Aïe, aïe, aïe ! Voilà un sujet qui suscite bien du désarroi, des désaccords, des discussions passionnantes pendant que nos copines les limaces sont en train de dévorer à foison nos jeunes semis et jeunes plantations au potager. se
Quel jardinier n’a pas eu à faire à une attaque démentielle, à aller visiter son potager au beau matin en se demandant où étaient passés les jeunes plants de choux de la veille ?
Et quand on parle de choux, c’est autant des jeunes semis de radis, d’épinards, des plants de tournesols, tomates ou encore laitues à tout va ! C’est une histoire à en dégouter bon nombre d’entre nous, vraiment. Sur ma chaîne (Le potager d’Olivier), des centaines, peut-être même des milliers de messages tous les printemps témoignent des S.0.S de jardiniers en détresse face aux limaces dans leur potager. Mais pas de panique, tout aléa a ses solutions de secours, de la plus douce à la plus radicale. Les limaces sont aussi de la vie, de la biodiversité, de la diversité tout simplement.
Alors il est toujours bon de bien réfléchir avant de nuire, de réguler. Mais quoi qu’il en soit, il va falloir agir sinon ce sont les limaces que vous nourrirez, bien plus que votre famille.
Sommaire
L’autorégulation, la foi en la nature : les limaces seraient régulées au potager.
C’est une solution à laquelle tout jardinier débutant va prêter allégeance. La nature s’autoéquilibre. Des résidus de végétaux qui trainent à droite à gauche sauront les divertir. Les abris à insectes, haies, paillages, hébergent de la vie qui saura s’occuper d’un surplus de limaces.
Et bien des propos, des écrits, des théories, mettent en avant cette gestion « holistique » qui consiste à inclure la limace dans la vision globale d’un potager (Hervé Coves). À juste titre d’ailleurs, elles sont un élément de la biodiversité, leur bave est riche de minéraux, elles sont des êtres vivants et tuer qui que ce soit pose problème.
Seulement un potager est avant tout anthropique, de la main de l’homme. Il doit faire avec la nature quand il est biologique, avec le sol. Mais il doit tout autant se faire une place pour produire des légumes qui ne poussent nulle part ailleurs que dans un potager. Des légumes terriblement convoités, qui constituent de véritables appâts pour les limaces. Un potager reste ainsi un endroit extrêmement fragile et est pour beaucoup d’entre nous un lieu avec une finalité de production.
Alors ici se pose clairement la question : jardiner avec la nature oui, mais jusqu’à quel point ?
Chacun d’entre vous aura une réponse. Et cette réponse dépendra de vos ressentis, vos désirs premiers, votre acceptation de la perte possible d’un semis, d’une culture entière.
Chez moi (Olivier), j’ai choisi la non-intervention depuis que je jardine en non-travail du sol, ou du moins en travail superficiel de sol sans motoculteur ou autres engins à pétrole. J’ai hélas déchanté année après année en voyant des attaques de limaces s’amplifier saison après saison.
Le fait de pailler, de ne pas travailler le sol (et de ne pas bousculer leurs œufs…) couplé à l’humidité du printemps font un cocktail explosif.
On peut se retrouver avec des centaines, voire milliers de limaces en train de tout dévorer en une seule nuit. Alors je me résous à réguler parfois avec une poignée d’anti-limaces (produit biologique) par-ci par-là au printemps.
Oh oui, je sais, ce ne sont pas des propos démagogiques qui sont tenus pour plaire aux foules. Mais je vous raconte la simple réalité et pas celle qui fait vendre. Les limaces, c’est un piège à jardinier. C’est un énorme frein à toute la passion que l’on aura mis dans notre saison.
Et ne me parlez pas d’un manque de biodiversité. Le potager est entouré de haies, d’abris. Des haies sous lesquelles s’accumulent des rondins de bois, des galets, des cailloux, des cachettes à la folie qui hébergent une biodiversité folle, hérissons, crapauds, orvets, oiseaux en tout genre.
J’ai essayé toutes les solutions douces que nous allons voir, mais non, rien n’y fait face à une invasion de limaces au potager. Et ça, seuls les jardiniers expérimentés et vrais dans leurs propos pourront vous le témoigner.
Voici quelques extraits de discussions avec nombreux de nos jardiniers qui vous montrent que tout n’est pas rose avec les limaces…
Antoine : Personnellement, les limaces, c’est un vrai problème de mi-avril à fin juin. Ce sont deux mois et demi de pression et généralement cela se calme par la suite. Elles ont tendance à s’abriter le long de mes bacs dans mes allées enherbées.
Mélanie : Personnellement, les limaces, c’est un vrai et gros problème. Et qui plus est, cela dure durant toute la saison en Belgique, et pas seulement au printemps…
Alors, voyons ensemble quelques solutions de régulations des limaces au potager, avec des degrés d’efficacité et de sévérité disparates.
Ces solutions sont connues des jardiniers. Elles peuvent limiter les dégâts, mais elles ont souvent des contreparties : manque d’efficacité face à une vraie invasion, attraction des autres limaces vers le jardin pour les appâts. Elles sont aussi parfois très chronophages. Dans une approche rationnelle du jardinage, passer 2h tous les jours à lutter contre les limaces semble peu « rentable ». Tout dépendra de vos objectifs, vos finalités…
Néanmoins, ces solutions peuvent parfois se combiner entre elles pour permettre un meilleur résultat. Vous trouverez peut-être le bon équilibre qui vous permettra de lutter efficacement contre les limaces.
Pour les solutions les plus radicales, rendez-vous en deuxième partie d’article.
Des solutions « douces » contre les limaces au potager
Piège à bière, ou comment attirer toutes les limaces au potager !
Le plus connu des remèdes anti-limaces ! C’est vrai, il est efficace à en constater la foule de mollusques noyés dans des bols de bière au petit matin. Seulement, c’est le même effet que la bière au frigo pour le jardinier. C’est un appel à l’invitation à la maison pour les amis du quartier ! De mettre des bols de bière, vous créez un pôle d’attraction dans votre potager qui risque de noyer des limaces qui ne seraient pas venues jusqu’à vos cultures sans ces appâts qui se sentent à des mètres aux alentours. De plus, la bière est nocive pour nos amis les hérissons qui peuvent la boire. Cette méthode est donc dangereuse pour eux si la bière est en libre accès !
Mesurez le pour et le contre avant d’avoir recours à cette solution.
Sans compter qu’elle a un coût. Remplir des bols ou soucoupes de bière jour après jour, ce n’est pas donné à tout le monde. Et vous entendez déjà les jardiniers bons vivants vous dire qu’il est préférable de la boire après une rude journée à semer, planter, jardinier plutôt que de la destiner à nos copines les limaces pour que les pauvres s’y noient.
Quelques virées nocturnes : la chasse aux limaces
Au pire du pic de population (mars, avril), elles ont pour but de récupérer des limaces par dizaines, par centaines parfois.
C’est une tâche assez pénible, surtout les soirées venteuses d’hiver où il fait très vite nuit et froid. Les plus téméraires d’entre nous pourront essayer cette solution qui clairement a son effet.
Reste à savoir quoi faire de votre récolte. Certains jettent les limaces aux poules, d’autres plus loin dans la nature. D’autres font un « couic » à coup de ciseau pour être sûr qu’elles ne reviennent pas ! Une nouvelle fois, à vous de voir…
Antoine : Ah les sorties nocturnes avec des ciseaux… On coupe toutes les limaces que l’on croise. On a l’impression que c’est sans fin ! Mais en faisant 3 sorties à 21h, 22h et 23h (oui il faut savoir ce que l’on veut), généralement on arrive à éliminer une bonne partie de la surpopulation de limaces. À la 3ème sortie, on ne croise déjà plus grand monde.
Mélanie : je le fais à fond en début de saison, direction le potager avec une paire de ciseaux sitôt la nuit tombée. Je coupe toutes les limaces que je croise. Je ne vois pas vraiment la quantité diminuer et j’ai comme Antoine l’impression que c’est sans fin. Mais si je suis régulière, idéalement deux sorties par soirées chaque soir, ça tient!
Quelques remèdes de grand-mère contre les limaces au potager
Qui n’ont jamais vraiment marché chez nous, ou de façon sporadique… autant vous prévenir !
- Des coquilles d’œufs broyés ? Elles vous nargueront à ramper dessus.
- Du marc de café, lessivé à la première pluie. Et il faudrait en consommer des doses que peu de jardiniers sont capables de boire !
- Des paillages abrasifs, tiges de bourrache, rosiers : elles s’en moquent et passent au-dessus.
Denis : Comme pour les autres collègues, pas de remèdes magiques. Il y a belle lurette que j’ai classé les moyens de lutte directe en trois catégories :
• Les remèdes de grand-mère qui ne fonctionnent pas : coquilles d’œuf broyées, marc de café, sciure, cendres…
• Les trucs qui peuvent contenir une pression très limitée : pièges à bière, caches associées à un ramassage, compostage de surface ;
• Les solutions les plus efficaces : on en parle plus bas 😉
Des cachettes pour récupérer les limaces du potager !
Posez un peu partout dans le potager des planches de bois, des tuiles renversées, des ardoises si vous en avez, des assiettes creuses renversées. Et dans l’idéal, mettez quelques friandises sous ses cachettes. Au petit matin, vous trouverez certainement nos copines en train de s’y régaler.
Mais une nouvelle fois, cumulez avec d’autres solutions parce que combien de fois j’ai récolté à foison des limaces sous mes assiettes renversées et pour autant, c’était tout de même un carnage dans le semis tout proche…
Des déchets végétaux, résidus de restes de cuisines : attirer les limaces pour mieux les réguler ?
C’est une solution qui n’éliminera pas totalement le problème, mais qui pourra aider à réguler.
Mélanie : Ce qui, a l’essai, fonctionne le mieux, mais est énorme à mettre en place sur toute la saison (oui par chez moi en Belgique, l’humidité perdure sur une bonne partie de la saison et les limaces sont un souci récurrent de mars à décembre !), c’est d’étaler les déchets de cuisine juste à côté des jeunes plants. Ça ne rate pas, elles choisissent alors souvent ces déchets. Mais il faut constamment en mettre !
Guillaume : ça peut fonctionner, mais si on a des semis très jeunes, l’efficacité est relative. Les limaces sont aussi attirées par les enzymes présentes dans les jeunes feuilles de plantes. Personnellement, pratiquant le compostage de surface chez moi, je me fais quand même manger mes semis. Alors peut-être en rajouter tous les jours oui, comme le conseille Mélanie, mais ça ne colle pas avec ma façon de jardiner d’être H24 sur mes plants à les surveiller…
Dépailler pour éviter les limaces dans son potager ?
C’est une solution qui pourrait sembler efficace, se dire que l’on retire comme un abri pour les limaces. Seulement nous sommes plusieurs à l’avoir testé sans jamais constater de différence. Les attaques ont toujours lieu.
Maud : J’ai essayé de retirer le paillage. Cela n’a strictement rien changé au problème, pas plus que les soi-disant recettes miraculeuses de grand-mère !
Guillaume : ça reste quand même une technique qui est utilisée parfois en maraîchage, de venir gratter le sol en sortie d’hiver pour mettre les œufs à nu et en détruire certains. Ils sèchent durant les premières journées chaudes, exposés au soleil. Cela limite l’invasion, mais on doit prévoir plusieurs semaines en avance le semis, et l’efficacité est intéressante sur de grandes surfaces. Au potager familial, dépailler 2m² ne va pas servir à grand-chose.
Il est vrai qu’un sol paillé est surtout synonyme bien souvent d’un sol non travaillé. C’est surtout cela qui favorise les limaces. Elles ont tout loisir d’y construire leur habitat, y pondre leurs œufs. Des œufs qui ne seront jamais dérangés pour éclore et dédoubler les quantités de limaces au printemps. Alors le dépaillage est une solution qui mérite vraiment réflexion. Surtout qu’en zone trop froide ou trop chaude, il aide à réguler la température du sol.
Sans parler de ses innombrables avantages à nourrir le sol, le protéger des agressions météorologiques et favoriser une fertilité biologique.
Dépaillez éventuellement juste avant vos semis pour une plus grande facilité et praticité à semer. Mais si c’est dans le seul but d’échapper aux limaces, l’efficacité de la méthode ne sera pas optimale.
Des rails en « U inversé » ou une barrière aquatique
C’est une solution qui peut s’appliquer si vous jardinez en carré potager ou avec des bordures sur vos parcelles.
De nombreux jardiniers témoignent d’une réelle efficacité à visser sur ces bordures des rails de placo en U inversé. Les limaces sont en principe incapables de franchir cet obstacle. Seulement c’est peu esthétique, c’est un coût. Mais à écouter leurs témoignages, nous avons jugé utile de vous en parler ici. Antoine a aussi testé avec des cornières en plastique, et retrouvé des limaces bloquées dans ces cornières.
Denis : Je place mes plants sur pilotis, sur des supports avec les pieds dans l’eau (seaux, bacs, coupelles…). Mais de temps en temps, les arrivent à faire l’acrobate et à s’étire pour finalement franchir la barrière aquatique. Il faut donc quand même être vigilant…
Les hérissons : des aspirateurs à limaces ? Pas tellement !
L’efficacité est bien moins conséquente que celle des canards que nous verrons en fin d’article. Oui une famille de hérisson pourra vous grignoter quelques limaces. Mais de là à réguler une invasion, c’est avoir beaucoup d’optimisme en la loi d’autorégulation.
« Ils sont comme nous, ils n’aiment pas spécialement manger des limaces c’est répugnant. Non, ils en mangent s’ils n’ont rien d’autre » racontait Marie Agnès Guichard, présidente de l’association ‘Le hameau des hérissons‘, à Guillaume, lors d’un reportage pour la revue du potager permacole
Semer ou planter des végétaux répulsifs pour les limaces
Encore une solution qui montre une efficacité assez modérée. Il faudra forcément la coupler à bien d’autres pratiques pour espérer contenir une grosse invasion. Ces végétaux joueront le rôle de martyr.
Planter de la moutarde, du trèfle, des cassis, de la bourrache, de l’absinthe, de l’armoise, de la capucine, du cerfeuil de la sauge… pour espérer diminuer la pression des limaces ?
Honnêtement, j’ai l’ensemble de ces végétaux au milieu de mes cultures, les vidéos tout au long de la saison les montrent. C’est beau, c’est magnifique même et quel ressenti de biodiversité avec les odeurs qui parfument à tout va. Mais vous devinez la suite… cela ne m’a pas empêché d’avoir de grosses attaques.
Protéger vos plantules des limaces
Solution efficace qui consiste à isoler vos plants grâce à une protection, souvent en plastique.
• Une demi-bouteille retournée, bien enfoncée en en terre et les plants seront difficilement attaquables. Votre potager perdra en esthétique s’il est inondé de ces bouts de plastique à tout va, mais il faut parfois savoir trouver un juste compromis entre beauté et survie de nos plants !
• Autre solution pour protéger vos plantules et par le même temps leur offrir un peu plus de chaleur au début du printemps, le voilage de forçage P17. Antoine nous raconte son expérience.
Antoine : Je me mets soit à plat ou sur des arceaux, avec sur les bords des tubes IRL remplis de sable bien appuyés contre le sol. Ils empêchent les limaces et autres ravageurs de rentrer. Couplé à un peu de ferramol, ça fait des miracles.
• Nous avons aussi vu des barrières à l’aide de bogues de châtaignes. Mais en réalité, elles en font souvent abstraction.
Planter des plants costauds qui résisteront aux attaques des limaces
Pour sauver bon nombre de plantations, rempotez vos plants dans des godets plutôt que de planter des plants trop petits. Attendez alors qu’ils atteignent une taille correcte.
Les limaces auront bien plus de mal à en venir à bout ! Certes, cela est consommateur d’un peu plus de terreau, mais le jeu en vaut la chandelle. Avec des plants bien costauds, les limaces n’auront pas le dernier mot !
Je peux témoigner (Olivier) : dernier souvenir concret en date, des plants de tournesols. L’image était frappante de voir au beau matin mes jeunes plantules en pleine terre littéralement transformées en hôtel à limaces ! Les têtes de plants avaient disparu et les tiges commençaient à se faire dévorer elles aussi. Ma solution de secours a été d’avoir des plants rempotés en godet individuel de 10×10. Les plants de tournesols s’y sont endurcis, bien développés. J’ai pu remplacer mes plants dévorés, 10 jours plus tard par des plants plus costauds qui ont résisté sans broncher à d’éventuelles attaques de limaces. Mais toujours veiller d’un œil quoi qu’il en soit, même des deux !
Antoine : Je fais au maximum mes plants en semis à l’abri que je repique bien grands après les saints de glace. Les limaces ne s’intéressent généralement qu’aux plantules et leurs dégâts sont souvent supportables sur les plants avancés.
Guillaume : Je fais ça systématiquement au printemps, sur les laitues notamment et les choux. Très peu de semis directs, ou alors je sème très dru, en surdensité, pour espérer qu’il en reste assez pour nous.
Denis : Pour tous les légumes (et les fleurs) qui le supportent, je fais mes plants en godets, les plus costauds possibles pour qu’ils résistent aux attaques, et en surnombre pour remplacer les éventuelles destructions. J’adapte aussi les choix de certaines espèces cultivées, quand c’est possible, avec par exemple les salades rouges (grenobloise, sierra, …) : elles sont moins appétentes pour les limaces.
Les solutions radicales contre les limaces au potager.
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Ici, une solution radicale qui porte à débats entre les jardiniers : le ferramol. Et pourtant, ce n’est pas forcément un mal, vous le verrez.
Les deux autres solutions sont plus contraignantes : elles impliquent des animaux.
Les produits anti-limaces (non toxiques !)
Vous les trouverez dans toute bonne jardinerie ou magasin de bricolage. Et nous parlons de ferramol, pas de métaldéhydes, très toxiques pour la faune.
Le ferramol est biologique, à base de fer. Seulement ces granulés sont hautement concentrés et leur ingestion par les limaces entraine une issue sans équivoque : la mort et par voie de conséquence la survie de vos plants. Si selon votre ressenti, vous estimez que la mort de ces limaces est peu de chose comparativement à la joie de produire sa propre nourriture, agissez ainsi. Elles ne sont pas en voie de disparition, rassurez-vous.
Antoine : Il y a naturellement l’orthophosphate de fer appelé plus couramment le ferramol. C’est un produit non polluant et qui est même un engrais. À appliquer une semaine avant le semis ou les plantations de jeunes plants. Il faut prendre ce délai en amont parce que ces produits biologiques ne sont pas aussi radicaux que les très toxiques métaldéhydes qui sont d’ailleurs interdits pour les particuliers. Il faut plusieurs jours pour que la limace qui les a ingérés meure. L’inconvénient du ferramol est qu’il fond facilement. Sur les bâches tissées (notamment celle que j’utilise pour les cucurbitacées, très sensibles aux limaces), il résiste mieux.
Guillaume : Pour ma part aucune (ou presque…) culpabilité à utiliser du ferramol. C’est le seul produit que j’utilise, de l’ordre 300 à 400 grammes par an maximum. 300 grammes d’un produit dangereux uniquement pour les mollusques, pour espérer récolter des centaines de kilos de légumes sur tout le potager. Le coût environnemental de mes légumes sera toujours inférieur à ceux des supermarchés et des magasins bio. Sans parler des efforts que je fais à côté pour la biodiversité.
Je rappelle que la dose prescrite est de 5 à 10 grammes au mètre carré. On en récolte des choses sur 1m² ! Alors pour moi, le jeu en vaut la chandelle. Je mets du ferramol si besoin 2/3 jours avant la plantation, ou alors le jour du semis dans le cadre d’un semis direct. Plus de stress, des résultats sans équivoque, pour quelques euros… Pourquoi le ferramol fait-il tant débat ? Ma théorie : il est souvent associé aux métaldéhydes, très toxiques.
Le ferramol n’est pas non plus une solution miracle : l’extraction du phosphate vient des mines de phosphore… Tant que la ressource est présente, c’est utile. Mais dès lors qu’elle sera épuisée, il faudra trouver d’autres solutions !
Les poules : arme redoutable contre les limaces au potager
L’expérience de Maud se suffit à elle-même pour vous témoigner cette solution radicale contre les limaces !
Maud : j’ai d’abord essayé toutes les astuces de grand-mère qui ne marchent absolument pas (ou alors chez les gens qui n’ont jamais eu une VRAIE invasion de limaces). J’entends par là, nourrir les limaces avec des déchets végétaux et du compostage de surface, épandre de la cendre, de la sciure, des coquilles d’œufs ou encore mettre des planches pour les ramasser manuellement à la tombée de la nuit, pièges à bière, invocation du grand esprit chaman avec danse de la limace à la pleine lune… ! On ne va pas se mentir, tout cela ne marche pas face à des grosses attaques de limaces !
En désespoir de cause, j’ai aussi utilisé du ferramol (et ça marche) sauf que je n’aime pas trop les intrants. J’aime essayer de faire au mieux possible avec les ressources présentes sur place. Le coup d’attendre l’équilibre et les prédateurs naturels, je pense que c’est très bien. Mais en attendant, il faut bien manger ! Donc j’ai fait venir le prédateur moi-même, prédateur ultime qui bouffe tout ! Œufs, larves, limaces, insectes, tout tout tout, je vous parle de LA POULE !
Pendant deux à trois mois en hiver, je lâche les poules dans les parties non cultivées du potager. Et là, c’est simple, plus aucun problème de limaces le printemps venu ! Je précise que comme Antoine, je prépare une grande majorité de mes plants en godets pour les planter quand ils sont grands et ajouter une garantie supplémentaire à résister à quelconques attaques de limaces.
Les canards coureurs indiens, et les autres !
Je me souviens ce dernier reportage chez Marie Chioca, grande cuisinière et jardinière qui me racontait l’efficacité phénoménale des canards pour réguler les limaces.
Bon autant vous dire, ils auront moins de pitié encore que le plus redoutable des produits anti-limaces. Ils vont dévorer le moindre mollusque, le dénicher sous les paillages, les herbes folles.
Damien Dekarz, grand acteur de la permaculture, raconte lui aussi l’efficacité de ces animaux pour venir à bout des limaces. Seulement, comme toute solution, il n’y a pas que des avantages sinon ce serait trop beau. Les canards sont des animaux, il leur faudra de la surface, de l’attention, du temps, un abri. Et parfois ils mangeront autre chose que les limaces, notamment quelques jeunes plants…
Alors sinon, les lâcher dans le potager en hiver pour faire le ménage avant de passer le potager en culture. Pour le cas de Damien, il cultive dans des bacs bien surélevés, les canards n’y ont pas accès et nettoient tout le jardin autour des bacs.
Maud : Pour ceux qui voudraient lâcher des canards dans le potager, j’aurais beaucoup à dire. Je connais très bien le sujet. Certes les canards vont se régaler de limaces, mais il faut aussi parler d’une évidence. Les canards coureurs indiens, comme tous les canards, ça mange des végétaux ! Et puis accessoirement, ils tassent le sol (pattes palmées). Cela forme une croûte horrible en surface. Toutefois, pour ceux qui voudraient quand même lâcher des canards dans le potager, je tiens à préciser que le coureur indien n’en mange pas plus (ni moins) que n’importe quel autre canard domestique.
Guillaume : j’ai testé les coureurs indiens. Ils n’aiment pas mon potager et filent en courant vers le poulailler. J’aurais dû les habituer dès leur enfance. Les canards sont comme nous, ils ont leur propre personnalité. Comme chaque canard ou chaque poule est différent, on ne peut pas avoir les mêmes résultats partout…
Au final, les limaces reflètent toute cette diversité. Une diversité biologique, une diversité d’approche, une diversité de ressentis face à un aléa conséquent que l’on retrouve chaque saison au potager. Cet article est là pour vous offrir un éventail de solutions, vous donner les cartes en mains pour lutter contre les limaces au potager, ou les laisser faire avec le risque de perdre des récoltes… À vous maintenant d’agir et poser carte sur table selon vos objectifs premiers à faire du potager 😉
Bonne chance dans votre lutte !
Aller plus loin avec notre podcast sur les limaces au potager
Vous avez une solution à nous parvenir ? Dites-nous tout en commentaire, et n’hésitez pas à partager cet article autour de vous : cela nous aide beaucoup.
Encore un article au top et surtout ouvert d’ esprit. Personnellement je les ramasse le soir au coucher du soleil, je n’ai presque jamais eu de dégats, mais c’est possible sur des surfaces inferieures à 50M² sinon on y passerait trop de temps.
Super article, en le lisant je m’aperçois qu’on essaie tous toutes les solutions dont on entend parler. Et qu’on se trouve confronté aux mêmes difficultés et échecs. Cette année, très humide a été une vraie catastrophe avec les limaces, limaçons, escargots et autres grignoteurs gluants.. certaines solutions marchent provisoirement comme la cendre ,mais dès qu’il pleut tout est à refaire. Je crois qu’il n’y a pas de solution unique, et que l’association de plusieurs en même temps peut donner des résultats. Bon courage à tous pour la saison à venir
Coucou Isabelle,
Exactement et tout dépend aussi de la finalité de chaque jardinier, d’accepter des pertes totales à la non acceptation et la nécessité de produire pour soi, ses proches.
L’environnement du potager y joue beaucoup aussi. Quoi qu’il en soit, les limaces sont souvent sous-estimés quand on a une approche du potager par le bio, l’organique, et combien de fois j’ai discuté avec des jardiniers qui ont abandonné à cause de cet aléa.
Autant être averti et connaître les x solutions pour ne pas perdre la passion à semer.
Super article, merci. Récemment je me suis mise au ramassage le soir, quand je peux… Plusieurs dizaines à chaque fois. Je trouve que ça fait effet à condition d’être assez régulier. Ici à Toulouse j’ai des limaces toute l’année sauf peut-être l’été quand c’est la canicule. Je trouve en revanche que je n’ai pas trop de réussite avec le ferramol, je ne sais pas pourquoi. Je tente actuellement la culture sous voile. Par le passé j’avais cultivé en bacs entourés de rails de placo, ça marchait bien mais je les ai enlevé car c’était dangereux pour ma fille en bas âge (et pour les vêtements en général..). Une stratégie possible qui peut convenir à certains, c’est d’adapter ses cultures : ici les limaces ne mangent pas la roquette, ni les poireaux, le fenouil, etc. Donc je plante préférentiellement cela. A l’inverse, je pense qu’on peut utiliser les légumes qu’elles adorent (ici choux chinois) comme paratonnerre : en présence de choux chinois, j’arrive à obtenir de belles laitues alors que les choux ne sont plus que des moignons…
Excellente idée je pense ces légumes boudés par les limaces et cette stratégie d’association de cultures « sacrifice », je vais l’essayer cette année en plus de la décoction d’ail mentionnée plus haut. Merci 😀
Bonjour et merci pour vos franchises oui les limasses son un fléau,je suit a ma 3em année la ou je suit dans le 77 nord et j’ai utiliser les granulées bio contre elles 😱 j’ai faim moi 🤗
Chacun sa méthode. J’ai commencé aussi avec des granulés. Puis ça m’a blasé parce qu’un potager sain, avec de la biodiversité, se régule lui même. J’ai même mis une limace tigre trouvé dans la pelouse moi même au potager bio pour qu’elle mange les autres limaces. Je crois plutôt en ça mais ici, chaque méthode a sa place 🙂
Bonjour, alors moi, je fais comme Maud, je lâche mes poules au potager en ce moment, quelques heures par jour. Elles mettent le bazar dans le paillage mais, depuis que je fais çà, je trouve que j’ai sensiblement moins de dégâts en pleine saison. Je fais également mes semis en godets et j’attends qu’ils soient « bien costauds » pour les repiquer. Je suis par contre, toujours aussi embêtée par les chenilles sur les choux. Je vais donc les cultiver, en 2022, systématiquement sous un filet.
C’est certain que les poules, en grattant, bousculent l’habitat des limaces. ça se sent au printemps suivant avec bien moins d’invasion.
Bonjour et merci pour cet article particulièrement intéressant. J’ai également entendu parler de fils de cuivre qui formeraient une barrière anti-limaces.
Cela fait-il aussi partie des recettes de grand-mère? Est-ce dangereux pour les légumes?
oui, c’est parfois couplé d’ailleurs avec la méthode des rails en U pour que les limaces ne puissent vraiment pas franchir les bordures.
Mais bon… c’est beaucoup d’installation que tout cela.
Cette année, j’ai combattu des limaces avec de l’extrait d’ail avec un succès raisonnable. Faire bouillir 1 litre d’eau pendant 10 minutes avec 2 bulbes d’ail. Laisser refroidir et mélanger deux cuillères à soupe d’extrait avec 1 litre d’eau. Pulvériser ensuite sur les jeunes plants. Cela à aidé particulièrement au printemps. Pas si bien à l’automne. J’ai obtenu cette recette d’une association de hostas en Angleterre. Ils ont dit que c’était le seul remède naturel contre les limaces. Et cela a aidé, mais pas à 100%. Cependant, je réutiliserai la recette cette année.
Bravo pour cette méthode pleine de courage. Ce n’est pas rien à faire !
Chaque jardinier trouvera sa façon de faire pour réguler au mieux cet aléa du potager.
Effectivement l’ail a un effet répulsif sur les gastéropodes. Je ne connaissais pas la pulvérisation de décoction d’ail mais cela me rappelle que l’année passée j avais planté de l’ail au pied de mes tomates et de mes fraisiers et il est vrai que, en y repensant, ce sont les seules plantes à avoir été épargnées par les limaces.. avant l’arrivée du mildiou assassin pour les tomates 😞 (attention cependant, la compagnie de l’ail n’est pas appréciée par tous les légumes …) Je testerai votre recette cette année 😀
Entourer les jeunes plants de tiges de rosiers avec épines ou de bogues de marron serait peut-être une solution, qu’en pensez-vous,
J’ai déjà essayé les tiges de rosiers et elles n’en ont rien à faire. Elles arrivent à passer toujours entre 2 épines.
Et pour les bogues, oui ça peut le faire mais alors quel boulot ! Il faut être téméraire.
Merci Olivier.
Très bonnes fêtes à toute l’équipe.
J’ai reçu une parcelle dans un potager communal, envahi de limaces 12 mois sur 12 (à Bruxelles nous n’avons plus de vrais hivers) L’année passée j’ai voulu faire un essai en disposant des bogues de châtaigner en cercle autour du pied de mes plants d’aubergines et de poivrons, de haricots à rames et de quelques dahlias. Malheureusement sans aucun succès : les jours suivants j’ai retrouvé tous mes plants dévorés jusqu’à disparition complète …. et comme pour me narguer, quelques limaces fakirs en train de se reposer sur les bogues ! J’en pleurerais de rage parfois ! 😞
Les bogues de châtaignes elles s’en moquent !
En 2022, si j’ai autant de déjà dans le potager je tente les granulés
Par contre sont ils innofensifs pour les hérissons?
Merci
J ai été champion du monde de l attaque de limaces. Mes photos de choux chinois dévorés ont régalé les abonnés du site Permaculture et autonomie.( une race spécifique, le chou du Puy , tout en dentelles)
À la suite j ai été contacte par Robin Springday qui m a offert sa barrière anti -limace en test. Il s agit du filet de cuivre qu on utilise comme un parc contre le loup pour les moutons.
Ca marche pas mal si on fait bien attention à ce que les limaces ne passent pas dessous.
Autre expérience concluante; le donjon: je coupe le cul d un pot de fleur de taille proportionnée à la future plante , j’ enfonce la muraille en terre autour de la plantule et j enduit le col du pot de glue arboricole. Cher mais efficace , j ai sauvé mes courgettes et mes fenouils l an passé.
Rémy, du jardin d Émerveille place ses plants sur des palettes au milieu de douves.
Enfin, les systèmes médiévaux ne suffisent pas, reste le napalm.
Invasion de limaces et autres gasteropodes chez moi aussi au printems 😢. Le ferramol… Les oiseaux le mangent. Les récoltes nocturnes, les planches retournees, le compostage de surface… Pas suffisant. Autant dire que les semis en pleine terre c’est mission quasi impossible ! Je vais quand même retenter cette année avec la technique du voile d’Antoine et peut être du ferramol en dessous, je rêve de carottes à chaque nouvelle saison 🤩.
Les semis en godet, ça a bien marché l’an dernier, je vais refaire avec plus de légumes.
Un truc testé qui a très très bien marché (choux, salades, tournesols et jeunes haricots indemnes), les feuilles de laiteron des champs. J’ai constaté que les limaces en raffolent, bien plus que des salades ou des choux 😋. J’ai la chance d’en avoir qui pousse à foison dans un coin de mon terrain. Il faut en mettre tous les 2 jours mais ça vaut le coup. Les feuilles de pissenlit c’est bien aussi mais elles sont plus tendres et durent moins longtemps.
J’ai aussi testé avec des rondelles de pommes de terre, ça marche bien aussi… Mais bon donner des pdt aux limaces… Je préfère les manger 😁.
Allez je continue à y croire, cette année j’aurai des carottes 🤞🤞
Pour ma part, impossible de réguler sans ferramol. Nous avons essayé la cendre (et autre remèdes de grand mère) et avec la pluie de cette année tout partait assez vite. Les limaces ont carrément pondu dans notre tas de compost. Elles sont arrivées par centaines. Quand j arrive le matin et que je vois mes plants entièrement dévorés, je me met en colère et je vais chercher direct le ferramol 😅🤣.
On est beaucoup dans ce cas là 😉
A bientôt,
Guillaume
Perso je suis obligée de sortir une heure chaque soir entre mi avril et mi/fin mai. J’en ramasse jusqu’à 600 par sortie ! Je les verse dans le verger d’a coté car je ne me résous pas à les couper.
Mais malgré ça je suis qd même obligée d’utiliser du feramol. J’ai 200 m2 de potager.
Eh oui, et elle doivent revenir en plus. Une plaie ces limaces… 🙂
A bientôt,
Guillaume
Intéressant comme article. Ici la coquille d’oeuf broyé autour de semis ou jeune plant sur parcelle non paillé fonctionne bien mais voilà c’est pas l’idéal car forcément le paillage n’est plus présent. j’ai semé et planté a peu près 80 choux chinois et n’en ai mangé qu’un… la pression des limaces est bien plus grande à l’automne ici qu’au printemps je trouve. je compte prendre quelques canards coureur indien pour le potager mais il va falloir que je fasse des bordures hautes ou que mette ce qui craint dans l’autre potager où il n’y aura pas les canards. j’hésite à lâcher les poules car elles vont tout retourner certes elles seront surement efficace mais le potager ne ressemblera a plus rien du tout, des vraies bulldozeur celles là. d’ailleurs c’est étonnant qu’elles n’aient pas passer la clôture pour y aller seules. je ne suis pas adepte de la chasse nocturne et je crois que je ne le serait jamais, trop la flemme pour ça, ça caille chez moi la nuit.
Moi aussi j’ai trop la flemme, je l’ai jamais fait cette chasse nocturne 😉
A bientôt
Guillaume
Salut les amis,
Merci à vous pour cet article et partage d’expérience !
😀
Un peu comme évoqué par Antoine : au premiers semis de radis, j’ai protégé la (petite) surface concernée avec un bâchage plastique transparent, maintenu bien au-dessus des semis/plantations par de petites branches(façon piquet de tente), dont les bords sont bien maintenus au sol par les rondins de bois, voire un peu de terre. Inconvénient: il faut ouvrir au moins 1 côté pour arroser. Avantage: un effet serre incroyable qui booste la croissance des végétaux et zéro attaque (et il y avait pléthore de limaces !!!).
Pour les grandes surfaces, je pense opter pour les bouteilles d’eau découpées, on verra bien 😊👍
Oui c’est pas mal comme méthode 😉
A bientôt
Guillaume
Je suis en Alsace et a part en juillet, aout quand il fait vraiment très chaud, et cette année même pas tellement, les limaces sont toujours présentes et elles dévorent tout ! Je suis une adepte des sorties nocturnes et du compostage de surface mais cette année face à l’humidité constante cela n’a pas suffit, j’ai craqué et j’ai mis du ferramol. Je n’en pouvais plus de voir mes semis disparaitre même les plus costaud semé au préalable en godet. Malgré cela j’ai eu zéro épinard cet automne à cause des gastéropodes.
Cette année je pense travailler un minimum la terre pour éliminer les œufs et limiter la casse au printemps.
une expérience qui parle d’elle-même. Pas évident vraiment de gérer cet aléa au potager.
Bonjour, si je lâche les poules dans le potager avant les semis du printemps, ne risquent-elles pas de nuire à la vie biologique du sol (lombric,…) malgré l’intérêt par rapport aux limaces?
elles picoreront quelques verts et autres micro organismes oui, mais de là à supprimer la vie biologique non.
D’autant qu’avec leurs fientes, elles vont enrichir le sol, et attirer bien de la vie biologique…
Salut les amis jardiniers,
En Normandie beaucoup de limaces et escargots. J’ai tout un panel d’espèces. En 2021 pas moyen d’avoir de salades en extérieur de toute la saison quasiment. Aucune solution, ni même avec du ferramol. Il disparaissait et les salades aussi.
Et pourtant j’ai des hérissons et des orvets. En décembre elles sont toujours très actives et toutes petites donc encore plus difficiles à extraire.
Par contre je viens de faire une découverte, les limaces et escargots adorent les granulés pour poules. Un récipient à disposition et il se remplit à la nuit tombée, plus qu’à les déplacer du potager. Finie la corvée du ramassage fastidieux. Non pas que j’apprécie cette nourriture pour mes poulettes, mais les jeunettes ne connaissaient que ça quand je les ai achetées.
Quant à l’efficacité des poules elle reste relative, car des que les mollusques grossissent elles s’en désintéressent. La coquille est trop dure où ça colle trop au bec !
Merci pour tous ces partagés qui nous unissent face au problème.
Et joyeux nouvel an et belle année potagère tous ensemble !
Merci Sylvie de ce retour d’expérience. Drôle d’anecdote avec les granulés pour poules. Belle année à vous aussi.
Bonjour
Le ferramol a fondu cette année avec l’humidité, son efficacité a été relative mais la saison exceptionnellement humide nous a réellement pénalisé sur de nombreux points 😓
Merci à tous pour cet excellent article, c’est très intéressant de voir les points de vue et les méthodes de chacun.
Dans la catégorie « barrière infranchissable par les limaces », il y a le rail de placo (ou cornière en U inversé), et la barrière aquatique (comme elles ne savent pas nager) mais ces solutions sont difficiles à mettre en place au potager.
Apparemment il y a autre chose qu’elles ne savent pas faire : adhérer sur une surface verticale recouverte de scratch (côté piquant). C’est ce que je vais tester cette année pour tenter de protéger mes plants. Je vais placer des cylindres (des grosses boîtes de conserve découpées) recouverts de scratch autocollant autour de mes jeunes plants sensibles aux limaces. J’espère que ça va marcher ! 🤞
Coucou Damien, on attend les retours de cette expérience ! 🙂
Coucou, j’attends aussi votre retour. Même les bouteilles plastiques sur les jeunes plants ne les arrêtent pas (je pense que ce sont les loches qui les dévorent…)..Je retrouve les bouteilles à leur place mais sans rien dessous… 🙁
J’attends aussi votre retour!!! Je vais tester. J’ai fait des prototypes avec des tuyaux pour faire comme des douves autour du légume mais c’est compliqué et s’il n’y a pas assez d’eau elles nagent!!! Nous les avons observées. Bon courage à tous.
Ferramol pour ma part
J’arrive dans ma 3e année de potager (pas de calais 62), et ici les limaces, c’est toute l’année.
Sans cela, et avoir brièvement essayer les remèdes de grand mère et spiritueux, je suis passé au ferramol. Sans ça soyons clair, l’aventure potagère serait probablement déjà terminée…
Seules autres solutions viables, petits tunnels bâchés, et pots en verre retournés (penser à les retirer en journée de temps en temps pour aérer le plant)
Merci beaucoup pour votre article 👍
Merci pour ton retour, au moins c’est clair 😉
Je pense qu’il faut être pragmatique, à un moment atterrir, mais à temps pour surtout ne pas sortir de piste.
Grâce à un large contenu publié notamment par votre groupe, je ne fais pas l’erreur (à mon sens) de persévérer dans le nourrissage des gastéropodes 😂
Un peu ça va mais ya des limites 😜
Le potager est issu de la main de l’homme, et c’est un lieu où on doit s’employer dans la mesure du possible à respecter la nature, mais c’est à double sens, et le fait de se faire ravager des plantes à l’état de nourrisson voire embryons, c’est comme ci la nature ne nous respecte pas en ce sens.
J’ai déjà pensé à mettre un panneau « danger » pour les limaces mais pas sûr qu’elles comprennent 😅
D’autre part, je considère à mon sens que la création d’un potager vivant apporte bien plus qu’il ne prend, j’entends par là une biomasse et une biodiversité bien supérieures à la même superficie en pelouse taillée au rasoir et à la limite de la stérilité. Et si ce rapport de satisfaction homme/nature est équilibré, nous allons dans le bon sens.
Merci beaucoup pour vos contenus
Cet article et tous ses commentaires m’ont donné une idée de survie de plus! Je trouve compliqué de mettre les poules aux potagers parce qu’elles piétinent les plants fragiles et goûtent aux différents légumes qu’elles croisent. Je comptais dépailler + ferramol au printemps, mais la paille étant pleine de pontes, intérêt limité au moment de repailler. Du coup, plutôt que faire venir les poules dans le potager, je peux faire venir le paillage dans l’enclos des poules le temps qu’elles le « nettoient », l’enrichissent au passage, et je le remettrai en place à la fin du printemps! Seul risque que je ne mesure pas, c’est que ça revienne à faire un apport de fumier frais ce qui ne plairait pas à tous les légumes.. Qu’en pensez-vous ?
coucou Sophie…
HUmmm oui, les pontes sont aussi dans les premiers centimètres de sol parfois, c’est ça le problème.
Quand au fumier frais, il sera quoi qu’il en soit équilibré entre fientes et paille alors il devrait vite se composter si pas d’excès de pluie.
Le tout est de ne pas apporter trop d’excès de fientes fraiches trop peu en amont, ou pendant les cultures. Avec la pluie, c’est vrai que ça pourrait vite faire un excès d’azote dans le sol et fragiliser les cultures.
À vous de voir ! Ici j’utilise quasi tout le temps le fumier composté, pour avoir une ressource stable qui améliore mieux encore mon sol.
Au plaisir
Merci beaucoup d’avoir pris le temps de me répondre Olivier, et merci pour vos videos qui m’ont tant appris toute cette année ! 😊
bonjour a tous
tout d’abord un immense merci aux créateurs de ce site!!
je suis tout au nord de l’Yonne a la limite de la seine et marne et comme vous tous je subis les limaces
j utilise bcp les bouteilles plastique coupées, en plus elle ont un effet serre qui , je trouve, booste le redémarrage des plants cependant pour les radis par exemple ce n’est pas possible
dans ce cas je dépaille quelques jours avant et j’utilise du ferramol et j’arrive a conserver environ 70% des semis
Merci Christophe. Le dépaillage semble parfois inefficace mais tant mieux si chez toi ça aide un peu à réguler.
Et les fameuses bouteilles plastiques 🙂
Bonne saison
Dans mon ancien potager, j’ai essayé tout les remèdes de grand-mère et ça n’a pas marché. Donc prélèvement manuel avec des planches. Mais cela à changer lorsque j’ai installé une petite marre au milieu du jardin, avec poissons rouge contre les moustiques, dans le sud cela il faut pas les oublier. La biodiversité s’est installée et je me suis retrouvée avec des grenouilles qui on aménagées trouvant le coin bien sympathique. Du coup les coins potagers proche de la marre, je n’ai plus retrouvé de limaces. Cela peut être une solution. Et sans oublié un hôte au potager très efficace le hérisson.
bien joué Pascale
Bonjour à tous,
j’ai opté pour une manière douce depuis plusieurs années après avoir passé de longues minutes nocturnes à chasser la limace.
Je détache quelques feuilles de mes salades, les plus abimées situées à la base du pied à chacune de mes visites. je les disperse entières ou en découpe sur le sol et elles flétrissent.
Si je n’ai que des jeunes plants de salade, j’achète une salade du marché pour protéger mes plants en attendant ma production.
J’ai remarqué que les limaces préféraient vraiment la feuille flétrie plutôt que la jeune feuille en bonne santé. Un peu comme le choix du loup envers l’agneau malade?
En tout cas je retrouve chaque matin les feuilles flétries dévorées par les limaces.
L’avantage, c’est que je laisse faire la nature et son équilibre au tant que possible en laissant la chaine alimentaire s’exécuter, les petites limaces se font manger par les grosses et peut être qu’un équilibre se tient, sans chimie.
Je mets aussi quelques morceaux de déchets de gros légumes (au pied de mes gros légumes) pour les plus grosses et plus voraces.
Ça marche de mon coté, ça devrait fonctionner pour bon nombre d’entre nous je l’espère.
Bon début d’année à tous.
Eric
merci Eric pour ton retour, chouette façon de faire avec les limaces.
Les solutions habituelles ! Sympa d’avoir les retours des uns et des autres.
Ici je mise sur les petits prédateurs. En pleine ville, peu de hérissons, crapauds et autres joyeusetés de la campagne mais de tout autres prédateurs dont on ne parle pas dans l’article, les carabes et staphylins ! Je leur ai mis des abris un peu partout dans le potager. Lorsque j’en croise sous mes pots je les envois dans le potager. Ils se sont bien installés cette année et cet automne j’ai trouvé bon nombre de coquilles d’escargots vide. On verra au printemps mais ça m’a l’air prometteur. Autrement je me contente du compostage de surface régulier, parfois d’un ramassage et mes salades rouges sont moins attaquées que mes vertes ! Mais il n’y a pas vraiment de miracle. Par contre pas de ferramol ni de ciseaux chez moi, mais j’ai probablement une tolérance plus élevée puisque je fais un potager principalement pour observer l’impact du non travail du sol et de la biodiversité plutôt que pour une autonomie alimentaire
Il y a aussi les limaces type limaces léopard qui mangent d’autres limaces, certaines larves de mouches qui parasitent les limaces (Sarcophagidae), des nématodes aussi… il existe beaucoup de prédateurs naturels peu connus
bonjour, je pose la question seriez vous ou je peux trouver des limaces léopard? j’ai posé la question sur terra facebook et on s’est moqué de moi alors je n’ai plus osé en perler merci
comment ça on s’est moqué de vous. C’est dommage, ce n’est pas trop la philosophie sur TERRA, pas du tout même.
Hélas je ne suis pas certains qu’on puisse en trouver comme ça. Je pense que c’est uniquement à l’état naturel.
Bonne saison
Merci pour tous ces échanges qui m’aideront dans la préparation de mon potager. J’avais déjà retenu l’idée d’Antoine de laisser mes semis grandir au maximum avant de les planter en terre afin qu’ils soient plus robustes.
J’aurai une idée de quoi faire si je suis envahie par les limaces.
Il y a bien une technique qui avait vraiment très bien marché pour moi, c’est le carton !
Type de carton : épais, sans encre (style cagette maraîchage)
Mise en œuvre : faire plein de petits morceaux les états les autour des cultures des semis en danger
Principe : en faisant cela sur une belle surface cela crée un parcours d’obstacle pour les limaces ( et amende le sol au passage)
Inconvénient : combien souvent au potager c’est la quantité qui fini par manquer
C’est une excellente solution, ce genre de carton se trouve facilement dans les magasins en débarras, il faut une quantité suffisante pour agir comme un » tas de gravats »
Cependant en cas de forte pluie il faut brasser le tout voire recommencer.
En complément du ferramol c’est pas mal
Merci et bon courage à tous