Le foin en paillage s’immisce de plus en plus dans nos potagers. Surtout ceux qui sont cultivés, bichonnés par des jardiniers désireux de cultiver avec le sol plutôt que contre lui. Le foin est d’ailleurs la star de la phénoculture, technique de jardinage initiée par Didier Helmstetter, ingénieur agronome et jardinier de talent. Il vante ainsi un paillage exclusif au foin se suffisant de lui-même pour protéger le sol, nourrir les cultures du potager et cela sur une saison entière !
Voyons plus en détail comment cette ressource organique peut être un formidable allié au potager.
Sommaire
Le foin, mais c’est quoi au fait ?
Il est facile de confondre foin et paille. Et pourtant la différence est notable. La paille est un simple résidu de récoltes. Ce sont des tiges de blé, d’orge, d’avoine, de seigle et autres céréales dont on ne récolte que les grains et qui ne sont pas valorisées dans l’industrie alimentaire. Le foin, lui, est une récolte à part entière destinée en premier lieu à l’alimentation des animaux.
Ce n’est ni plus ni moins que de l’herbe, assez haute, qui est fauchée avant que celle-ci ne monte en graines. Le foin provient ainsi de champs, de prairie. Il est le mélange de nombreuses plantes que ce soit du trèfle, de la luzerne, du ray-grass, du sainfoin… Il est mis en andain pour sécher puis en balle, de petites ou grandes tailles pour être stocké à l’abri.
Aller plus loin :
• Paille ou foin au potager ?
Le foin : un paillage remarquablement équilibré
Le foin, contrairement à de nombreux autres paillages, a la remarquable aptitude à être parfaitement équilibré. Il contient juste ce qu’il faut de carbone pour ne pas être trop ligneux, trop rigide, trop sec comme pourrait l’être la paille. Il ne contient pas trop d’azote, ce qui en ferait un paillage trop humide, trop mou, trop asphyxiant comme pourrait l’être la tonte.
Non ici on est dans un rapport carbone/azote idéal. Le foin, constitué de cellulose et de sucres solubles, sera un véritable festin pour la vie du sol. Les mois suivants sa mise en place, tout sera transformé en richesse minérale (et une faible proportion en humus), nourriture essentielle pour les cultures du potager.
Un rapport carbone/azote qui change tout
Attention à la faim d’azote au potager…
Un paillage très (trop ?) carboné va mettre à rude épreuve le sol sur les premières semaines, les premiers mois. Il faudra que l’activité biologique se démultiplie à tout va pour décomposer ce paillage. Il faudra aussi que les champignons fassent un gros travail préliminaire pour attaquer et dégrader la lignine, élément principal des apports très carbonés.
Tout ceci génère bien souvent une faim d’azote tellement il en faut pour décomposer pailles, broyats, brindilles, sciures et autres apports très ligneux. Au bout de quelques mois, la décomposition de ces paillages formera un humus très stable. C’est une bonne chose pour la stabilité du sol. Mais parfois, cet humus s’en retrouve trop stable pour nourrir abondamment les cultures du potager, qui elles demandent une énorme quantité de nourriture sur quelques semaines seulement.
Le foin est un paillage équilibré !
À l’inverse de ces apports, le foin est un paillage beaucoup moins carboné. Il sera beaucoup plus apprécié par le sol dans un horizon court terme.
L’azote sera moins réquisitionné et au contraire, le foin en libèrera assez rapidement pour nourrir abondamment nos cultures. C’est ainsi qu’on conseille souvent des apports complémentaires d’azote via des composts, tontes, urine, pour équilibrer un apport de paille alors que le foin se suffira souvent de lui-même.
En l’apportant en tout début de saison, février, mars, avril, mai, le foin va se décomposer au fil des semaines, des mois, pour entièrement se décomposer d’ici la fin de saison. Certes, cet aspect éphémère nécessitera qu’il soit remplacé rapidement. Mais le potager est un monde éphémère et souvent raisonner par des apports rapidement assimilables vous générera une abondance folle de récolte. Et rien n’empêche de mettre un paillage plus sec, plus ligneux, en superposition du foin pour jouer un rôle plus fort encore de protection, de structure pour le sol.
L’importance du sol sous le paillage
Commençons par nuancer l’efficacité de quelconque paillage selon le sol sur lequel il sera déposé. Certes, le paillage contient déjà en lui des bactéries qui vont le dégrader, le décomposer. Mais l’idéal et de très loin, est que toute cette décomposition se fasse en cohésion avec l’activité biologique du sol.
Si vous paillez un sol compact, sec, asphyxié, le paillage se décomposera en surface et se fera rapidement volatiliser. Les minéraux ruisselleront à la moindre pluie pour se retrouver dans les nappes phréatiques. Au final, vos apports s’en retrouveront très peu valorisés. Aucun humus ne se formera. Aucune réserve de richesse minérale ne se créera dans votre sol.
À l’inverse, pailler un sol humide, aéré, avec une activité biologique intense, va tout changer. Les bactéries, micro et macroorganismes (vers de terre, collemboles, coléoptères et myriades d’autres acteurs vivants du sol) vont se jeter sur cet apport riche en sucres, en fibres, pour l’intégrer dans le sol. Votre terre va s’en retrouver améliorée avec une structure plus poreuse, plus liée, solide et va former un réservoir de nourriture pour les semaines et mois à venir. Nos cultures n’auront plus qu’à aller puiser ce dont elles ont besoin tout le long de leur croissance.
Alors, prenez le temps d’observer votre sol de départ. Souvent il sera utile de passer un coup de grelinette, de croc, ou même de motoculteur dans les cas les plus difficiles (sol argileux très compact, sol caillouteux…). Prenez le temps de fortement l’humidifier s’il venait à manquer d’eau. Vous pouvez même rajouter quelques kilos de compost grossier au mètre carré pour booster plus encore l’activité biologique et maintenir un sol bien aéré. Et seulement ensuite, offrez à votre terre une bonne épaisseur de foin de bien vingt centimètres. Vraiment, l’oxygénation et l’humidité du sol seront deux conditions essentielles à la bonne valorisation d’un paillage, plus encore celui d’un paillage au foin assez dense.
De si nombreux avantages à pailler son sol
Outre le fait que le foin saura répondre aux besoins de vos cultures potagères, il vous fera aussi gagner du temps dans vos pratiques au potager. On dit souvent que l’action de pailler prend une heure de temps pour en faire gagner dix !
Moins de désherbage
Avec une épaisse couche de foin, le sol sera dans l’obscurité. Vous allez vous épargner bien du travail de désherbage. Les adventices ne pourront pas germer, ou du moins la grande majorité d’entre elles. On parle de plus de 90% des graines qui ne germent pas sous un paillage.
Vous pourrez laisser la binette à l’atelier. Parfois les graines contenues dans le foin pourront germer, mais c’est souvent dû à une épaisseur insuffisante. Prenez soin de vraiment pailler conséquemment si cela vous est possible, bien quinze à vingt centimètres. On peut même se servir du paillage pour désherber totalement une prairie et y créer des zones de cultures.
Aller plus loin avec notre article sur le désherbage au potager
Moins d’arrosage
On va limiter l’arrosage. Le foin aura le double effet de limiter l’évaporation de l’eau à la surface du sol et d’augmenter la porosité de la terre. Avec une activité biologique intense, le sol devient plus perméable, plus éponge. La moindre goutte d’eau est captée plutôt qu’un ruissellement qui pourrait se produire sur sol compacté. Ce sont de très nombreuses heures de gagnées, surtout si vous arroser au tuyau, à l’arrosoir. Quoi qu’il en soit, ce sont des mètres cubes d’eau économisés. Un paillage peut facilement diviser par deux (voire plus) les besoins en eau sur une saison estivale.
Moins de travail du sol
On va réduire le travail du sol. Après un éventuel décompactage de départ, le sol va garder sa structure meuble, et cela même en surface. D’être protégé des agressions climatiques (pluie violente, vent, soleil ardant…), la surface du sol va rester humide et meuble. Les agrégats formés par l’activité biologique ne seront pas dégradés, parfois même explosés par une trop forte pluie. On parle d’un effet de battance qui sera ici évité (compaction et déstructuration de la surface du sol sous l’impact des gouttes d’eau par forte pluie).
Le vent qui est bien plus responsable de l’évaporation de l’eau que le soleil sera quasi inexistant sous une épaisse couche de foin. Après la binette, c’est le sarcloir, le petit croc, que vous pourrez laisser dans l’abri de jardin. Ils seront souvent devenus inutiles. N’hésitez pas à les ressortir si vous ressentez que votre sol en a besoin 😉
Et n’oubliez pas que le meilleur moyen de garder son sol meuble, c’est d’avoir des plantes qui y poussent constamment : les racines entretiennent énormément la porosité du milieu.
Moins de variation de température
Enfin, le foin sera un excellent régulateur de température. Il évitera les trop chaudes journées d’été. Il préservera une température minimum en plein hiver, supérieure de quelques degrés à celle de l’air ambiant. C’est très utile pour maintenir une activité biologique active qui va sans cesse bonifier notre sol potager. Néanmoins attention : au printemps, un sol froid ralenti souvent les cultures. C’est à vous de voir si vous préférez gagner du temps et ne pas dépailler, mais perdre en précocité, ou l’inverse.
À quelle période pailler son potager avec du foin ?
Le foin se décompose assez rapidement, en six à huit mois selon l’humidité, la température, l’activité biologique. On conseille d’ailleurs d’en apporter de façon régulière. Pour un premier apport, vous pouvez commencer en automne après un décompactage de sol si nécessaire. Vous aurez une belle surface prête à cultiver au printemps. Comme le foin sera déjà en grande partie dégradé, bonifié dans le sol, vous pourrez en cours de saison, faire un nouvel apport pour protéger votre sol du soleil estival et continuer à le nourrir.
Les inconvénients du foin en paillage au potager
Comme tout contexte, il est utile de mettre le doigt aussi sur les contraintes limitantes. Elles sont nombreuses pour le foin, comme pour tout paillage. Sans quoi nous ne verrions plus un seul potager sans couverture permanente de ce beau paillage doré.
Contrainte pour semer
Le foin est peu pratique pour semer. Il faudra ouvrir des sillons dans cette épaisse couche bien dense. Vous pourrez toujours jouer d’astuces avec une petite scie ou autre outil d’appoint. Ou plus simplement en écartant votre paillage.
Mais le plus simple sera de dépailler la parcelle le temps de réaliser vos semis. C’est souvent à une période où le soleil est peu intense, les besoins en eau peu conséquents et de ce fait, dépailler causera moins de souci. La vie du sol, elle, pourra patienter quelques semaines pour à nouveau avoir un festin de paillage à disposition.
Cet inconvénient est en particulier valable pour tout ce qui est « petites graines » : les carottes par exemple, auront du mal à traverser un paillage éparpillé par les merles ! Tandis qu’avec des grosses graines (haricots, pois, fèves, entre autres), vous ne risquez pas grand-chose à semer au milieu d’un sillon ouvert dans le foin.
Réchauffement du sol retardé
Le foin (comme de nombreux autres paillages) retarde le réchauffement du sol au printemps. Quand on sait que le moindre degré pris active fortement l’activité biologique, c’est parfois contraignant, notamment dans les régions les plus fraîches. C’est vrai, il empêche le sol de trop se refroidir. Mais l’inertie est plus grande et même si on part d’un sol moins froid, il sera bien plus long à réchauffer sitôt les premières belles journées de printemps. Là aussi un dépaillage temporaire au printemps, jumelé à la période de vos semis, pourra remédier à la situation. Il faudra juste prendre un peu plus de temps à désherber par-ci par-là si nécessaire.
Le foin : un paillage assez cher pour le potager
Le foin n’est pas le paillage le plus facilement disponible. Il faut des herbes hautes, fauchées, séchées. Ce n’est pas à la disposition de tout particulier, contrairement aux tontes par exemple, plus facilement accessibles. Et en acheter peut vite coûter cher.
Deux, trois, quatre, et même parfois sept, huit euros la botte de 25 kilos que l’on pourra trouver dans des pépinières, des jardineries. Souvent il sera bien moins cher via des agriculteurs qui vous dépanneront d’une botte (celles de 25 kilos ou même les gros rouleaux de 250 kilos) pour bien deux fois moins cher. Vous trouverez toujours, en cherchant bien, des bottes de foin non utilisables pour les animaux, à moindre prix. Soyez à l’affut sur les sites de petites annonces.
Au delà de 50€ la balle de 250kg, cherchez peut-être ailleurs, ou paillez avec un autre matériau…
Vous pourrez tout de même trouver du foin et d’autres paillages gratuits chez des agriculteurs.
Aller plus loin : trouver du paillage gratuit
De l’énergie et de la logistique
Ajouté à cela qu’il faudra transporter ce foin, le stocker, l’étaler, le renouveler.
Raisonner par le paillage suppose tout de même bien des efforts, de l’énergie et autant l’anticiper. Vous enrichirez autant votre sol avec un petit sac d’engrais naturel organique avec moins d’effort, mais la bonification pour votre sol n’en sera pas la même. Ici on parle de jardiner en développant à tout va un sol actif biologiquement. Attention aussi aux raccourcis à ne pas voir le foin comme un paillage écologique et des bâches comme des intrus à la gestion d’un potager écologique. Il faut bien des aller-retour de tracteur pour arriver à une balle de foin et inutile de condamner une pratique pour en justifier une autre. Chaque jardinier agira selon ses propres ressentis.
Des cultures qui n’aiment pas le paillage
Dans les régions les plus humides, le foin pourra poser problème. Surtout pour les cultures les plus sensibles comme l’ail, les oignons, les échalotes. Alors n’hésitez pas à jouer de nuance et dépailler par-ci par-là si besoin.
Attention aux ravageurs
Enfin le foin pourra abriter une activité biologique intense, mais aussi celles de nombreux ravageurs, les rongeurs en premier lieu. Les campagnols, rats, se régalent de loger sous cet épais paillis, ainsi que les limaces. Alors si vous avez un lieu propice à ces populations animales, pesez bien le pour et le contre à pailler abondamment. Ou alors, prenez les devants et produisez une part pour vous… et une part pour eux !
Un risque plus élevé d’hydromorphisme avec le foin au jardin ?
Nous laissons la parole à Maud sur ce point.
De nombreux jardiniers considèrent le foin comme le paillage idéal, en raison de son C/N équilibré. J’ai personnellement fait de nombreux essais au fil des saisons : foin, paille, bois broyé, feuilles mortes… Pendant la période estivale, je n’ai pas constaté de différence flagrante sur les cultures, en tout cas, pas de différence pouvant incontestablement être imputées à la couverture végétale utilisée.
En revanche, pendant les saisons plus humides, mon sol argileux a une forte tendance à l’hydromorphie. Avec les paillages carbonés comme la paille, les feuilles mortes, le bois broyé, pas de problème, comme si ces matières sèches suffisaient à absorber l’excès d’eau. En revanche, le paillage de foin tend à accentuer le phénomène d’hydromorphie. Mon sol, privé d’oxygène, se retrouve en anaérobiose, ce qui donne lieu à la formation d’une vase malodorante en surface due à une mauvaise décomposition de la matière organique. Pour cette raison, j’ai toujours tendance à favoriser les paillages carbonés, notamment pendant la saison hivernale.
Peut-on mettre uniquement du foin en paillage pour le potager ?
Le foin n’a rien à voir avec l’efficacité des engrais. Ceux-ci libèrent de grandes quantités de minéraux et dans un temps beaucoup plus court. Mais il peut rivaliser. Si le sol est actif biologiquement, les minéraux vont s’accumuler et se stocker durant les mois précédant les cultures. Alors on peut espérer, dans un contexte idéal de sol, climat, humidité, température, se passer de quelconques apports supplémentaires. Aucun compost, aucun engrais de complément ne sera nécessaire.
Seulement, parfois votre sol sera capricieux. Une période de sécheresse viendra contrarier la bonification du paillage. Ou des raisons inconnues (oui certains mécanismes biologiques restent encore assez méconnus) feront que vos cultures, vous le verrez à vue d’œil, seront quelque peu paresseuses. Alors à vous de réagir avec des compléments. Par exemple des apports de tontes, d’urine, de sang séché, de corne broyée, de poudre d’os et autres engrais naturels de compléments.
Au potager d’Olivier : Le foin fait partie de la diversité des paillages apportés au potager. Je peux le trouver localement via des domaines avec animaux. Je peux y trouver du foin à bas prix (2€ la botte de 25 kilos, souvent les moins belles qui font peu l’affaire pour nourrir les animaux). Parfois je me dépanne en pépinière, mais le prix double, voire triple…
Je trouve ce paillage assez facile à répandre et offrant un bel aspect (c’est toujours agréable de voir ce sol doré faire contraste avec les cultures estivales). Il se décompose rapidement alors j’en apporte surtout avant les grandes chaleurs. Il joue alors son rôle à plein de protection contre trop de soleil, trop de vent, trop de dessèchement du sol. Les premières années, je portais trop peu d’attention au sol en dessous. Il m’arrivait de pailler sur sol compact, sec, caillouteux. Au final, aucune amélioration notable à pailler… Depuis je prends donc grand soin à pailler sur un sol propice à bien optimiser le paillage. Coup de grelinette, de croc, un peu de compost et arrosage si nécessaire pour avoir un sol dans lequel l’activité biologique va pouvoir travailler efficacement et valoriser l’apport de foin.
Conclusion sur le foin en paillage au potager
Voici donc un très bel apport parmi de nombreux autres que vous pouvez intégrer dans votre vision du potager. En utilisant du foin en paillage, vous serez non seulement producteur de beaux légumes, mais aussi un créateur de sol, d’humus, en raisonnant avec une ressource organique apportant un savant équilibre de minéraux et de carbone.
À vous de jouer, à vous de jardiner !
Si vous souhaitez aller plus loin, nous avons un article complet sur le paillage au potager. Une bonne dizaine de minute de lecture pour mieux cerner la pratique du paillage au potager, ses avantages ET ses inconvénients !
Si vous avez des questions, vous pouvez les poser en commentaires 😉
N’hésitez pas à partager cet article autour de vous, cela nous aide beaucoup 🙂 Et si vous souhaitez en apprendre toujours plus sur notre passion commune, et mieux gérer votre potager, optimiser vos récoltes, nous vous proposons de découvrir notre calendrier des semis ci-dessous :
Apprenez à récolter toute l’année
N’attendez plus pour démarrer votre propre potager. Commandez notre livre numérique/calendrier des semis interactif et commencez à cultiver vos propres légumes dès maintenant !
Bonjour,
Cela va faire 3 ans que je me suis lancé dans le potager et j’ai rapidement été attiré par la permaculture. Par chez moi, le foin se trouve en grande quantité et pour pas très cher (j’en produit moi-même entre 50 et 100 ballots de 12kg environ selon les saisons).
Cependant, je suis mitigé car sur mes parcelles, je passe un coup de grelinette et je mets environ 20cm de foin vers novembre, quand je reviens en mars dans le potager, le foin est toujours largement présent. J’ai une parcelle où il y a encore du foin qui date d’il y a 2ans et n’a pas été décomposé. Quand j’enlève le foin en mars pour planter les radis et les épinards, il est tout « dégeulasse » là où il touche le sol. Il est noir, il sent pas super bon et j’ai pas l’impression que mes parcelles se sont améliorées. Les seuls effets notable que j’ai eu, c’est un accroissement du nombre de ver, d’insectes mais surtout, de mulot.
Est-ce que je fais mal quelque chose?
J’ai pas encore essayé la paille et le BRF car moins facile à trouver (et plus cher).
Bonjour,
Essayez de composter votre foin et de l’apporter en compost. Pensez à passer la grelinette en automne en incorporant le compost, surtout si votre sol est argileux/a des tendances à l’hydromorphisme. ca devait finir par payer 🙂
Cette année je tente justement le foin…sauf que dans les alpes maritimes la botte de 25kg est à….13 euros !!!!
Vu qu’il n’y a pas de champs en dehors de l’arrière pays rien d’étonnant…mais sacré différence avec les autres départements…
Très bel article
Vraiment intéressant. Pour la peine je suis allé voir un agriculteur laitier du coin (ça manque pas trop en Franche-Comté). Il m’a fait une botte de foin pailleux (herbe mais avec quelques résidus de cultures passées. Génial !) pour 10€ la grosse botte d’environ 1/2 tonne !
Depuis c’est la distribution générale au potager.
Très beau contenu, très intéressant. Ne pas faire les choses parce que les autres le font mais parce que l’on a compris POURQUOI. encore un grand merci de partager vos expériences.
Merci Laurent, content d’avoir pu vous aider sur ce foin en guise de paillage 🙂
Bonjour,
Merci pour cet article très intéressant.
Jusqu’à présent je paillais mon petit potager avec la tonte de « gazon » (en réalité diverses herbes qui poussent sur mon terrain), mais la sécheresse de l’an dernier a réduit considérablement la quantité de tonte. Du coup j’envisage d’acheter une ou des bottes de foin, mais je me demande quelle quantité est nécessaire pour un potager de 35-40 m2.
Bon jardinage 🌿
Bonjour, ça dépend de l’épaisseur, mais avec une botte de paille on peut faire 3m² environ 🙂
Très bel article : débutante en potager du sud.
Après bien des échecs , je me suis mis a suivre les conseils d Olivier qui a le même climat que moi.
Du coup Terra complète encore plus ses enseignements, et espère récolter plus cette année, en appli anti vos conseils à tous pour améliorer ma terre.
Merci à Olivier et à tous.
Article très intéressant!! Mon sol s’associe très rapidement malgré l’apport en automne de déchet tonte et autres. Je paille uniquement autour des plants car il faut économiser ++ l’eau selon le règlement des jardins familiaux. Apport de compost aussi à la plantation + granulés fumier fermé. Pas encore essayé le foin.
Bonjour et merci pour ces formations .
Bonne culture a tous
merci pour ces formations sur le paillages
Bel article, mais on dirait qu’il se passe des choses bizarres avec votre foin, je l’utilise depuis 3 ans, et mon sol s’agrade tout seul, je ne le travaille absolument pas, je n’ai plus qu’un seul outil la simple fourche à foin. Tout ce que fait le foin chez moi semble ne pas se produire chez vous. J’ai essayé la paille j’en ai été très déçu, minéralisation beaucoup trop longue justement.
Vous dites qu’il faut préparer le sol avant de mettre le foin si jamais le sol est trop sec, êtes vous si impatient que vous ne pouvez mettre votre foin et attendre qu’il pleuve? car si vous le mettez en fin d’automne, il pleuvra à coup sûr.
Pour le problème du foin et de l’hydro-morphisme, ne faudrait-il pas mieux régler en premier ce problème d’excès d’eau, dès le moyen-âge on surélevait les parcelles trop humide, on cultivait souvent en assez zones marécageuses.
C’est bien de parler de Didier Helmstetter, mais pourquoi ne pas aller jusqu’au bout de sa réflexion et stopper tout travail du sol, pourquoi vouloir à tout pris fertiliser abondamment, alors que le foin le fait en deux ou trois ans comme je le constate. Vous semblez manquer de patience, et ne pas faire suffisamment confiance en la vie de votre sol.
Bonjour Stéphan,
C’est surtout que ca va dépendre des sols. Cette méthode ne fonctionne pas sur des sols de vigne notamment, tout caillouteux, ou trop trop argileux. Vous semblez disposer d’un bon sol de base, avec un taux de matière organique suffisant, qui a pu valoriser le foin.
A très vite
Merci pour cet article ! Est ce possible que le foin graine dans le potager ?…
Non, l’épaisseur de paillage fait que ca ne lève que très peu 🙂
Bonjour.
Faut-il privilégier du foin de l’année ou le foin de l’année précédente est-il tout aussi bon ?
En clair, est-ce que les éléments bénéfiques présents dans le foin se conservent durant plusieurs mois, voir plusieurs années (à condition qu’il soit stocké à l’abri de la pluie bien sûr)
merci pour votre réponse
Le foin frais est intéressant car il contient sans doute encore quelques composés volatils, mais grosso modo ca ne change pas grand chose. Qui plus est en achetant du vieux foin vous valoriserez ce qui, quelques mois/années plus tard, va être considéré comme déchet et sans doute jeté.
A bientôt 🙂
Bonjour et merci pour votre réponse. En effet, le côté « sauvetage avant déchet » me parle beaucoup ! merci à vous et bon potagage 🙂
Bonjour
Nous avons du foin de « nos » prairies pour « nos » ânes (excellents pré-composteurs…)
Je souhaiterais quelques solides arguments pour convaincre « ma » compagne des campagnes.
Elle a toujours refusé le foin en paillage (et même dans le compost), par peur atavique d’apports massifs en graines d’herbes indésirables… Dommage on a du vieux foin…
Le foin des prairies naturelles est composé d’un grand nombre d’espèces (pas uniquement de la famille des Poacées ex Graminées) Et la maturité des graines doit être, probablement, étalée dans le temps.
Les dates de fauche, par chez nous, s’étalent facilement sur un mois ( Météo favorable de manière durable et sans risque d’orage, situation géographique : plateau calcaire sec / vallée, disponibilité de l’agriculteur, etc.).
Comment être raisonnablement sûr que « pailler avec du foin » ne ressemble pas à une gigantesque opération de semis ??? Surtout que le potager… C’est sur un bout de ces prairies qu’il a été implanté…
Vous pouvez toujours me répondre que je n’ai qu’à essayer… Oui mais voila si ça ne marche pas, j’en prends pour perpet. de «Qu’est-ce que j’avais dit…»
Je pourrais aussi observer notre foin à la loupe pour voir ce qu’il contient… Mais en reconnaissance botanique des graines et de leur maturité, je suis archi-nul…
Donc, je compte sur vous et sur le plaisir de vous lire !
Bonjour,
Comme dit plus haut, l’avantage d’un paillis (d’au moins 10 cm), c’est que rien ne pousse dessous .. tout mon jardin est paillé depuis des années, et je n’ai ni à desherber, ni à labourer .. Pour semer, il suffit d’enlever le paillis, et le remettre une fois que ça a poussé .. N’ayez aucune crainte quant à la germination de votre foin, aucun semis ne sort sous 10 cm de foin …
Bonjour,
Si je stock mon foin en tas non abrité en juin, puis-je m’en servir au potager cet automne ? Il aura commencé sa décomposition.
Je suis à 600m
Merci pour votre aide
Oui vous pouvez ! Cela dit, comme vous le dites, il sera un peu décomposé. C’est pas plus mal. Moi je met une bâche dessus en attendant de l’utiliser 😉
A bientôt
Guillaume
J’utilise le foin pour la même raison que Didier Helmstetter : non pas parce que c’est le paillage miracle universel, mais parce ce que c’est la moins mauvaise solution, équilibrée compatible avec le temps limité dont je dispose pour le potager pour deux personnes. Je ne suis pas encore à la retraite.
Après, je me dis une chose simple: diversifier les apports oui, mais pour quel objectif ? Avoir plus de légumes ? de meilleurs légumes ? un meilleur sol ? Diversifier les apports nécessitent de la recherche, du travail. Et surtout, apportent-ils un bénéfice suffisamment significatif par rapport au résultat attendu ?
Notre but est le suivant : nous cherchons à produire de bons légumes qu’on aime manger tous les deux, en quantité suffisante et régulière pour ne pas être débordés. Car nous ne voulons pas et n’avons pas la place pour avoir des bocaux.
Depuis 11 ans, le potager a augmenté nettement son nombre de centimètres d’humus, clairement visible.
Alors, j’entends le discours de diversifier les apports. Nous n’avons pas de haies, hormis une immense haie de bambous semi géants dont je récupère les feuilles. Très peu de BRF. La recherche de diversification d’apports autour de chez nous s’est soldé par un échec bien d’habitant en campagne. Les agriculteurs ou plateforme de déchets de végétaux ne voulant fournir ces apports que sur de gros volumes.
Aussi, le foin est la solution adoptée comme décrite dans l’article.
Quand bien même il existerait des études montrant que la diversification des apports est mieux que d’un mono-apport, est-ce que cela va significativement impacté notre but ? Il faudrait faire une sorte de test scientifique en mettant les mêmes plants, dans des conditions identiques ou très similaires, avec deux apports différents et voir la différence.
Pour l’heure, le foin apporte ce que l’on souhaite. Le mieux est parfois l’ennemi du bien. Et nous n’avons pas l’objectif de maraichers professionnels.
C’est pour ça qu’il faudrait ne plus parler de « vérités » même si ce sont les nôtres. De vérité, il n’y en a aucune, car on ne le dit jamais assez : le propre de la science n’est pas de démontrer qu’une chose existe, mais qu’elle n’existe pas.
Quant au Ferramol, j’ai suivi ce qui m’a été recommandé: il met 15 jours à être efficace. Je le répand 15 jours avant les plantations, et 15 jours après sans mettre de foin le temps de voir que les plants « prennent ». Une fois fait, je mets entre 20 et 30 cm de foin (acheté à 2 euros la botte). Avec cette approche, je n’ai jamais eu d’attaque significative de limaces. Et pourtant je suis entouré d’herbe et de champs.
Quant aux campagnols, je n’en ai jamais eu, sauf cette année où pour la première fois, je n’ai pas cultivé mon sol, pour une plantation d’oignons cet hiver. Les années précédentes, je mettais systématiquement des engrais verts, dont les racines puissantes limitaient peut être leur activité.
Merci pour l’article assez complet.
On a pris donc l’option de Didier.