Dans ce court article, nos allons parler de l’utilisation du fumier de lapin au potager. Il est riche et permet de très bons résultats. Voyons ses spécificités et comment l’utiliser au mieux au potager.
Sommaire
Les avantages du fumier fait-maison
L’utilisation des fumiers issus de nos petits élevages domestiques au potager est particulièrement intéressante pour plusieurs raisons :
- Ils sont produits sur place et ne nécessitent donc aucun transport.
- Les fumiers permettent de valoriser un déchet qui devient alors une ressource et une source de fertilité pour nos cultures potagères.
- Ils sont issus de nos propres animaux. On ne se pose donc pas de questions concernant leur alimentation et la présence de traitements médicaux éventuels. On sait exactement ce qu’on leur donne.
L’intérêt du fumier de lapin au potager
Si vous avez un petit élevage de lapins à la maison, inutile de courir au centre équestre ou dans une ferme pour remplir des remorques de fumier de cheval. Les apports hebdomadaires fournis par vos animaux seront déjà une excellente source de fertilité. À ce titre, il faut dire que les lapins sont vraiment plus intéressants que les fientes de poules et leur fumier du point de vue quantité. Deux lapins fournissent davantage de fumier hebdomadaire qu’une dizaine de poules ! La combinaison des deux permet de mettre en place une véritable petite usine de recyclage.
L’utilisation du fumier de lapin au potager semble être un peu controversée. Certains lui reprochent d’être un fumier déséquilibré, riche en azote, mais pauvre en potasse. En réalité, la pauvreté en potasse des déjections de lapin est compensée par celle contenue dans la litière. Et le fumier de lapin est tout de même bien équilibré :
La documentation sur l’utilisation du fumier de lapin est relativement rare. Mais d’après plusieurs sources et mon expérience personnelle, il serait excellent utilisé seul ou mélangé au compost. Il s’avère tout aussi efficace que du fumier de cheval, de chèvre ou de mouton. Et comme eux, c’est un fumier chaud : il se décompose vite en dégageant beaucoup de chaleur. Mais cela ne dure pas longtemps.
Il ne faut donc pas l’utiliser frais en couche épaisse au pied des plantes : il pourrait brûler les racines par la chaleur qu’il dégage. Il est toutefois possible de l’utiliser frais, juste après le nettoyage des clapiers, au pied des plantes les plus gourmandes. On peut citer les courges, les courgettes (et autres cucurbitacées), mais également les choux qui apprécient particulièrement ces apports. Mais toujours en couche fine pour éviter un dégagement de chaleur trop important.
Ce sont les terres argileuses qui en profiteront le mieux car il les allège. Il reste néanmoins intéressant pour tous les types de sols.
Le fumier de lapin est donc excellent pour le potager, il est riche en nutriments et simple à utiliser. Il contient de l’azote, du phosphore, du potassium, des minéraux… Beaucoup de micronutriments ainsi que de nombreux autres oligo-éléments bénéfiques comme le calcium, le magnésium, le zinc, le manganèse, le cuivre, pour n’en nommer que quelques-uns. Son odeur n’est pas trop forte. Ce qui rend son utilisation moins désagréable que certains autres fumiers. La matière organique qu’il contient améliore la structure du sol, le drainage, la rétention d’humidité et la texture.
Mon utilisation du fumier de lapin au potager
Depuis que j’ai des lapins, j’ai adopté une nouvelle routine concernant le recyclage de la matière organique. Plutôt que d’aller directement au compost, mes déchets verts passent d’abord par les poules ou les lapins. Tout ce qui n’a pas été consommé est ensuite récupéré. Je mélange aux déjections et à la litière des animaux, et je mets tout au compost.
Moi qui n’aimais pas composter et qui me contentais du compostage de surface, je prends maintenant plaisir à entretenir mon compost. J’utilise le compost lorsqu’il n’est pas encore mûr à 100% : ça permet de laisser à manger pour la vie du sol.
Avec le fumier de lapin, qui est un fumier chaud à décomposition rapide, j’obtiens en quelques semaines un compost de fumier grossier qui grouille de vers. Je peux alors l’épandre directement à la surface de mes planches entre deux cultures pour booster l’activité biologique et le développement des cultures. Effet potion magique garanti !
Si vous possédez des lapins, n’hésitez donc pas à utiliser leur fumier, vos légumes apprécieront 🙂
Aller plus loin avec notre article sur l’utilisation du fumier au potager
Super! J’ai aussi des lapins et c’est vrai que leurs crottes sont une vrai richesse.
Idéal pour ameublir un sol et favoriser la rétention d’eau sur sol argileux!
Merci pour ce témoignage 🙂
Me vient une petite question, peut-être sauriez vous me renseigner?
Comment se fait-il que dans le tableau, un fumier composté puisse contenir plus de minéraux qu’un fumier frais?
Cela me semble contre-intuitif, ce serait comme me dire qu’une tomate cuite a plus de vitamine C qu’une tomate crue ^^
D’où viendraient ces minéraux? Notamment le Phosphore pour le fumier de lapin par exemple.
Merci beaucoup!
Les matières seches tel que la paille le foin mettent du temps a minéraliser.
En l’occurrence les mineraux supplémentaires sont issue du compostage de ces matières qui n’étaient pas immédiatement assimiable sous forme de foin ou paille …
Merci pour l’info, nous avons 3 lapins nains et 2 cochons d’Inde qui produisent pas mal de déchets malgré leur petite taille. Mais j’ai une question pour savoir si l’on peut mettre dans le composte les granules bois absorbantes qui sont associées au foin dans leur litière?
Je ne connais pas leur capacité de décomposition.
Merci
Bonjour, si les granules sont 100% bois, aucun souci 🙂
A bientôt
Bonjour, super article.
J’ai un lapin nain et depuis cette année je met ses crottes et un peu de sa litière en copeaux de chanvre dans mon composteur avec mes dechets de cuisine et végétaux.
Je me demandais quelle quantité de ce compost mettre à l’automne (ou autre moment ?) ?
Je veux pas faire de surdosage.
Merci à vous.
Avec le compost, vous pouvez y aller ! Jusqu’à 4, 5 pelletées au mètre carré. Pour tout vous dire, on peut aller jusqu’à une brouette au mètre sur du compost très mûr, c’est très stable. Mais difficile de produire ces quantités 🙂 Alors souvent on se contente de 1 ou 2 pelletées au m²