulier pour une production sans à-coup et sans stress pour la plante ! Mais attention aux excès que la courgette ne supporte pas vraiment. L’asphyxie des racines entraîne des maladies, des retards de production, du stress pour la plante…

Alors allez-y mollo, gardez toujours en tête l’image de l’éponge essorée pour tâter l’humidité de votre sol.

« En plein été, quand ça cogne, je les arrose tous les 3 jours. Un demi arrosoir par plant » explique Guillaume.

Un plant de courgette va consommer idéalement environ 250L d’eau par saison. Mais difficile de vous donner des quantités précises, car cela va dépendre de la faculté de votre sol à retenir l’eau, de la pluie, de l’exposition aux vents, etc…

Olivier : Le besoin en eau est tellement lié à la météo, notamment au vent qui souffle souvent par ici. Les besoins peuvent être multipliés par dix si les températures dépassent les 35° et que ça souffle fort. Dans ces conditions extrêmes, heureusement assez rares (bien que le réchauffement climatique nous joue des tours), j’arrose toutes les fins de journées au gouteur automatique sous mon paillage, 3 litres par plant. Sinon, en conditions normales avec des températures sous les 30°, pas de vent, j’espace mes arrosages de 3 jours. À noter qu’il est plus important encore d’arroser au moment de la fructification. Les courgettes font 85% de leur poids en eau et inutile de vous dire qu’elles seront aux abonnés absents si votre sol n’est pas gorgé de cette première source de fertilité qu’est l’eau.

Faire ses graines

Maud nous explique : Le semis est facile à réussir, ça c’est certain. Par contre pour ceux qui veulent récupérer les semences, gare à l’hybridation. C’est une tout autre histoire de préserver des variétés sans qu’elles n’aillent se croiser avec d’autres cultures de votre potager. Les courgettes s’hybrident entre elles et aussi avec toutes les cucurbita pepo (pâtisson, citrouille, courge spaghetti ). Alors à moins de ne cultiver qu’une seule variété ou de polliniser manuellement, ce n’est vraiment pas évident de récupérer les semences.

Olivier témoigne : Je prends le temps de ne cultiver qu’une variété, une saison sur trois, pour récupérer les graines et en échanger avec d’autres jardiniers. De quoi me constituer une grainothèques de quelques variétés pour les saisons suivantes et semer à la folie. Ainsi une année sur 3 je ne cultive qu’une variété (année à graines) et les deux autres, je sème 2, 3, 4 variétés pour aller découvrir de nouvelles saveurs, couleurs, formes. Et à nouveau 3 ans plus tard, je choisis une seule variété à cultiver pour en prélever des graines, les conserver en partie et en échanger avec d’autres variétés pour les autres.

Nous vous conseillons donc de ne cultiver qu’une variété si vous souhaitez faire vos semences. Patientez en fin de saison en laissant grossir une courgette. Une seule et vous aurez déjà beaucoup trop de graines, des dizaines et des dizaines. Pensez à récolter des graines venant d’une variété non F1, stabilisée, pour produire des graines identiques à celles que vous avez semées.

Les maladies et les moyens de préventions possibles

Deux principaux problèmes se déclarent sur les courgettes : les pucerons et l’oïdium.

Les pucerons : ils peuvent littéralement envahir le plant, surtout si l’on a trop chargé en azote. Vous pouvez toujours dégainer le spray “eau + huile végétale + savon noir” pour étouffer les pucerons. Mais attention à ne pas tuer de larves de coccinelles qui seront présentes. Vous pouvez certes acheter ces larves de coccinelles, mais nous n’avons pas d’expérience sur le sujet : aucun de nous n’a testé !

L’oïdium : on peut limiter les dégâts avec des pulvérisations de lait. Mais le plus simple reste de faire plusieurs série de courgette : un semis en début de saison, et un semis fin juin pour assurer une production en fin de saison. Vous pourrez éloigner ces nouveaux plants des anciens pour éviter qu’ils n’attrapent l’oïdium prématurément.

Aller plus loin sur l’oïdium : https://lepotagerpermacole.fr/mes-courgettes-ont-loidium/

Mes courgettes pourrissent sur pied

Vos courgettes sont comme sur cette photo ?

courgette qui pourrit

Il s’agit d’un problème de pollinisation : trop de chaleur donne un pollen de mauvaise qualité. Pas assez de chaleur et les pollinisateur ne seront pas très réactifs et présents !

Récolte

Grand débat qui réchauffe les esprits sur les groupes de jardinage au cœur de l’été ! À quel stade de croissance doit-on cueillir les fruits ? Et bien la réponse est simple : quand vous voulez !

Vous pouvez aussi bien récolter vos courgettes lorsqu’elles font la taille de votre majeur que lorsqu’elles font la taille d’une grosse courge. Cela dépendra de vos goûts et de l’utilisation que vous en ferez. Nous avons une préférence pour les petites courgettes, de la taille de celles que l’on trouve au supermarché, voire un peu plus petites. Mais les plus grosses sont plus simples à farcir.

Notez simplement que la récolte stimule la floraison et que la floraison engendre une production de fruits supplémentaires. Ainsi, si vous récoltez vos courgettes régulièrement, vous aurez sans cesse de nouveaux fruits. Tandis que si vous attendez d’avoir une quille de bowling au pied de votre plante, cette dernière produira moins de fruits. N’oubliez pas que le but de la courgette est de faire des graines pour se reproduire. Si vous la laissez tranquille, elle donnera toute son énergie dans quelques fruits, tandis que si vous lui ôtez ses fruits, elle cherchera à en faire de nouveaux.

récolte courgette
Plus vous récoltez, plus la courgette va produire de fruits.

Voilà, vous savez tout sur la récolte !

Conservation

Les jeunes courgettes se conservent 10 jours tout au plus au réfrigérateur, tandis que les fruits énormes et mûrs peuvent se conserver tout l’hiver : la courgette n’est qu’une courge qui se récolte jeune.

Vous pouvez également réaliser des conserves stérilisées, congeler vos courgettes coupées en dés, ou encore les faire sécher.

Cultiver les courgettes en pot, c’est possible !

Élodie nous raconte son expérience concrète, en 9 points clés :

●       Je sème en intérieur vers mi-avril, une graine par godet de 11×11 cm.

●       Je ne repique pas les plants : les plants restent dans leur godet jusqu’à la plantation.

●       Je plante dans un pot de 40cm de diamètre minimum d’une contenance de 30L.

●       Je fais une lasagne dans le pot pour les nutriments : billes argiles + petites branches + tonte + compost et terreau ou terre selon la ressource disponible. Je plante dans ce joyeux substrat à la fois riche, meuble, oxygéné, humide.

●       Je fertilise avec de l’azote en début de culture (purin d’orties et urine diluée) puis en potassium dès apparition des fleurs (banane macérée ou patenkali ou vinasse de betterave).

●       Je ne taille pas

●       Je pratique une aide manuelle à la pollinisation si besoin.

●       Je dépose un paillage de foin sur le dessus des pots pour préserver l’humidité.

●       Dernier point important, surtout en pot : l’arrosage et la bonne préparation du substrat en amont et une fertilisation attentionnée en début et milieu de culture.

Niveau variété, j’ai testé pour l’instant la courgette jaune et la ronde de Nice.

Bonne chance dans votre culture de courgette !

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serre ACD

12 Commentaires

  1. bonjour est ce possible d’avoir des photos?

    Réponse
    • Bonjour 🙂 Oui, des photos de quelle partie ? Bonne journée

      Réponse
  2. Article très intéressant, merci
    Cette culture réputée facile ne donne absolument rien chez moi, j’essaie de comprendre pourquoi

    Réponse
  3. Article très complet ! Mon retour d’expérience sur les larves de coccinelles. Certains pieds de courgettes étaient intégralement recouverts de pucerons. En désespoir de cause, j’ai commandé des larves de coccinelles à 7 points, et la guerre a commencé. C’était Armageddon. Le problème c’est que ça n’a servi a rien, quasiment, car les coccinelles présentes naturellement sur mon terrain sont arrivées en masse à peu près au même moment et en fait ce sont elles qui ont fait le boulot. Il faut être patient mais au bout d’un moment les pieds furent complètement débarrassés des pucerons, même le pied le plus envahi sur lequel se sont déroulés des massacres tragiques pendant tout l’été. Mon conseil : laissez faire la nature, favorisez la présence naturelle des coccinelles sur votre terrain (et des autres prédateurs) – hotel à insectes, vivaces ou annuelles qui attirent les pucerons (garde-manger), fleurs (certains insectes sont carnivores et buttineurs à des moments différents de leur croissance). Bref favoriser la biodiversité. Si vous avez un plant totalement envahi surtout gardez le car les pucerons vont rester dessus et normalement ne pas s’étendre.

    Réponse
    • Merci pour ton retour Stéphane. C’est marrant (enfin si on peut dire ainsi) mais j’ai très peu souvent entendu parler de pucerons sur les courgettes.
      tant mieux si la régulation se fait avec les cocci, j’aime bien ces p’tits animaux 😉
      Merci de rejoindre l’aventure sur TERRA.

      Réponse
  4. Bonjour,
    C’est une culture très compliquée pour moi: j’ai très peu de rendement : 4 courgettes au total sur 5 plants : avec comme principal problème c’est le décalage des fleurs ( que des males ou que des femelles).
    De plus c’est pas une plante du sud (le 15 juillet il fait trop chaud) , cette année je fais le premier semis le 15/03 (Béziers) puis 15/04 et le 01/06 et je les déplace un peu plus a l’ombre .
    Pour les ravageur les pucerons vont plutôt sur les blettes chez moi donc peut-être un essais de d’association en plante martyre ? Dans mon jardin, c’est plutôt les fourmis le problème les fleurs sont envahis.

    Réponse
  5. Bonjour,

    Une petite coccinelle jaune à 22 points s’occupe de nettoyer l’oïdium sur les courgettes. Important de l’avoir dans son potager. J’ai des photos si vous voulez. Je vais partager ça sur le groupe Facebook.

    Réponse
    • Le problème…c est que les coccinelles achetées se reproduisent à une vitesse dingue et en Île de france on est envahi toute l annee meme dans la maison par vagues !

      Réponse
  6. 2021 1ère année de potager je suis partie des graines avec des petits plans magnifiques amendes avec du crottin de cheval… Mais une fois replantés, tous mes plans ont blanchi au niveau des feuilles et du coup pas une seule courgette… Je vais suivre tous vos précieux conseils pour le deuxième saison mais auriez-vous une idée supplémentaire contre ce blanchiment?
    Merci 🙂

    Réponse
    • Difficile à dire, l’oïdium provoque parfois un blanchiment des feuilles, pas grand chose à pouvoir y faire.
      On croise les doigts pour la saison prochaine, et si vous pouvez, espacez vos plants qu’une éventuelle maladie ne touche pas tous les plants.

      Réponse
  7. Petite question.. vous parlez de cendres et de corne à mettre à la plantation.. c est dans le trou mélange à la terre ou autour du pied ? Merci…mes pieds de courgettes ne sont pas super productifs…hé vais tenter vos méthodes !

    Réponse
    • oui tu peux le mettre dans le trou de plantation en mélangeant à la terre. Tu verras, les résultats seront spectaculaires.

      Réponse

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