Cet article est issue de notre newsletter. Si vous êtes abonnés, vous recevrez ce contenu quelques jours en avance, directement dans votre boîte mail. Vous pouvez vous y inscrire gratuitement en cliquant ici.
Bonjour les jardinières et les jardiniers,
C’est Olivier. C’est avec grand plaisir que je vous retrouverai cette saison, au fil des semaines, pour parler un peu calendrier du potager, activités à faire, et autres astuces 🙂
Nous essaierons ensemble d’anticiper au mieux les gestes essentiels à réaliser au potager pour espérer produire de la bonne nourriture et plus encore, se sentir simplement heureux.
La vie hors potager paraît bien trop souvent artificielle, encadrée, surveillée, contrôlée… Et voilà que dans nos lopins de terre, nous sommes si libres, patrons, patronnes, responsables, acteurs et actrices de nos faits et gestes. Tout en essayant de trouver le meilleur compromis avec la nature que l’on souhaite préserver au mieux. Alors, régalons-nous à tout va, semons à la folie, plantons des espoirs de récoltes, de bien-être pour les mois à venir.
Cette mi-janvier 2024 nous offre une météo hivernale. La neige pour beaucoup d’entre vous, des gels marqués pour d’autres. Même ici dans le sud, -6,2° relevé le 10 janvier, autant vous dire que les semis de cultures estivales attendront avant de sortir de leurs sachets de graines.
Pour autant, l’activité du jardinier se réveille lentement mais surement. S’il est encore bien trop tôt pour semer en pleine terre dans un sol qui oscille entre 0 et 5°, quelques semis sous abri peuvent s’envisager.
J’entends par abri une maison, une véranda, une serre, un châssis, tout ce qui pourra abriter vos semis à la fois des ravageurs, de trop d’humidité, de gels trop vifs. Inutile de vous mettre sous abri chaud pour les semis que nous allons voir. Un terreau autour des 10° suffira et le simple fait d’être sous abri non chauffé sera suffisant.
Sommaire
Semer du mesclun
J’attaque la saison avec un semis de mesclun. Cette culture mérite bien plus de notoriété que celle dont elle a droit. Le mesclun, c’est un véritable tapis végétal que vous allez contempler au potager.
Vous pourrez récolter à maintes et maintes reprises des jeunes pousses de laitues diverses et variées. Vos saladiers se rempliront à une vitesse folle de saveurs délicieuses, de couleurs contrastées. Le plus facile est de semer à la volée, en pleine terre. Mais il faudra attendre mars pour cela, que le sol soit un minimum réchauffé.
En attendant, pour espérer des récoltes plus précoces encore, on se lance dans un semis sous abri. (Les climats frais et tempérés pourront attendre encore quelques semaines, nous vous donnons toutes les dates dans notre almanach/calendrier des semis du potager)
L’idéal est d’avoir une plaque alvéolée avec des alvéoles de 3 à 4 cm. Hop, trois petites graines par alvéoles remplies d’un bon terreau à semis. Et d’ici début mars au plus tard, vous pourrez planter vos jeunes plants de mescluns déjà bien avancés. Vous gagnerez ainsi plusieurs semaines sur vos premières récoltes qui devraient arriver dès avril.
Un semis d’épinards ?
Dans le même principe, vous pouvez vous lancer dans un premier semis d’épinards et aussi dans un premier semis de mélanges asiatiques (appelé également mesclun asiatique). J’ai dans la tête le visuel des récoltes qui vous attendent. Imaginez des épinards cueillis en jeunes pousses, mélangés aux jeunes pousses asiatiques puis aux jeunes pousses de mescluns. Vous allez vous faire une véritable cure de crudités pour le printemps. Je vous ferai vivre tout cela sur la chaîne comme chaque saison.
Il faut préciser que ces semis sont pour un public averti ! C’est bien plus facile de semer en pleine terre en mars, avril, mai que de semer sous abri. Même si ici, l’avantage sera d’éviter une éventuelle invasion de limaces capables de nous « dégommer » un semis en une nuit. Alors si vous êtes équipés et motivés, foncez !
Aller plus loin :
• Réussir son semis d’épinards
Les climats doux commencent à faire germer les pommes de terre
Enfin, autour de cette mi-janvier, pensez déjà à vos tubercules de pommes de terre qu’il va falloir faire germer. Vous pourrez sinon vous en procurer déjà germés, entre mars et mai. Mais ceux-ci seront parfois avec des germes trop effilés, cassés. Les conditions de transport, de stockage, ne sont pas toujours adéquates. Sans compter qu’ils sont bien plus chers à l’achat.
Vous pourrez aussi vous dépanner de vieux tubercules issus de récoltes de la saison précédente. Mais là aussi on s’éloigne de tubercules idéaux avec des risques de virus, des tubercules déjà trop germés, trop avancés, trop peu productifs pour espérer des récoltes abondantes.
L’idéal est alors dès cette mi-janvier (décalez d’un bon mois, voire 5 semaines, sous climat tempéré, frais), de vous procurer des tubercules non germés en jardinerie ou sur quelconque site de semenciers.
(Pour rappel vous avez 10% sur votre première commande à La Bonne Graine avec notre code LBGTP1C)
À vous ensuite de les faire germer idéalement chez vous. Vous aurez pour cela 6 à 8 semaines. Il leur faudra une pièce lumineuse (pour éviter que les germes ne filent trop) et une température plutôt fraîche, idéalement entre 12 et 15° en évitant le gel.
Ici par exemple je les mets dans la serre non chauffée. Si des nuits s’annoncent glaciales, je rentre les tubercules à la maison, au garage. Sous six semaines, me voilà avec des tubercules parfaits, des germes bien trapus, violacés, de tout juste 2 à 3 cm. C’est à ce stade dit « de germination » que la plantation sera la plus optimale, que les récoltes seront les plus abondantes. Un bon tubercule bien germé, c’est une récolte parfois doublée par rapport à des tubercules mal préparés.
Alors à vous de jouer. Et si vous souhaitez plus de facilité, n’ayez aucune culpabilité. Procurez-vous des tubercules déjà germés plus tard en saison. Prenez alors le temps de bien vérifier leur état dans les cageots en jardinerie. Vous trouverez forcément votre bonheur.
Aller plus loin :
• La germination des pommes de terre de A à Z
Enrichir les parcelles
Enfin, pensez qu’il est toujours temps de préparer vos parcelles. Veillez simplement à ce qu’elles ne soient ni trop humides, ni pas assez humides. L’idéal étant le ressenti d’une éponge essorée pour votre terre. Vous pourrez alors y amener du compost (par exemple du compost de fumier que vous trouverez en jardinerie ou dans des centres équestres) et l’incorporer très légèrement sur les premiers centimètres de sol.
Profitez-en aussi pour apporter du paillage et protéger votre sol. C’est une activité biologique plus soutenue encore qui se développera sous cette couverture hivernale. Ici les parcelles sont en grande partie abritées sous du foin, du broyat, de la paille, des résidus de récoltes de la saison précédente. Je dépaillerai pour les semis de début de saison, mais sitôt les premières chaleurs, le potager se recouvrera à nouveau d’une protection végétale. Cela pour mettre toute l’activité biologique à l’abri, la nourrir et espérer préserver au mieux l’humidité accumulée du printemps.
À très vite pour une saison qui va s’accélérer à tout va ! 😀
Olivier
0 commentaires