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Les limaces au potager

par | 26 Déc 2021 | Expériences croisées, Les ravageurs au potager | 99 commentaires

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Aïe, aïe, aïe ! Voilà un sujet qui suscite bien du désarroi, des désaccords, des discussions passionnantes pendant que nos copines les limaces sont en train de dévorer à foison nos jeunes semis et jeunes plantations au potager. se

Quel jardinier n’a pas eu à faire à une attaque démentielle, à aller visiter son potager au beau matin en se demandant où étaient passés les jeunes plants de choux de la veille ?

Et quand on parle de choux, c’est autant des jeunes semis de radis, d’épinards, des plants de tournesols, tomates ou encore laitues à tout va ! C’est une histoire à en dégouter bon nombre d’entre nous, vraiment.  Sur ma chaîne (Le potager d’Olivier), des centaines, peut-être même des milliers de messages tous les printemps témoignent des S.0.S de jardiniers en détresse face aux limaces dans leur potager. Mais pas de panique, tout aléa a ses solutions de secours, de la plus douce à la plus radicale. Les limaces sont aussi de la vie, de la biodiversité, de la diversité tout simplement.

limace potager
Épinards, choux laitues, radis, etc. Tout y passe !

Alors il est toujours bon de bien réfléchir avant de nuire, de réguler. Mais quoi qu’il en soit, il va falloir agir sinon ce sont les limaces que vous nourrirez, bien plus que votre famille.

L’autorégulation, la foi en la nature : les limaces seraient régulées au potager.

C’est une solution à laquelle tout jardinier débutant va prêter allégeance. La nature s’autoéquilibre. Des résidus de végétaux qui trainent à droite à gauche sauront les divertir. Les abris à insectes, haies, paillages, hébergent de la vie qui saura s’occuper d’un surplus de limaces.

Et bien des propos, des écrits, des théories, mettent en avant cette gestion « holistique » qui consiste à inclure la limace dans la vision globale d’un potager (Hervé Coves). À juste titre d’ailleurs, elles sont un élément de la biodiversité, leur bave est riche de minéraux, elles sont des êtres vivants et tuer qui que ce soit pose problème.

Seulement un potager est avant tout anthropique, de la main de l’homme. Il doit faire avec la nature quand il est biologique, avec le sol. Mais il doit tout autant se faire une place pour produire des légumes qui ne poussent nulle part ailleurs que dans un potager. Des légumes terriblement convoités, qui constituent de véritables appâts pour les limaces. Un potager reste ainsi un endroit extrêmement fragile et est pour beaucoup d’entre nous un lieu avec une finalité de production.

Un potager est avant tout anthropique, il n’est pas « naturel »

Alors ici se pose clairement la question : jardiner avec la nature oui, mais jusqu’à quel point ?

Chacun d’entre vous aura une réponse. Et cette réponse dépendra de vos ressentis, vos désirs premiers, votre acceptation de la perte possible d’un semis, d’une culture entière.

Chez moi (Olivier), j’ai choisi la non-intervention depuis que je jardine en non-travail du sol, ou du moins en travail superficiel de sol sans motoculteur ou autres engins à pétrole. J’ai hélas déchanté année après année en voyant des attaques de limaces s’amplifier saison après saison.

Le fait de pailler, de ne pas travailler le sol (et de ne pas bousculer leurs œufs…) couplé à l’humidité du printemps font un cocktail explosif.

paillage limace potager
Ces zones paillées offrent le gîte et le couvert aux limaces.

On peut se retrouver avec des centaines, voire milliers de limaces en train de tout dévorer en une seule nuit. Alors je me résous à réguler parfois avec une poignée d’anti-limaces (produit biologique) par-ci par-là au printemps.

Oh oui, je sais, ce ne sont pas des propos démagogiques qui sont tenus pour plaire aux foules. Mais je vous raconte la simple réalité et pas celle qui fait vendre. Les limaces, c’est un piège à jardinier. C’est un énorme frein à toute la passion que l’on aura mis dans notre saison.

Et ne me parlez pas d’un manque de biodiversité. Le potager est entouré de haies, d’abris. Des haies sous lesquelles s’accumulent des rondins de bois, des galets, des cailloux, des cachettes à la folie qui hébergent une biodiversité folle, hérissons, crapauds, orvets, oiseaux en tout genre.

J’ai essayé toutes les solutions douces que nous allons voir, mais non, rien n’y fait face à une invasion de limaces au potager. Et ça, seuls les jardiniers expérimentés et vrais dans leurs propos pourront vous le témoigner.

Voici quelques extraits de discussions avec nombreux de nos jardiniers qui vous montrent que tout n’est pas rose avec les limaces…

Antoine : Personnellement, les limaces, c’est un vrai problème de mi-avril à fin juin. Ce sont deux mois et demi de pression et généralement cela se calme par la suite. Elles ont tendance à s’abriter le long de mes bacs dans mes allées enherbées.

Mélanie : Personnellement, les limaces, c’est un vrai et gros problème. Et qui plus est, cela dure durant toute la saison en Belgique, et pas seulement au printemps…

Alors, voyons ensemble quelques solutions de régulations des limaces au potager, avec des degrés d’efficacité et de sévérité disparates.

Ces solutions sont connues des jardiniers. Elles peuvent limiter les dégâts, mais elles ont souvent des contreparties : manque d’efficacité face à une vraie invasion, attraction des autres limaces vers le jardin pour les appâts. Elles sont aussi parfois très chronophages. Dans une approche rationnelle du jardinage, passer 2h tous les jours à lutter contre les limaces semble peu « rentable ». Tout dépendra de vos objectifs, vos finalités…

Néanmoins, ces solutions peuvent parfois se combiner entre elles pour permettre un meilleur résultat. Vous trouverez peut-être le bon équilibre qui vous permettra de lutter efficacement contre les limaces.

Pour les solutions les plus radicales, rendez-vous en deuxième partie d’article.

Des solutions « douces » contre les limaces au potager

Piège à bière, ou comment attirer toutes les limaces au potager !

Le plus connu des remèdes anti-limaces ! C’est vrai, il est efficace à en constater la foule de mollusques noyés dans des bols de bière au petit matin. Seulement, c’est le même effet que la bière au frigo pour le jardinier. C’est un appel à l’invitation à la maison pour les amis du quartier ! De mettre des bols de bière, vous créez un pôle d’attraction dans votre potager qui risque de noyer des limaces qui ne seraient pas venues jusqu’à vos cultures sans ces appâts qui se sentent à des mètres aux alentours. De plus, la bière est nocive pour nos amis les hérissons qui peuvent la boire. Cette méthode est donc dangereuse pour eux si la bière est en libre accès !

Mesurez le pour et le contre avant d’avoir recours à cette solution.

Sans compter qu’elle a un coût. Remplir des bols ou soucoupes de bière jour après jour, ce n’est pas donné à tout le monde. Et vous entendez déjà les jardiniers bons vivants vous dire qu’il est préférable de la boire après une rude journée à semer, planter, jardinier plutôt que de la destiner à nos copines les limaces pour que les pauvres s’y noient.

Quelques virées nocturnes : la chasse aux limaces

Au pire du pic de population (mars, avril), elles ont pour but de récupérer des limaces par dizaines, par centaines parfois.

C’est une tâche assez pénible, surtout les soirées venteuses d’hiver où il fait très vite nuit et froid. Les plus téméraires d’entre nous pourront essayer cette solution qui clairement a son effet.

Reste à savoir quoi faire de votre récolte. Certains jettent les limaces aux poules, d’autres plus loin dans la nature. D’autres font un « couic » à coup de ciseau pour être sûr qu’elles ne reviennent pas ! Une nouvelle fois, à vous de voir… 

Antoine : Ah les sorties nocturnes avec des ciseaux… On coupe toutes les limaces que l’on croise. On a l’impression que c’est sans fin ! Mais en faisant 3 sorties à 21h, 22h et 23h (oui il faut savoir ce que l’on veut), généralement on arrive à éliminer une bonne partie de la surpopulation de limaces. À la 3ème sortie, on ne croise déjà plus grand monde.

Mélanie : je le fais à fond en début de saison, direction le potager avec une paire de ciseaux sitôt la nuit tombée. Je coupe toutes les limaces que je croise. Je ne vois pas vraiment la quantité diminuer et j’ai comme Antoine l’impression que c’est sans fin. Mais si je suis régulière, idéalement deux sorties par soirées chaque soir, ça tient!

Quelques remèdes de grand-mère contre les limaces au potager

Qui n’ont jamais vraiment marché chez nous, ou de façon sporadique… autant vous prévenir !

  • Des coquilles d’œufs broyés ? Elles vous nargueront à ramper dessus.
  • Du marc de café, lessivé à la première pluie. Et il faudrait en consommer des doses que peu de jardiniers sont capables de boire !
  • Des paillages abrasifs, tiges de bourrache, rosiers : elles s’en moquent et passent au-dessus.

limace coquille d'oeuf
Inutile, malheureusement…

Denis : Comme pour les autres collègues, pas de remèdes magiques. Il y a belle lurette que j’ai classé les moyens de lutte directe en trois catégories :

• Les remèdes de grand-mère qui ne fonctionnent pas : coquilles d’œuf broyées, marc de café, sciure, cendres…

Les trucs qui peuvent contenir une pression très limitée : pièges à bière, caches associées à un ramassage, compostage de surface ;

Les solutions les plus efficaces : on en parle plus bas 😉

Des cachettes pour récupérer les limaces du potager !

Posez un peu partout dans le potager des planches de bois, des tuiles renversées, des ardoises si vous en avez, des assiettes creuses renversées. Et dans l’idéal, mettez quelques friandises sous ses cachettes. Au petit matin, vous trouverez certainement nos copines en train de s’y régaler.

limace planche de bois

Mais une nouvelle fois, cumulez avec d’autres solutions parce que combien de fois j’ai récolté à foison des limaces sous mes assiettes renversées et pour autant, c’était tout de même un carnage dans le semis tout proche…

Des déchets végétaux, résidus de restes de cuisines : attirer les limaces pour mieux les réguler ?

C’est une solution qui n’éliminera pas totalement le problème, mais qui pourra aider à réguler.

Mélanie : Ce qui, a l’essai, fonctionne le mieux, mais est énorme à mettre en place sur toute la saison (oui par chez moi en Belgique, l’humidité perdure sur une bonne partie de la saison et les limaces sont un souci récurrent de mars à décembre !), c’est d’étaler les déchets de cuisine juste à côté des jeunes plants. Ça ne rate pas, elles choisissent alors souvent ces déchets. Mais il faut constamment en mettre !

Guillaume : ça peut fonctionner, mais si on a des semis très jeunes, l’efficacité est relative. Les limaces sont aussi attirées par les enzymes présentes dans les jeunes feuilles de plantes. Personnellement, pratiquant le compostage de surface chez moi, je me fais quand même manger mes semis. Alors peut-être en rajouter tous les jours oui, comme le conseille Mélanie, mais ça ne colle pas avec ma façon de jardiner d’être H24 sur mes plants à les surveiller…

Dépailler pour éviter les limaces dans son potager ?

C’est une solution qui pourrait sembler efficace, se dire que l’on retire comme un abri pour les limaces. Seulement nous sommes plusieurs à l’avoir testé sans jamais constater de différence. Les attaques ont toujours lieu.

Maud : J’ai essayé de retirer le paillage. Cela n’a strictement rien changé au problème, pas plus que les soi-disant recettes miraculeuses de grand-mère !

Guillaume : ça reste quand même une technique qui est utilisée parfois en maraîchage, de venir gratter le sol en sortie d’hiver pour mettre les œufs à nu et en détruire certains. Ils sèchent durant les premières journées chaudes, exposés au soleil. Cela limite l’invasion, mais on doit prévoir plusieurs semaines en avance le semis, et l’efficacité est intéressante sur de grandes surfaces. Au potager familial, dépailler 2m² ne va pas servir à grand-chose.

Il est vrai qu’un sol paillé est surtout synonyme bien souvent d’un sol non travaillé. C’est surtout cela qui favorise les limaces. Elles ont tout loisir d’y construire leur habitat, y pondre leurs œufs. Des œufs qui ne seront jamais dérangés pour éclore et dédoubler les quantités de limaces au printemps. Alors le dépaillage est une solution qui mérite vraiment réflexion. Surtout qu’en zone trop froide ou trop chaude, il aide à réguler la température du sol.

Sans parler de ses innombrables avantages à nourrir le sol, le protéger des agressions météorologiques et favoriser une fertilité biologique.

Dépaillez éventuellement juste avant vos semis pour une plus grande facilité et praticité à semer. Mais si c’est dans le seul but d’échapper aux limaces, l’efficacité de la méthode ne sera pas optimale.

Des rails en « U inversé » ou une barrière aquatique

C’est une solution qui peut s’appliquer si vous jardinez en carré potager ou avec des bordures sur vos parcelles.

De nombreux jardiniers témoignent d’une réelle efficacité à visser sur ces bordures des rails de placo en U inversé. Les limaces sont en principe incapables de franchir cet obstacle. Seulement c’est peu esthétique, c’est un coût. Mais à écouter leurs témoignages, nous avons jugé utile de vous en parler ici. Antoine a aussi testé avec des cornières en plastique, et retrouvé des limaces bloquées dans ces cornières.

solution limace potager 4

Denis : Je place mes plants sur pilotis, sur des supports avec les pieds dans l’eau (seaux, bacs, coupelles…). Mais de temps en temps, les arrivent à faire l’acrobate et à s’étire pour finalement franchir la barrière aquatique. Il faut donc quand même être vigilant…

Les hérissons : des aspirateurs à limaces ? Pas tellement !

L’efficacité est bien moins conséquente que celle des canards que nous verrons en fin d’article. Oui une famille de hérisson pourra vous grignoter quelques limaces. Mais de là à réguler une invasion, c’est avoir beaucoup d’optimisme en la loi d’autorégulation.

« Ils sont comme nous, ils n’aiment pas spécialement manger des limaces c’est répugnant. Non, ils en mangent s’ils n’ont rien d’autre » racontait Marie Agnès Guichard, présidente de l’association ‘Le hameau des hérissons‘, à Guillaume, lors d’un reportage pour la revue du potager permacole

Semer ou planter des végétaux répulsifs pour les limaces

Encore une solution qui montre une efficacité assez modérée. Il faudra forcément la coupler à bien d’autres pratiques pour espérer contenir une grosse invasion. Ces végétaux joueront le rôle de martyr.

Planter de la moutarde, du trèfle, des cassis, de la bourrache, de l’absinthe, de l’armoise, de la capucine, du cerfeuil de la sauge… pour espérer diminuer la pression des limaces ?

Honnêtement, j’ai l’ensemble de ces végétaux au milieu de mes cultures, les vidéos tout au long de la saison les montrent. C’est beau, c’est magnifique même et quel ressenti de biodiversité avec les odeurs qui parfument à tout va. Mais vous devinez la suite… cela ne m’a pas empêché d’avoir de grosses attaques.

Protéger vos plantules des limaces

Solution efficace qui consiste à isoler vos plants grâce à une protection, souvent en plastique.

• Une demi-bouteille retournée, bien enfoncée en en terre et les plants seront difficilement attaquables. Votre potager perdra en esthétique s’il est inondé de ces bouts de plastique à tout va, mais il faut parfois savoir trouver un juste compromis entre beauté et survie de nos plants !

• Autre solution pour protéger vos plantules et par le même temps leur offrir un peu plus de chaleur au début du printemps, le voilage de forçage P17. Antoine nous raconte son expérience.

Antoine : Je me mets soit à plat ou sur des arceaux, avec sur les bords des tubes IRL remplis de sable bien appuyés contre le sol. Ils empêchent les limaces et autres ravageurs de rentrer. Couplé à un peu de ferramol, ça fait des miracles.

• Nous avons aussi vu des barrières à l’aide de bogues de châtaignes. Mais en réalité, elles en font souvent abstraction.

Planter des plants costauds qui résisteront aux attaques des limaces

Pour sauver bon nombre de plantations, rempotez vos plants dans des godets plutôt que de planter des plants trop petits. Attendez alors qu’ils atteignent une taille correcte.

solution limaces potager 5
Encore 5/6 jours et ces plants pourront être plantés.

Les limaces auront bien plus de mal à en venir à bout ! Certes, cela est consommateur d’un peu plus de terreau, mais le jeu en vaut la chandelle. Avec des plants bien costauds, les limaces n’auront pas le dernier mot !

Je peux témoigner (Olivier) : dernier souvenir concret en date, des plants de tournesols. L’image était frappante de voir au beau matin mes jeunes plantules en pleine terre littéralement transformées en hôtel à limaces ! Les têtes de plants avaient disparu et les tiges commençaient à se faire dévorer elles aussi. Ma solution de secours a été d’avoir des plants rempotés en godet individuel de 10×10. Les plants de tournesols s’y sont endurcis, bien développés. J’ai pu remplacer mes plants dévorés, 10 jours plus tard par des plants plus costauds qui ont résisté sans broncher à d’éventuelles attaques de limaces. Mais toujours veiller d’un œil quoi qu’il en soit, même des deux !

Antoine : Je fais au maximum mes plants en semis à l’abri que je repique bien grands après les saints de glace. Les limaces ne s’intéressent généralement qu’aux plantules et leurs dégâts sont souvent supportables sur les plants avancés.

Guillaume : Je fais ça systématiquement au printemps, sur les laitues notamment et les choux. Très peu de semis directs, ou alors je sème très dru, en surdensité, pour espérer qu’il en reste assez pour nous.

Denis : Pour tous les légumes (et les fleurs) qui le supportent, je fais mes plants en godets, les plus costauds possibles pour qu’ils résistent aux attaques, et en surnombre pour remplacer les éventuelles destructions. J’adapte aussi les choix de certaines espèces cultivées, quand c’est possible, avec par exemple les salades rouges (grenobloise, sierra, …) : elles sont moins appétentes pour les limaces.

Les solutions radicales contre les limaces au potager.

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Ici, une solution radicale qui porte à débats entre les jardiniers : le ferramol. Et pourtant, ce n’est pas forcément un mal, vous le verrez.

Les deux autres solutions sont plus contraignantes : elles impliquent des animaux.

Les produits anti-limaces (non toxiques !)

Vous les trouverez dans toute bonne jardinerie ou magasin de bricolage. Et nous parlons de ferramol, pas de métaldéhydes, très toxiques pour la faune.

Le ferramol est biologique, à base de fer. Seulement ces granulés sont hautement concentrés et leur ingestion par les limaces entraine une issue sans équivoque : la mort et par voie de conséquence la survie de vos plants. Si selon votre ressenti, vous estimez que la mort de ces limaces est peu de chose comparativement à la joie de produire sa propre nourriture, agissez ainsi. Elles ne sont pas en voie de disparition, rassurez-vous.

Antoine : Il y a naturellement l’orthophosphate de fer appelé plus couramment le ferramol. C’est un produit non polluant et qui est même un engrais. À appliquer une semaine avant le semis ou les plantations de jeunes plants. Il faut prendre ce délai en amont parce que ces produits biologiques ne sont pas aussi radicaux que les très toxiques métaldéhydes qui sont d’ailleurs interdits pour les particuliers. Il faut plusieurs jours pour que la limace qui les a ingérés meure. L’inconvénient du ferramol est qu’il fond facilement. Sur les bâches tissées (notamment celle que  j’utilise pour les cucurbitacées, très sensibles aux limaces), il résiste mieux.

Guillaume : Pour ma part aucune (ou presque…) culpabilité à utiliser du ferramol. C’est le seul produit que j’utilise, de l’ordre 300 à 400 grammes par an maximum. 300 grammes d’un produit dangereux uniquement pour les mollusques, pour espérer récolter des centaines de kilos de légumes sur tout le potager. Le coût environnemental de mes légumes sera toujours inférieur à ceux des supermarchés et des magasins bio. Sans parler des efforts que je fais à côté pour la biodiversité.

Je rappelle que la dose prescrite est de 5 à 10 grammes au mètre carré. On en récolte des choses sur 1m² ! Alors pour moi, le jeu en vaut la chandelle. Je mets du ferramol si besoin 2/3 jours avant la plantation, ou alors le jour du semis dans le cadre d’un semis direct. Plus de stress, des résultats sans équivoque, pour quelques euros… Pourquoi le ferramol fait-il tant débat ? Ma théorie : il est souvent associé aux métaldéhydes, très toxiques.

Le ferramol n’est pas non plus une solution miracle : l’extraction du phosphate vient des mines de phosphore… Tant que la ressource est présente, c’est utile. Mais dès lors qu’elle sera épuisée, il faudra trouver d’autres solutions !

Les poules : arme redoutable contre les limaces au potager

L’expérience de Maud se suffit à elle-même pour vous témoigner cette solution radicale contre les limaces !

Maud : j’ai d’abord essayé toutes les astuces de grand-mère qui ne marchent absolument pas (ou alors chez les gens qui n’ont jamais eu une VRAIE invasion de limaces). J’entends par là, nourrir les limaces avec des déchets végétaux et du compostage de surface, épandre de la cendre, de la sciure, des coquilles d’œufs ou encore mettre des planches pour les ramasser manuellement à la tombée de la nuit, pièges à bière, invocation du grand esprit chaman avec danse de la limace à la pleine lune… ! On ne va pas se mentir, tout cela ne marche pas face à des grosses attaques de limaces !

En désespoir de cause, j’ai aussi utilisé du ferramol (et ça marche) sauf que je n’aime pas trop les intrants. J’aime essayer de faire au mieux possible avec les ressources présentes sur place. Le coup d’attendre l’équilibre et les prédateurs naturels, je pense que c’est très bien. Mais en attendant, il faut bien manger ! Donc j’ai fait venir le prédateur moi-même, prédateur ultime qui bouffe tout ! Œufs, larves, limaces, insectes, tout tout tout, je vous parle de LA POULE !

Pendant deux à trois mois en hiver, je lâche les poules dans les parties non cultivées du potager. Et là, c’est simple, plus aucun problème de limaces le printemps venu ! Je précise que comme Antoine, je prépare une grande majorité de mes plants en godets pour les planter quand ils sont grands et ajouter une garantie supplémentaire à résister à quelconques attaques de limaces.

Les canards coureurs indiens, et les autres !

Je me souviens ce dernier reportage chez Marie Chioca, grande cuisinière et jardinière qui me racontait l’efficacité phénoménale des canards pour réguler les limaces.

Bon autant vous dire, ils auront moins de pitié encore que le plus redoutable des produits anti-limaces. Ils vont dévorer le moindre mollusque, le dénicher sous les paillages, les herbes folles.

Damien Dekarz, grand acteur de la permaculture, raconte lui aussi l’efficacité de ces animaux pour venir à bout des limaces. Seulement, comme toute solution, il n’y a pas que des avantages sinon ce serait trop beau. Les canards sont des animaux, il leur faudra de la surface, de l’attention, du temps, un abri. Et parfois ils mangeront autre chose que les limaces, notamment quelques jeunes plants…

Retour d’expérience de Damien Dekarz sur les limaces dans son potager

Alors sinon, les lâcher dans le potager en hiver pour faire le ménage avant de passer le potager en culture. Pour le cas de Damien, il cultive dans des bacs bien surélevés, les canards n’y ont pas accès et nettoient tout le jardin autour des bacs.

canard solution limace potager
Damien cultive dans des bacs surélevés là où sont les canards.

Maud : Pour ceux qui voudraient lâcher des canards dans le potager, j’aurais beaucoup à dire. Je connais très bien le sujet. Certes les canards vont se régaler de limaces, mais il faut aussi parler d’une évidence. Les canards coureurs indiens, comme tous les canards, ça mange des végétaux ! Et puis accessoirement, ils tassent le sol (pattes palmées). Cela forme une croûte horrible en surface. Toutefois, pour ceux qui voudraient quand même lâcher des canards dans le potager, je tiens à préciser que le coureur indien n’en mange pas plus (ni moins) que n’importe quel autre canard domestique.

Guillaume : j’ai testé les coureurs indiens. Ils n’aiment pas mon potager et filent en courant vers le poulailler. J’aurais dû les habituer dès leur enfance. Les canards sont comme nous, ils ont leur propre personnalité. Comme chaque canard ou chaque poule est différent, on ne peut pas avoir les mêmes résultats partout…

Au final, les limaces reflètent toute cette diversité. Une diversité biologique, une diversité d’approche, une diversité de ressentis face à un aléa conséquent que l’on retrouve chaque saison au potager. Cet article est là pour vous offrir un éventail de solutions, vous donner les cartes en mains pour lutter contre les limaces au potager, ou les laisser faire avec le risque de perdre des récoltes… À vous maintenant d’agir et poser carte sur table selon vos objectifs premiers à faire du potager 😉

Bonne chance dans votre lutte !

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99 Commentaires

  1. Chez nous ce sont surtout les escargots qui font des gueuletons 🙂 Pas de solution miracle… Alors je fais ce que je peux pour limiter la casse. Ramassages, un peu de ferramol (notre boîte est ouverte depuis 3 ans), des demi-bouteilles pour protéger certains plants, et aucun semis en place (tout est fait en godets/alvéoles à l’abri). Et je râle dans le jardin. Ça sert à rien mais ça défoule !

    Réponse
    • Merci Claire. Sacré précaution que de ne pas faire de semis en pleine terre mais parfais presque pas le choix tellement la pression des limaces est conséquente !
      Bonne saison

      Réponse
  2. Bonjour
    Petite info limaces. je connais deux répulsif naturelle :
    Le purin de fougère ou le purin de rhubarbe
    La problématique c’est qu’il est a renouvelé lorsqu’il pleut ou après les arrosages ( ça c’est con)

    Du coup autre astuce : paillez à la fougère , celle ci va leur fournir un abris , et un piège mortel, en effet les limaces vont allez se cacher en dessous et vont finir par y mourir , car en se décomposant la fougère dispense des composé toxique pour la limace.

    L’autre solution que je mettrais en place l’année prochaine , un truc un peu plus coquin : des saladiers de bière dans l’enclos de mes volailles ( avec un grillage par dessus pour pas que les volailles s’alcoolisent) ainsi même si les limaces ne meurent pas dans la bière elles y sont attirées et se feront manger par mes poules ;).

    – Le jardin des sources –

    Réponse
    • yeahhh de belles astuces supplémentaires ! Faudrait qu’on alimente l’article mais il va faire 15 pages lol. À voir…

      Réponse
      • Au pire tu en refais un : comment se battre face aux baveux :p

        Ce que ej dit est trouvable sur internet ( les fougères le purin de rhubarbe et tout )

        Réponse
        • Nous notre jardin partagé se situe au pied de la rivière on a des cannes qui viennent pondre dans le jardin se sont des canard sauvage , aussi on a les pies et corbeau qui se font un festin avec les fraises

          Réponse
    • Bonjour
      Merci pour cet article. Pour ma part cette année j ai testé la tisane de feuilles de tomates sur mes choux ( au moment de l arrachage ou d une taille de fin d été des tomates _ je suis en sud ardeche ). Après 24h d infusion des feuilles de tomates ( à 10% comme les purins), et une pulvérisation dessus et dessous les feuilles, je n ai plus eu de limaces de l hiver. Essai concluant donc pour le moment, à voir dans la durée.
      Bonne journée !

      Réponse
  3. Bonjour, merci pour cette plateforme géniale ! ça m’a fait du bien de lire les galères de tout le monde avec les LIMACES !!! J’ai beaucoup ri et pu relativiser mes misères ! J’avais tout essayé à la manière de Maud, sauf la danse chamanique de la pleine lune et là, j’avoue peut être avoir loupé un truc… mais bon ! Je suis rassurée, je ne suis pas nulle en anti limace, ce sont les limaces qui sont vraiment trop fortes ! Moi j’ai carrément jeté l’éponge à la manière de Jessica et j’ai arrêté les sorties nocturnes, les coquilles d’oeufs, la cendre, les tuiles, le cuivre… et autres baves de crapaud pour quelques grains de ferramol. À Toulouse, c’est limaces ET ESCARGOTS à gogo tout le temps ! En revanche, j’ai une question: Quand je crois écraser entre les doigts de fée des oeufs de limaces ou d’escargots, est ce que je ne serais pas en train de tuer des futurs vers de terre ??? 🪱 Merci d’éclairer ma lanterne: comment différencier les oeufs de limaces, escargots et ver de terre ??? merci de vos réponses !!! Et pour les concepteurs de ce site, ce serait génial qu’il devienne planétaire !!! Qu’on ait des infos provenant de toute l’Europe sur les changements climatiques… d’Afrique ? des Etats Unis ? d’Inde ? etc. Ce serait magnifique une unions planétaires des potagistes bio !

    Réponse
    • Bonsoir 🙂 Merci pour ce retour! très sympa 🙂
      En effet, pas facile de faire la différence entre ces oeufs. Je ne peux pas vous aider sur ce point, je ne détruis aucun œufs… Mais vous m’avez donné l’envie de me renseigner !
      A bientôt
      Guillaume

      Réponse
    • Bonsoir à toutes et à tous

      Les limaces…en Bretagne..comment dire? elles font partie du quotidien…

      Je n’ai jamais trouvé la solution miracle par contre je cumule plusieurs « techniques » pour parvenir à sauver l’essentiel des cultures: l’observation compte beaucoup, la météo, l’humidité, etc…
      au printemps et en automne, j’utilise du ferramol autour des jeunes plants repiqués en pleine terre lorsqu’ils sont exposés; en été, hormis s’il y a une période particulièrement pluvieuse, j’accepte que certains plants soient mangés ou abimés par les limaces car c’est acceptable pour moi vu le peu de gros dégâts observés; il y a moins de jeunes plants en été chez moi

      ; les semis sont faits quasiment tous en godets, en pépinière et repiqués assez forts ; lors du repiquage, j’essaie au maximum de ne pas planter trop de jeunes plants ensemble (pas plus de 20 ou 30), mais plutôt sur plusieurs zones, et entourés lorsque c’est possible, de plants plus grands; pour cela, il faut pouvoir prévoir en amont, en fonction des quantités de jeunes plants que l’on souhaite installer sur un espace donné, l’espace à laisser libre pour la future implantation (lors de l’implantation des cultures voisines) ainsi que leur nature , leur stade de développement futur estimé par rapport aux plants voisins qui seront plus fort lors de l’implantation des nouveaux plants; écrit comme ça, ça peut paraitre un peu étrange, j’en conviens…
      la surveillance lors des périodes de repiquage est importante; des demi bouteilles sont aussi utilisées en cloche, mais il faut les installer tous les soirs et les retirer le matin (parfois j’oublie);

      l’été, je n’arrose plus le soir mais tôt le matin, lorsque l’arrosage est nécessaire…ce qui n’arrive pas tous les jours ici

      malgré tout, il reste des limaces; depuis quelques années, j’ai entouré les cercles de culture de fraisiers des bois en couvert végétal permanent avec de la sarriète et il est vrai que je trouve beaucoup de limaces dans ce couvert; elles semblent apprécier les petites fraises des bois
      dans les serres, j’en ai moins, alors je les ramasse (principalement sous les salades d’hiver); je griffe aussi la terre avant le repiquage plusieurs fois afin d’essayer de voir s’il y a des oeufs ou des limaces…je plante aussi un peu plus que nos besoins afin d’accepter d’avoir de la perte…etc..j’ai essayé aussi les purins mais je n’ai pas vu de différence …

      Comme je ne m’attends pas à ne plus en avoir, ça se passe relativement bien en fait

      Réponse
  4. Je pratique le plateau d’oeuf ou de fruit en carton mouillé le soir et je récupére le matin et je les porte loin. En une ou 2 semaines je n’en ai plu Ca marche mais je n’ai pas une grosse invasion.

    Réponse
    • ah oui j’avais vu cette astuce dans une vidéo. Tant mieux si elle peut un peu aider.
      Bonne saison

      Réponse
  5. Je vais mettre ma pierre à l’édifice. Cela fait plus de 40 ans que je cultive. Durant plus de 30 ans à l’ancienne en fraisant chaque printemps le potager, pas de paillage et pas la moindre limace. Depuis environ 10 ans, j’ai arrêté le motoculteur, passé au paillage t à la culture sur sol vivant. Au début pas trop de souci mais depuis quelques années, c’est la cata, tout se fait bouloter. L’année passée, j’ai fait 4 semis de carottes en place et pas la moindre carotte (tout se fait bouffer par les limaces). J’ai semé en bacs hors sol (sur la terrasse) et là, de magnifiques carottes (que je mange encore). Bref, pour tous les légumes sensibles aux limaces, je cultive en bacs. Cet automne, j’ai repiqué une cinquantaine de choux sur mes planches de culture au potager, il m’en reste 2. Pourtant j’avais mis de filets pour éviter les pigeons et autres oiseaux. Bref, j’ai aussi fait un test de semis de radis avec du biochar. J’ai abandonné, tous les radis bouffés par les limaces et ce malgré le ferramol (bouffés par les petites noires). Pour le ferramol, lorsque j’en mets c’est sous une tuile. Cela fonctionne très bien mais uniquement contre les grosses oranges. Voilà mon expérience, en espérant que cela aide d’autres potagistes. Pour info, je suis en Belgique, donc en climat pluvieux. Marc du Jardin de Kasper

    Réponse
  6. Autre technique qui fonctionne, mais difficile à mettre en place :
    Partir d’un bac de potager surélevé et l’entourer de 2 fils de cuivre parallèles, proches l’un de l’autre mais ne se touchant pas. Relier un des fils à la borne + d’une pile 9V, et le second fil à la borne – .
    La limace voudra grimper dans le bac de potager. Le contact avec le premier fil lui procurera un picotement désagréable, cependant elle continue. Mais le moment où elle touchera le deuxième fil lui procurera une décharge, parce que son corps aura relié les deux bornes de la pile. Ce ne sera pas assez pour la tuer, mais assez pour lui faire rebrousser chemin immédiatement et retourner se terrer aux enfers, d’où elle provient. Je ne peux pas dire si la limace essaye à nouveau plus tard, autrement dit si elle s’en souvient. Cela mérite d’être étudié (pour l’amour de la science seulement).

    A ce moment là plus aucune limace dans le bac. Il ne faut tout de même pas oublier que les limaces sont aussi utiles au potager, quand la saison des jeunes plants est passée on peut enlever la pile pour les laisser faire leur boulot. Les bricoleurs acharnés auront même ajouté un interrupteur.

    Une précaution cependant : faire un « toit » au-dessus de ce petit système, car une pluie qui ruisselle peut mettre en contact les deux fils et donc vider la pile.

    Réponse
  7. Bjr a vous
    Enfin la vérité, toute la vérité, jaurais aimé il y a 5 ans lire un article comme celui là. J’ai ramé et j’en suis arrivé naturellement aux granules bios
    Bjr a Olivier

    Réponse
    • Merci Patrick ! 🙂

      Réponse
  8. Fautes de temps, mon potager se limite chaque année principalement aux tomates plus quelques salades, courgettes, potimaron et quelques carrés potager.
    Lorsque mon potager n’était pas paillé, je récoltais de nombreuses tomates, etc. Depuis que j’ai paillé celui-ci, attaque en règle des limaces. Conséquence l’année dernière, sortie tous les jours à 22h00 pour récolter des centaines de limaces pour au final n’avoir aucun résultat, pas une seule tomate, pas une seul courgette, rien. D’autant plus que je suis fervent de la récolte de graine chaque année de mes productions…
    Que ce soit les remèdes de grands-mères, la plantation de jeunes plants forts, rien n’a fonctionné. Même les feuilles de rhubarbes supposées être répulsive sont devenus de la dentelle suite aux attaques des limaces.
    J’ai gardé le paillage cette année mais sans aucun doute, cela sera avec ferramole.

    Réponse
    • Courage ! 🙂

      Réponse
    • Courage ! 🙂

      Réponse
  9. Ici en Suède on fait la distinction entre les limaces « espagnoles » – oranges/brunes – invasives et les limaces « suédoises » – noires – plus petites et apparemment endémiques. Sachant que les oranges mangent les noires… Donc on tue les oranges mais pas les noires qui apparemment font pas ou peu de dégâts. J’ai essayé le scotch de cuivre sur les bords d’un carré potager, ca s’est décollé après la première pluie. Et ca n’a pas l’air de les repousser de toute façon, elles ont l’air de s’y habituer et rampent finalement dessus. On a donc vissé des règles (des profilés de toiture en alu, une dizaine d’euros les 2 mètres, 80 euros au total quand même) sur les bords de notre cadre en bois de 24 cm de haut. Ces règles sont en angle droit avec un petit rebord supplémentaire qui remonte en bas, c’est donc presque une forme de C. Eh ben elles passent quand même, probablement en longeant les angles. Donc la seule solution a été les sorties en soirée avec le sécateur… Plus de 400 découpes un soir, et le problème ensuite pour se débarrasser des cadavres, il ne faut pas les jeter dans la nature car ca en attire de nouvelles qui s’en nourrissent. Donc sacs poubelle, mais avec les températures de l’été c’est sympa ni pour la poubelle ni pour les éboueurs. Pour ce qui est du Ferramol, les pies les mangent avant les limaces… Bref, pas de solution.

    Réponse
    • Très intéressant merci 🙂

      Réponse
  10. On a beau vouloir protéger la biodiversité dans son jardin, parfois on est bien obligé de se débarrasser des ravageurs, si on veut espérer une récolte. De nos jours, on ne veut rien tuer au potager, c’est une vision très angélique,mais si on y regarde bien, la vie au jardin, ce n’est qu’une succession de morts. Alors dans ce cas, on ne tuerait pas non plus les moustiques, les tiques, les puces que sais-je encore 🙂

    Réponse
    • Tout à fait d’accord. Il faut faire attention à ne pas tomber dans des démagogies qui produisent + de papier à lire que de cultures à récolter 🙂
      À chaque jardinier de gérer au mieux ces aléas au potager.
      Bonne saison

      Réponse
  11. Avez vous essayé de saler les limaces avec du sel fin ou gros? Ça les ennuie vraiment.

    Réponse
    • ah non jamais. Il faut faire attention quand même à ne pas trop saler le sol ! 🙂
      ça nuit un peu à son équilibre naturel.

      Réponse
  12. Bonjour,
    Pardon je ne sais pas si cette idée a été citée mais elle est simple et fonctionne très bien. L’idée est de semer des graines de radis que l’on sacrifie tout autour des légumes les plus attaqués (en l’occurence des laitues) de façon à constituer une petite ceinture verte. J’ai observé chez moi que les limaces se contentent des fanes de radis et ne vont pas dévorer les salades.

    A bientôt

    Réponse
    • lol oui effectivement cela peut être une solution parmi d’autres mais elle coute un peu en graines…
      Bonne saison

      Réponse
  13. Merci pour cet article,
    me concernant j’ai comme par hasard trouver une solution l’an dernier et aucun de mes plants n’a été attaqué sauf …. les choux et choux fleurs , j’en ai planté une cinquantaine qui a été ravagés totalement par les limaces, mais ceci m’a épargner toutes autres récoltes, alors pour cette année, j’ai investis dans deux sacs de semis afin d’en mettre partout , et perdre le cout de deux sacs de graines que tout un potager,

    Réponse
    • lol bonne idée même si ça coute un peu de graines.

      Réponse
  14. salut a tous
    ah les limaces
    un sujet qui m’a valu bien des déboire avec les extrêmes de la perma
    bon sa va B B ne m’a rien dit LOL
    j’ai aussi comme tout le monde essayé tout les remèdes de perlimpinpin pour au final voir les gastéropodes repartir en riant
    j’en suis arrivé aux canards mais voila avec un petit jardin c’est pas facile mais j’ai eu une idée!!
    prendre des canards gonflable que je gonflé au début de printemps et que je regonflé après la saison humide mais grande déception sa ne marche pas non plu lol lol
    bon plus sérieusement
    selon la configuration du potager l’équilibre ne se fait pas pareil voir méme pas du tout ce qui est mon cas
    mon jardin en bord de route en ville et en plus surélevé laissant peu de chance au prédateurs de venir s’installer sauf les volants
    ce qui rend aussi difficile d’opter pour le paillage permanent
    un vrai logement 4 étoiles aux ravageurs
    voila pourquoi je suis revenu au sol nu et ferramol
    avec une production plus que raisonnable je pense avoir trouvé la meilleur façon pour mon potager
    voila tout cela pour en arriver a ; chaque endroit se traite différemment selon sa situation il n’y a pas de traitement unique car tout ne fonctionne pas partout
    a bonne journée a tous
    et surtout prenez plaisir a jardiner avant tout

    Réponse
  15. Bonjour. Je suis en Haute Savoie et chez nous c’est aussi l’invasion. L’année dernière pas une salade, très peu de carottes récoltées, j’ai eu aussi des attaques sur les courges et les courgettes, bref la catastrophe quoi. J’ai entendu parlé d’utilisation de nématodes (petits insectes qui mangent les limaces). Est ce que l’un d’entre vous a déjà utilisé cette méthode et qu’en pensez vous?

    Réponse
    • Bonjour,
      J’en ai entendu parlé oui. Cela reste une solution assez chère et moyennement efficace de tout ce que j’ai pu discuter.
      Une méthode douce parmi d’autres.
      Bonne saison

      Réponse
      • Merci pour votre réponse. J’ai quand même de sérieux doutes sur l’utilisation de ces vers, notamment sur les risques pour la santé humaine et animale, puisqu’on pourrait éventuellement les retrouver dans l’intestin. Après réflexion et suite aux différents commentaires / articles que j’ai lu ici et ailleurs sur le net, j’ai vu que le purin de fougère ou de rhubarbe fonctionnerait aussi et serait facile à faire. Je testerais cette année.

        Réponse
  16. Je reconnais que jusqu’à la semaine dernière j’utilisais mes poules le soir avant le coucher du soleil et dès qu’elles sortaient de l’enclos se jetaient dans le potager, en attente de plants. Tous les soirs à la recherche d’œufs… elles font un excellent travail. Malheureusement nous avons eu la visite d’un couple de renards qui nous les ont mangé et ont même pris les œufs en céramiques que j’avais laissé dans le poulailler pour inciter mes jeunes poules. Donc oui les poules ça marche

    Réponse
  17. Bonjour a tout le monde
    quelqu’un a t il tester les nématodes comme moyen de luttes contre les limaces?
    cela semble efficace et radical mais si il y avait des avis pour confirmer ce que j’ai pu lire je suis preneur!!
    bonne journée a vous tous

    Réponse
    • arf…
      une fois de plus je post sans regarder les dernier avis et je vois qu’olivier a déjà répondu a cette question

      Réponse
  18. Bonjour à vous tous,
    Merci pour ce très chouette article!
    Comme le dit Mélanie, ce n’est pas simple en Belgique…

    Une année j’ai essayé un paillage peu conventionnel autour de mes salades : des bogues de châtaignes.
    Le résultat a été très satisfaisant! Même si ça rend plus compliqué la récolte.

    BàV.

    Réponse
  19. Bonjour à toutes et tous

    je viens de réaliser du purin de fougère et j’ai lu sur le site suivant
    « http://www.monjardinenpermaculture.fr/pages/le-purin-de-fougere »
    que les résidus pouvaient être utilisé comme appât/piège contre les limaces grâce au métaldéhyde présent dans les fougères

    du coup je fais un essai autour de mes plants de courges

    Quelqu’un a-t-il déjà eu cet usage ?

    Réponse
  20. Et si on faisait comme au zoo mais à l’envers!!

    Dans les parcs animal les clôtures sont inclinées vers l’intérieur pour empêcher les animaux de sauter. Ca m’a donné l’idée de faire une sorte de mangeoire pour mouton sans fond.
    On plante à l’intérieur et l’inclinaison vers exterieur empêche les limaces de « sauter » vers les légumes. Elles ne peuvent pas remonter le mangeoire à l’envers.
    Pour les dimension vous prenez deux (vieilles) voliges de 20/25 cm de large et la longueur que vous trouvez, inclinées de 45°. Vous laissez au milieu une espace pour planter d’une quinzaine de cm et vous les fixer à l’extrémité avec un morceau de volige.
    Une fois la plante assez robuste pour résister aux limaces vous enlever la protection qui servira pour d’autres plantations.
    Vous verrez, enfin une solutions sympa, non brevetée et qui marche

    Réponse
  21. Bonjour , il y a des années où ça va et puis d’autres comme l’année dernière où j’ai vraiment fait tous ces efforts de culture pour les limaces et zéro pour moi
    alors cette année je pense que je vais démarrer tout ce qui est possible en godet et pas de pitié pour les limaces car à 77 ans c’est tout de même beaucoup de travail et j’aimerais manger mes légumes moi même sans pesticides etc j’adore cette activité de plein air et voir le miracle de la nature mais n’ai pas trop envie d’aller à la chasse aux limaces la nuit donc ce sera ferramol et croiser les doigts

    Réponse

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