L’eau est indispensable aux plantes, et notamment lors des périodes de sécheresses et de canicules au potager, en été. Si vous possédez des toitures, vous pouvez récupérer l’eau qui y tombe. Cela représente généralement de gros volumes. On vous explique comment estimer l’eau que vous pourriez récupérer à l’année.
Sommaire
Quelle est la taille de la surface de captage ?
Pour calculer le volume d’eau que vous pouvez récupérer de votre toit, il faut avant mesurer la surface de captage. Elle correspond à la taille du bâtiment au sol. Pour cela, il faut multiplier la largeur par la longueur du bâtiment. Peu importe la forme de votre toit, ce sera toujours la surface au sol qui sera comptabilisée. Partez du principe que chaque toiture peut être utilisée pour y installer des récupérateurs d’eau. La maison, mais aussi le poulailler, un cabanon de jardin et même la toiture d’une serre peuvent être valorisés.
Lire l’article : Comment récupérer l’eau qui tombe sur sa serre tunnel ?
Votre pluviométrie annuelle moyenne
Selon la région où vous habitez, il pleut plus ou moins. En cherchant la pluviométrie de votre ville, vous devriez avoir accès aux précipitations annuelles moyennes. Ce sont des estimations moyennes des relevés météorologiques. Si vous souhaitez savoir exactement combien il pleut sur votre terrain, vous pouvez y installer un pluviomètre pour quelques euros. En venant mesurer ce qu’il tombe à chaque pluie, vous saurez exactement combien de précipitations sont tombées chez vous à la fin de l’année.
Quid des fuites ?
Selon le revêtement utilisé sur votre toit, ainsi que son inclinaison, le volume d’eau récupérable varie. Pour plus de précision et pour éviter le côté aléatoire du calcul, on applique donc un pourcentage de déperdition (DP) en fonction du revêtement de votre toiture.
Pour un toit incliné recouvert de tuiles ou d’ardoise : DP = 0,9
Pour un toit incliné en de tôles ondulées : DP = 0,8
Pour un toit plat : DP = 0,6
Pour un sol en dur légèrement incliné : DP = 0,6
Exemple d’application
Une fois ces 3 données recueillies, il suffit de les multiplier entre elles.
Potentiel d’eau récupérable = surface de toiture x pluviométrie annuelle x déperdition.
À titre d’exemple, prenons la toiture d’une grange dans le centre de la France. Pour cette commune, les précipitations annuelles sont en moyenne de 1 244 mm.
La taille du toit de la grange fait 10 m de long par 6 m soit 60m2 de toiture. La toiture est en tuiles, on appliquera donc un coefficient de déperdition de 0,9.
Calcul : 60 m2 x 1 244 L x 0,9 = 67 176 L
Cela signifie que sur le toit de cette maison, chaque année, on peut récupérer en moyenne 67 176 L d’eau, soit 67m3. Ce qui suffit largement pour arroser un potager de 120/150m² cultivés.
Une fois ce chiffre en tête, vous pouvez donc estimer le volume d’eau récupérable. Il faudra donc dimensionner vos cuves en fonction de vos besoins. Dans l’absolu, si on récupère et que l’on stocke la totalité des eaux de toitures, on arrive rapidement à arroser uniquement à l’eau de pluie. C’est souvent même le problème du stockage qui se pose… Car 67m3 d’eau dans notre exemple, c’est tout de même 67 cuves IBC, ou encore 2 cuves souples de 30m3 !
Utilisez toutes vos toitures !
Toutes les surfaces étanches peuvent être utilisées pour capter l’eau. En équipant vos toitures, même les plus petites d’un récupérateur, vous pouvez économiser plusieurs milliers de litres d’eau à l’année. Un appentis de jardin ou même un poulailler de 2 m2 pourra offrir l’arrosage nécessaire à une partie de votre potager. Il existe même des systèmes de gouttières qui peuvent être installés sur des serres. Chaque surface peut être optimisée et plus elle sera proche des cultures, plus l’arrosage sera aisé.
Comment stocker l’eau de pluie ?
Concernant le stockage, il existe plusieurs solutions. Vous pouvez vous tourner vers des cuves : enterrées ou aériennes, en béton, plastiques voire souples. Vous pouvez aussi faire creuser un bassin de rétention d’eau, en gardant en tête qu’en été, il y aura d’avantages de pertes dues à l’évaporation.
Aller plus loin : les différentes solutions de stockage de l’eau de pluie pour le potager
Alors, prêt à sauter le pas ? Si vous récupérez déjà l’eau de vos toitures et que vous avez un retour d’expérience, n’hésitez pas à le faire en commentaire. 🙂
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Bonjour, merci pour l article. J ai moi même trois récupérateur hors sol soit (1.800l) ils deviennet vite vide en été et aujourd’hui elles sont pleines.
J aimerai savoir s’il faut vraiment les vider entièrement pour les mettre en hivernage ?
Car vous ne parlez pas de ça. Car franchement vu le manque d eau l été ça me tue de vider autant d eau.
Merci d avance
Vous n’avez pas besoin de les vider non 🙂
J’ai construit des réservoirs d’un capacité de 40 M3 environ, en PVC arme , sous ma terrasse. Le toit recueilli fait 180M2.
Ce n’est pas suffisant pour un potager de 100M2 dans le Gard.
Comme Olivier, dans le sud, je compte un M3 par M2 cultivé avec un peu d’eau pour les arbres.
Nous avons détourné l’égout de notre douche pour arroser la haie de buis. Ca les sauve dans l’été caniculaire du Gard,
Le savon n’a pas d’effet apparent sur les végétaux ( j’ai le recul de mes grands parents à ce sujet)