Le rapport carbone/azote, ou rapport C/N, est une notion essentielle pour bien comprendre les mécanismes de fertilité d’un potager biologique. Que vous ameniez de la paille à votre sol ou que vous y ameniez du compost : l’impact sur vos cultures en sera totalement différent. Tout ceci s’explique par la proportion de carbone et d’azote dans les différentes matières organiques. Et vous allez voir qu’il faut de tout pour faire un monde ! Ou du moins, pour faire un beau potager luxuriant.
Sommaire
Une matière organique, mais c’est quoi ?
C’est de la biologie et ça tombe bien dans une approche naturelle du potager.
C’est une matière composée de cellules et donc de carbone. Eh oui, le carbone est l’atome central à toute vie. Nous sommes du carbone, la vie animale et végétale dans son ensemble est formée autour du carbone. Autour de cet atome, on trouvera souvent de l’hydrogène, de l’oxygène. Et donc de l’azote pour former des molécules organiques, de la matière organique.
Qu’est-ce que le rapport C/N ou rapport carbone/azote ?
Le rapport carbone/azote correspond à la quantité d’azote et de carbone dans une matière organique.
Si une matière à un rapport carbone/azote de 25/1, cela signifie qu’elle contient 25 fois plus de carbone que d’azote.
Cela va vous paraître contre intuitif, mais on dit des matières au rapport C/N inférieur à 25 qu’elles sont riches en azote. Pourtant, elles contiennent 25 fois plus de carbone ! Oui, mais c’est normal : le carbone est un élément présent partout, dans toutes les matières.
Nous le verrons à la lecture 😉 Retenez donc qu’en dessous de 25, la matière est riche en azote.
L’échelle de grandeur du rapport carbone/azote ou C/N
Plus une matière organique est complexe, dure, sèche, ligneuse, brune, plus elle a du corps. Plus on peut la prendre à pleine main, la ressentir, plus elle contient une forte proportion de carbone.
Au contraire, plus une matière est humide, verte, souple, sans trop de consistance, voire même liquide, et plus elle contient une forte proportion d’azote.
On peut ainsi classer les matières organiques d’un rapport C/N en dessous de 1 pour l’urine (elle contient alors plus d’azote que de carbone) à un rapport de 300 pour la sciure (elle contient 300 fois plus de carbone que d’azote).
L’impact sur les cultures et le sol
Nos légumes se nourrissent de minéraux essentiels, de sels minéraux plus exactement à base d’azote, de phosphore, de potassium. L’azote étant le facteur le plus limitant dans nos potagers, moins facilement accessible que les autres richesses naturelles.
C’est pourquoi d’ailleurs le monde industriel des engrais chimiques tourne autour des engrais azotés (l’ammonitrate, l’urée…). Alors vous comprenez qu’en apportant des matières remplies de carbone à notre potager, les cultures vont n’avoir dans un premier temps aucune richesse à se mettre sous la dent. Il faudra que la vie du sol travaille à foison. Qu’elle décompose ces molécules complexes. Qu’elle casse les liaisons entre carbone et azote pour libérer l’azote (on parle de minéralisation). Le carbone lui, sera fort utile pour texturer le sol, l’améliorer, fabriquer de l’humus.
Pour simplifier, apporter une matière organique très carbonée (sciure, foin, paille, broyat, feuilles mortes) n’apportera aucune nourriture à vos cultures dans les premières semaines, voire même les premiers mois. Au contraire, elle apportera de la nourriture à votre sol. La vie biologique va avoir un festin à dévorer. Elle va chercher à se démultiplier, à proliférer pour engloutir et décomposer ces apports carbonés. Avec les mois qui passent, les minéraux se rendront disponibles pour nos cultures. C’est ainsi qu’un apport de paille n’aura aucun impact à court terme sur la croissance de vos plants de tomates. Mais il aura un impact à longue échéance.
Au contraire, apporter une matière peu carbonée (urine, sang séché, fientes de poules…) aura un impact rapide sur vos cultures. Ces matières étant peu complexes, l’atome d’azote peu lié au carbone, celui-ci se rendra très vite disponible pour nos cultures. On parle de biodisponibilité de l’azote. Il va être de tout juste une semaine pour l’urine. Et de plusieurs semaines, mois et même année pour de la paille ou un compost de fumier.
Alors ne faut-il jurer que par des matières organiques à faible rapport C/N ?
Dans un monde où l’on veut toujours aller plus vite, plus haut, plus fort, on pourrait penser qu’apporter des matières très azotées est la solution la plus rapide et efficace. Un petit apport de « pipi » ou de fientes de poules déshydratées et voilà nos cultures s’en régaleront en quelques jours, croître à toute vitesse.
Seulement, tout cela est assez brutal, intense, comme si nous, nous ne nous nourrissions que de sucres rapides. Oui c’est utile pour franchir une épreuve, gravir une montagne, prendre un coup de fouet d’énergie. Mais notre alimentation est aussi et surtout composée de sucres lents pour notre quotidien.
Il faudra le voir de même pour nos cultures et surtout pour notre sol. D’apporter des matières organiques carbonées, on va améliorer notre sol tout autant que l’on va nourrir à terme nos cultures. Le carbone va alléger les sols les plus lourds, alourdir au contraire les sols les plus légers.
Il va améliorer la structure de ce sol, lier petit à petit les minéraux qu’il trouve pour former de l’humus, un réservoir de richesse organique pour les mois, les années à venir. Ce carbone va augmenter la porosité en laissant mieux pénétrer l’air et l’oxygène.
Et tout cela, ce sont des clés de fertilités tout aussi importantes que d’apporter de l’azote à court terme. Les racines de nos plants seront dans un contexte aéré, humide, vivant, organique.
Comprendre la faim d’azote
Une faim d’azote arrive lorsque la vie du sol a mangé tout l’azote disponible dans le milieu pour décomposer de la matière organique riche en carbone. Il n’en reste alors plus assez pour vos cultures ! Imaginez deux minutes, vous êtes une bactérie. Pour manger, il vous faut du sucre, (de l’azote). Vous en consommez pour travailler, sinon vous mourrez. Alors pour travailler et casser/digérer la matière organique, vous consommez tout le sucre. Il n’en restera plus assez pour les plantes aux alentours. Au bout d’un certain temps, vous n’avez plus de matière à décomposer, mais vous vous êtes multiplié avec vos congénères, grâce à cette abondance de nourriture.
S’en fuit une famine générale : vous, et vos amies les bactéries mourraient en masse, car il n’y a plus rien à manger. En mourant, vous vous décomposez et vous rendez au sol tout le sucre (l’azote) que votre corps contenait ! Les plantes retrouvent à manger, mais c’est parfois un peu tard : elles ont jaunies, sont carencées 🙂
On vous explique tout cela en détail 😉
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La décomposition consomme de l’azote : faim d’azote en cours…
La faim d’azote est un phénomène auquel vous ne pourrez échapper si vous amenez des matières trop carbonées à votre sol, juste avant l’implantation de vos cultures.
En effet, l’équilibre biologique de votre terre se situe autour d’un rapport C/N de 25. Pour décomposer toute matière organique, la vie du sol a constamment besoin de 25 fois plus de carbone que d’azote.
Les micro-organismes doivent proliférer pour engloutir par exemple un apport de paille. Et cette énergie nécessaire pour accroitre l’activité biologique sera puisée dans les réserves d’azote du sol et de la matière organique déposée. Alors si vous amenez une matière avec un plus fort rapport au-dessus de 25/1, la vie du sol ira chercher ce manque d’azote dans les réserves disponibles dans le sol.
Le risque étant d’épuiser ces réserves et que nos cultures n’aient plus rien à manger à court terme.
À court terme parce que les mois passant, une fois les décompositions de matières effectuées, la vie se meurt petit à petit et libère alors de l’azote. Konrad Schreiber résume bien ce phénomène en expliquant que « le sol mange du carbone pour chier de l’azote ». C’est pourquoi après plusieurs mois, années, on peut espérer nourrir uniquement son potager avec des apports carbonés comme la paille. Les apports des années précédentes se sont décomposés, ont libéré de l’azote. Et ces réserves sont suffisantes pour décomposer les apports suivants. On rentre alors dans un beau cercle vertueux. Mais ce cercle dépend de votre sol. Parfois il ne fonctionne pas à 100%, manque d’humidité, manque d’aération, a une mauvaise texture (très argileux). Il faudra alors raisonner autrement que par des simples apports carbonés sur des années.
Un exemple de ce cercle « vertueux », lorsque ça fonctionne :
Les azotobacters capable d’enrichir le sol en azote ?
Nous l’avons vu, les bactéries se nourrissent du carbone et se multiplient. Elles consomment d’abord l’azote présent dans la matière organique. Puis, elles vont chercher l’azote manquant dans l’azote minéral disponible autour d’elles dans le sol pour décomposer ladite matière organique.
Plus la matière organique est carbonée, moins les bactéries trouveront d’azote directement dedans et plus elles piocheront dans les stocks du sol.
Se faisant, elles vident le sol de cet azote qui n’est alors plus disponible pour d’éventuelles plantes qui seraient présentes. Ces plantes manqueront alors d’azote, seront jaunâtres et auront du mal à se développer. On parle bien de faim d’azote.
Une fois l’azote du sol épuisé, des bactéries appelées azotobacters, moins efficaces, mais capables de se nourrir de l’azote de l’air (l’atmosphère est composée à 80% de diazote), prennent le relai. Se faisant, elles ajoutent de l’azote au milieu. Une fois toute la matière organique mangée par les bactéries, ces dernières meurent et libèrent l’azote qu’elles contenaient.
C’est une autre résultante de la phrase « le sol mange du carbone pour chier de l’azote ». Toute faim d’azote est donc synonyme d’enrichissement de votre sol en azote. Mais il faut attendre pour cela que la masse de bactéries du sol qui consomme votre matière organique plafonne, meurt, et relargue l’azote qu’elle contient en se décomposant.
Ainsi, selon cette école d’agronomie, apporter du carbone suffirait à régler les problèmes de fertilité, puisque ces bactéries arriveraient à fixer énormément d’azote dans nos sols, ce dernier étant disponible en grandes quantités dans l’atmosphère.
Un exemple de faim d’azote chez Antoine, et comment y remédier avec de l’urine :
Quels sont les meilleurs apports finalement, pour enrichir le sol tout en évitant la faim d’azote ?
La nature adore la diversité tout comme le jardinier prendra plaisir à avoir à chaque repas une assiette diversifiée. Et s’il en était ainsi pour notre sol, notre potager, nos cultures ? Amenez une épaisseur de foin et complétez-là avec un peu de tontes, de compost ou encore un petit arrosage à l’urine. Apportez une épaisseur de paille et rajoutez juste avant les plantations quelques poignées de fientes desséchées.
Lire notre article « Les tontes en paillage au potager«
Et ainsi de suite, raisonnez par un équilibre qu’il vous faudra tendre autour d’un rapport carbone/azote idéal de 25 à 30. Au-dessus, vous risquez de manquer de fertilité à court terme, et de créer une faim d’azote si vous déposez la matière au printemps. En dessous, vous ne construirez pas votre sol de demain, alliage d’oxygène, d’eau, de porosité, de structure via le carbone.
Au potager d’Olivier : La diversité est le maître mot tout en ayant conscience de cette échelle de rapport C/N et la disponibilité plus ou moins rapide de l’azote qui va avec. Les matières les plus grossières et plus ligneuses, sèches, sont amenées en automne via du broyat, du compost grossier de fumiers. Des composts végétaux sont aussi amenés en automne. Ils contiennent beaucoup de brindilles de bois et pourraient provoquer une faim d’azote s’ils sont amenés trop près des cultures au printemps.
Parfois je constate des petites faims d’azote tellement j’apporte des matières carbonées avec aussi du foin, de la paille, du broyat de haies… Je réagis alors avec des matières à très faible rapport C/N pour apporter de l’azote disponible rapidement. Le sang desséché, l’urine, les fientes de poules sont des cartes que j’ai en main pour pouvoir parfois les utiliser si mes cultures semblent en carence. Quoi qu’il en soit, un sol humide, organique, oxygéné reste une priorité pour faire fonctionner à tout va les mécanismes de fertilité du sol.
Amendement et engrais, une histoire de rapport C/N
Une matière très concentrée en azote aura par déduction très peu de carbone. On rentre ainsi dans la dénomination des engrais. Une définition technique de ce mot dit qu’il faut une concentration d’azote au-dessus de 3%.
Par exemple, le sang séché contient 14% d’azote, c’est un engrais. Le compost de fumier contient 0,6%, ce n’est pas un engrais. Mais qu’est-ce donc alors ? C’est un amendement. Il contient suffisamment de carbone pour jouer un rôle d’améliorant pour notre sol. Nous l’avons vu, le carbone étant en quantité, cet apport jouera sur la fertilité physique du sol, sa structure. À terme, cet apport jouera le rôle des engrais une fois que la vie du sol aura décomposé les molécules complexes et libéré des minéraux essentiels.
Seulement, vu les proportions d’azote 20 à 30 fois inférieures aux engrais, il faudra raisonner dans des quantités toutes autres qu’avec les amendements. C’est pourquoi on s’habitue aux allers-retours de brouettes avec nos fumiers, composts, paillages divers. Plutôt que de se contenter d’une simple poignée d’engrais au mètre carré. Nous mettrons de côté les engrais de l’industrie, appelés aussi engrais minéraux ou à tort « engrais chimiques ». Ceux-ci résultent de procédés industriels et sont plus concentrés encore, 33% pour l’ammonitrate. Ils ne contiennent aucune concentration en carbone.
Vous comprenez qu’ils joueront un rôle plein pour nourrir les cultures, presque comparable à de la perfusion. Au contraire, ils joueront un rôle nul pour le sol. C’est le gros reproche qu’on peut leur faire à mettre de côté l’importance de nourrir notre terre autant que nos cultures.
Alors, retenez que les matières à haut rapport carbone/azote auront un impact majeur sur votre sol, mais pourront parfois créer une faim d’azote si elles sont déposées au printemps notamment. Celles à faible rapport C/N auront un impact majeur à court terme à libérer de l’azote. Usez de compromis, de mélange, de diversité et pensez que ce qui prend du temps et souvent une solution plus durable et pérenne. Alors, n’oubliez jamais les amendements et paillages qui construisent le sol et la fertilité de demain pour votre potager.
Aller plus loin :
• Une vidéo de Konrad Schreiber : https://www.youtube.com/watch?v=Lh7kyZAmLVk
• Notre article sur le paillage au potager : https://terra-potager.com/le-paillage-au-potager/
Passionnant ! Je n’y comprenais pas grand chose et voilà que tout devient plus clair, mille mercis !
Bonjour,
J’habite dans une region froide et j’installe mes poules dans ma serre pendant l’hiver (-15°c min). J’apporte du foin pendant l’hiver. J’ai sorti mes poulettes il y a 2 semaines, mais après avoir arrosé régulièrement, je constate qu’il y a une odeur d’ammoniac qui se dégage… Est-ce que je dois retourner la terre et incorporer le foin? Merci pour vos précieux conseils!
Peut-être simplement l’aérer 🙂
Bonjour, ne retourner pas votre terre laisser votre foin et fiante de poules en surface. La vie du sol fera le reste.
Bonjour, dans mon jardin je ne paille pas toute l’année, je me dit quil est important de laisser faire le sol tout seul de temps en temps. Qu’en pensez vous ? Cordialement
Bonjour Aurélie,
Je comprends ta vision du »laisser faire », j’en suis un fervent défenseur au niveau de Dame Nature, mais un potager est un environnement contrôlé, nos chers plants nourriciers ne survivraient pas en pleine nature, il faut donc les chouchouter et le sol étant leur foyer, il est à mon sens essentiel de pailler quasiment en permanence (sauf dans des cas particuliers comme pour les petits semis qui peinent à percer le paillage et ceux qui se font dévorer par les limaces et autres animaux raffolant du paillage ou quand le sol mérite d’être réchauffer, etc).
Si tu laisses la terre nue, elle va se dessécher rapidement, la vie ne va pas grouiller sur les premiers centimètres, surtout par manque d’humidité, l’eau étant la ressource de base à la création et au foisonnement de la vie des insectes, microbes, champignons, etc…
De plus, ce weekend (02-03 avril 2022), les gelées sont de retour + de la neige dans beaucoup de régions, donc le paillage protègera le sol et ses habitants du grand froid.
Je dirais donc que le paillage est à privilégier quasiment toute l’année.
Ma réponse n’est – bien évidemment – pas une vérité absolue mais uniquement mon point de vue imparfait basé sur mon expérience modeste d’un potagiste passionné.
Le partage d’autres points de vue et expériences est toujours bienvenu.
Chaleureusement,
Fabrice
Bonjour,
Comment fait-on lorsque le sous-sol du potager est envahi de campagnols (rats taupiers) ? J’avais couvert mes fraisiers en fleurs, pour les 3 nuits de gel, avec des cartons et des branchages et ça a été très efficace, lorsque j’ai enlevé ma protection, les fraisiers et leurs fleurs étaient beaux, mais tout envahi de taupinières. Que faire ?
Dans un autre endroit, j’ai planté quelques plants de pommes de terre et quelques jours après, toute la parcelle était boursoufflée et soulevée de taupinières et de galeries ! Que faire ?
Sur ma rangée d’artichauts, la moitié est détruite. Le feuillage est fané sur le sol et à la place de la racine il y a un trou. Que faire ?
Les rats taupiers sont soit disant très attachés au calme. Il est donc parfois conseillé de les gêner avec du bruit et des vibrations : aller souvent au potager, y travailler, etc. Aussi, planter des piquets dans le sol, poser au sommet des bouteilles d’eau minérale retournées qui avec le vent vont vibrer. Le piquet va amener le son de vibration dans le sol et gêner les rats taupiers. Qui soit disant, fichent le camp.
Autre solution : un bon gros matou de la campagne et lui montrer les trous des rats. Le mien avait fait un bon gros carnage.
Défoncer très régulièrement leurs galeries avec une fourche. Ca les gonfle.
Bon courage. S’ils se sentent trop bien, ils squattent.
Ne pas pailler, surtout lors de fortes chaleurs, c’est prendre le risque de voir l’humus se volatiliser et perdre sa capacité à structurer bénéfiquement le sol.
Bonjour,
C’est exactement ce qu’il me fallait pour mieux aborder cette relation d’équilibre entre le carbone et l’azote. Merci pour cet article !
Patrick
Bonjour .Je suis intéréssé par l’ achat d’un hache paille de la fabriculture pour pouvoir diversifier et me faciliter le broyage des végétaux encore verts.Je suis preneur de conseils et de vos avis merci.
Serge
C’est difficile à trouver « pas cher » mais ca a le mérite d’être silencieux et de fonctionner sans pétrole 😉
A bientôt
Bonjour,
Super article très éclairant même si j’avais deja vu la video d’Olivier sur le sujet.
En terme pratique, si on paille le sol en permanence, avant de pailler il faudra faire un apport d’azote puis pailler ou associer le paillage à des dechets vegetaux azotés ?
J’ai tendance à mettre du compost sur le sol puis pailler en épaisseur (potager au Mali).
Vous pouvez faire les deux, soit associer les deux en mélangeant. Soit en commençant par une couche d’azote 🙂
Bonjour
Je comprends enfin pourquoi mes légumes n’étaient pas très beau lors de ma première saison au jardin. J’ai abusé des allers-retours avec la brouette.🤣
Maintenant je pense avoir compris. Merci
Bonjour,
Un article très intéressant, c’est toujours important de lire et relire ces bases de la vie du sol. En tout, cela conforte bien le choix de mon sol, cet humus noir très riche en minéraux, et qui contient un très bon rapport C/N. Le radis, sa qualité et vitesse de développement étant un très bon indicateur 😃.
Bonjour,
J’ai cette année mis trop de tontes et par conséquent, il y a eu fermentation. Est-ce que je peux risquer un sol trop azoté par conséquent ?
Et quelles sont les conséquences concrètes sur mon sol (pour le moment, je n’ai pas cultures dessus mais futures tomates et courgettes seront sur ce sol). Est-il indispensable de tout dépailler au plus vite ?
Je vous remercie.
Bonjour, ce n’est pas grave 😉
bonjour,
mon potager n’as que 3 ans , auparavant c’était des pâturages, aujourd’hui la terre est belle hormis « encore » des radicelles d’anciens frênes . malgré les apports , je me réfère beaucoup sur Marie Chioca , mes légumes racines ne se développent que très peu . j’en conclus trop d’azote ?
là ,j’ai vraiment besoin de vos lumières ! je suis en Haute Loire 950m. la terre est foncée et meuble ,trop à mon gout, elle ne retient pas l’eau. merci à tous et bon jardinage !!
Bonjour, navré pour le délai. Oui peut être trop d’azote si vous en avez mis. Sinon peu de risque « d’overdose » avec une fertilisation naturelle. Un peu de cendres à essayer ?
Hum, j’aurais plutôt dis trop de phosphore, ce qui arrive facilement avec les amendements/fertilisants organiques, surtout les composts strictement végétaux ; et dans les terres « naturellement » riches en marières organiques (terres noires).
Au niveau souterrain, le phosphore (associé au potassium) favorise le développement des racines, au détriment des autres éventuelles parties souterraines.
L’azote au contraire freine ce développement (les racines ne poussent que pour chercher l’azote et uniquement l’azote, chacune stoppant sa croissance quand elle en trouve, le temps de le manger), laissant les ressources pour les autres parties de la plante, notament les tubercules quand il est associé au potassium.
Un manque de potassium peu donc aussi ralentir le développement des tubercules, mais le manque de matière que cela provoque dans toute la plante ne passe pas inaperçu : tiges chétives, fines, molles, si l’azote ne manque pas lui aussi ; ou croissance générale stoppée dans le cas contraire.
Il y a bien une chose que je ne comprends pas avec le C/N.
C’est un rapport massique et non un ratio en terme de nombre. Un volume de carbone pèse moins lourd qu’un même volume d’azote.
Mais le plus important en mon sens et qui fait défaut à ce ratio c’est que réactions enzymatiques (au cœur même de quasiment toutes les dégradations qui ont lieue dans le sol) se fichent royalement de la masse ce qui compte pour être en condition saturante de substrat, c’est le nombre d’entités disponible.
Je pige pas l’intérêt. C’est pour simplifier ?
Quelqu’un peut-il me donner des précisions ?
Merci
Oui c’est pour simplifier. Le rapport C/N en nombre d’atomes serait donc un peu plus haut 🙂
Heu non, en fait le C/N est bien exprimé en moles (donc en nombre d’atomes), mais dans les ingrédients. Le rapport en poids est donc le rapport entre les ingrédients.
C est obtenu par calcul sur la perte au feu de la matière sèche, et N par la méthode de Kjeldahl servant à la détermination du taux de protéines.
Ex:
– Feuilles de pommier : 7 moles de C pour 1 mole de N (84,0749 g de C pour 14.0067 g de N) soit C/N = 7.
– Paille de blé : 80 moles de C pour 1 mole de N (960,856 g de C pour 14.0067 g de N) soit C/N = 80.
Donc :
3 Kg de feuilles de pommiers
+ 1 Kg de paille de blé
———————————————————-
= C/N à 25,25 au lancement
merci pour tout tout tout, je regarde vos vidéos tous les jours sur youtube et j’ai commencé mon potager en mai. vu la date j’ai beaucoup de retard sur les récoltes par contre j’ai énormément appris sur la préparation de sol, terreau, paillage, tout fait maison et c’est donc en bonne voie afin d’être prête en tous points pour 2023
Heu non, en fait le C/N est bien exprimé en moles, mais dans les ingrédients. Le rapport en poids est donc le rapport entre les ingrédients.
C est obtenu par calcul sur la perte au feu de la matière sèche, N par la methode de Kjeldahl servant à la determination du taux de protéines.
Ex;
– Feuilles de pommier : 7 moles de C pour 1 mole de N (84,0749 g de C pour 14.0067 g de N) soit C/N = 7.
– Paille de blé : 80 moles de C pour 1 mole de N (960,856 g de C pour 14.0067 g de N) soit C/N = 80.
Donc :
6 Kg de feuilles de pommiers
+ 1 Kg de paille de blé
——————————————-
= C/N à 25,25 au lancement
Hé hé, c »est bien sûr 3 Kg de feuilles de pommier qu’il fallait lire à la fin ((3 x 7) + (1 x 80)) / 4, sinon cela donnait un C/N à 17,428…
Hum, j’aurais plutôt dis trop de phosphore, ce qui arrive facilement avec les amendements/fertilisants organiques, surtout les composts strictement végétaux.
Au niveau souterrain, le phosphore (associé au potassium) favorise le développement des racines, au détriment des autres éventuelles parties souterraines.
L’azote au contraire freine ce développement (les racines ne poussent que pour chercher l’azote et uniquement l’azote, chacune stoppant sa croissance quand elle en trouve, le temps de le manger).
Un manque de potassium peu aussi ralentir le développement des tubercules, mais le manque de matière que cela provoque dans toute la plante ne passe pas inaperçu : tiges chétives, fines, molles, si l’azote ne manque pas lui aussi ; ou croissance générale stoppée dans le cas contraire.
Désolé, mes commentaires, s »adressant à Fabrice écrivant le 27 juillet et Ghislaine Bernardini écrivant le 27 avril, ne se sont pas insérés où ils éraient destinés. Je les y donc mis (je pense…) en profitant pour éliminer l’erreur et sa rectification, mais du coup ils sont en doublon avec les commentaires généraux.
Si un admin indulgent pouvait supprimer ces derniers, ce seraot gentil.
Sur ce, je profite des-dits commentaires généraux pour remercier, et féliciter l’auteur. C’est plaisant, et puissant. Miam.
Dommage ,j aurai aimé avoir le c/n du sainfoin ,il y en a beaucoup par chez moi ,et je ne sais pas si il est plutôt foin ou plutôt paille ,ça ressemble au deux donc ^^
Si quelqu un a une source fiable du c/n sur sainfoin,je suis preneur
Merci
c’est similaire à du foin 😉